• Louves

    Pourquoi toi ?

    Parce que t'étais là, sous le clair de Lune, juste à côté de moi.

    Parce que ses rayons traversaient les sapins et se posaient, là, sur ta peau.

    Parce qu'on était dans l'même bateau.

    Encore une fois ?

    On a déboulé la colline et on s'est retrouvées face à face, louves qui se jaugent, tu sentais la terre, et cette senteur de pin...

    Qui se s'rait attendu à ça ?

    Tu voulais un bonhomme en pain d'épice, je voulais cueillir la Lune ; tu voulais leurs sourires, je voulais notre avenir.

    Tombée sur toi, tombée sur une croix...

    Tu y aurais cru, toi ?

    Quand le vent m'a emporté dans son silence, dans ses tempêtes, quand le froid s'est emparé de mon coeur et que la nuit a tenté d'effacer peur et passé ; tu t'es accrochée dans le ciel et tu t'es mise à veiller.

    Tu as ouvert tes deux bras quand je croyais que le monde entier était tombé ; ces soirs-là où tout dérape et je tournais le dos au monde.

    Tu m'as dit "chuut, tu verras, ça ira", t'as pris ma main "tu te souviens, le chemin ?", t'as écouté mon coeur battre "t'es en vie, tu te rappelles" ; et t'as ramené à moi tout ce en quoi je crois.

    Alors, maintenant que l'aube se lève, que le vent souffle, que hier me hurle me hurle que je l'aimais, putain je l'aimais et que je l'aime, le présent vacille et dis "pourquoi tout ça ?", le présent me protège, il souffle "pas ça, pas deux fois, tu cours à la chute", alors j'ai accepté de devoir laisser tomber, mais je crois qu'c'est pas la solution.

    Du haut de ma falaise, je m'apprête à faire face à mes sentiments, au présent, au passé, à tous ces événements qui m'ont télescopées ici, sans toi j'serais pas là, si près de saisir ma chance ; mais aussi si près de la louper.

    Tu comprends ma peur, non ?

    Je te promets, sur un pétale de rose que le moment venu, je n'aurai plus peur ; je sais qui je suis, je sais qui nous sommes, je crois en la vie, je crois en l'instant.

    Du haut de ma falaise, je m'apprête à télescoper ces moments, à sauver mes lendemains, à défier l'histoire ; la chance sourit aux audacieux, non ?

    J'irais le coeur bombé d'amour.

    Je t'aime, et merci.

    Du haut de ma falaise, je vais faire mon saut de l'ange ; on se l'ai promis, non ?

     

    Maéli.

    A ma meilleure amie.

     

    « Ah...Etoile filante »

  • Commentaires

    1
    Lundi 6 Octobre 2014 à 20:52

    Ma-gni-fique ! Puissance de l'amitié, des sentiments qui vont au-delà de tout ce qu'on peut imaginer. Un besoin nécessaire dont on ne pourrait se passer, et dont il serait dommage de passer à côté d'un tel florilège d'émotions. 

    J'adore :)

    2
    Mardi 7 Octobre 2014 à 18:35

    Sans l'amitié nous sommes des pépites d'or qui l'ignorent encore et dont les reflets ne peuvent réchauffer le coeur d'autres pépites...

    Merci infiniment :)

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