• Merci

    Merci.

    Cinq lettres peuvent-elles contenir un infini ?

    Posées sur un plateau d'argent, glissées dans une poche, soupirées, enfouies sous la fierté, piétinées par des couteaux qui partent faire la guerre à l'amour que l'on se porte ; versées, dans une larme.

    Merci sous un parapluie, merci crié au silence, merci criés aux instants ; merci, pour toute une vie.

    Pour le goût du bonheur sur la langue, pour un sourire de passage, pour une dague dans un coeur qui bat, pour des tours de cartes qui s'effondrent, pour le sel amer du désespoir sur les plaies.

    Merci.

    Pour les défis relevés, pour les nuits à mon chevet, pour les mots, murmurés.

    Les lettres se lient et se délient sous ma pluie, danse automnale des fleurs qui tombent, opéra des fleurs qui naissent, le temps passe et nous traverse, merci pour ceux qui sont montés dans mon bateau, pour ceux qui l'ont regardé, merci à ceux qui sont pas partis en courant.

    Les routes se croisent et décroisent, les noeuds se font et se défont, je ne suis qu'un funambule sur la route enneigée, alors même pour un regard, je tire ma révérence.

    Merci.

    C'est si peu donné pour ce qu'on a reçu, c'est si petit à côté de ce que vous avez rempli, les mercis, on devrait les distribuer comme des flyers à la gare du nord, non, on a rien à vendre, on voulait juste donner, non non prenez mon sourire, mon merci et prenez l'escalator pour une bonne journée, c'est à droite, mais vous pouvez prendre à gauche, vous décidez ; vous êtes à la barre, capitaine, car vos pensées guident votre vie.

    J'ai voulu me lever, brandir ma plume et voler et je me suis rendue compte que c'est possible, qu'on peut même embarquer des passagers, qu'on peut dessinez d'autres mondes merveilleux, qu'on peut résister pour une nouvelle réalité, qu'on peut faire mentir ceux qui vous disent naïve, utopiste, ou folle.

    J'ai froid, mais l'idée du bonheur suffit à me réchauffer, j'écris et je peuple ce monde, et je me dis que vous êtes le rêve de beaucoup de monde, à pépites, je vous dis merci de me lire et j'enchaîne, pour le monde entier, merci d'exister.

    Merci.

    J'ai jamais brûlé un parchemin, parce que le présent est souvent la conséquence du passé, vous saviez qu'on peut dessiner des ponts ?

    On m'a t'nu l'échelle le temps de monter, on monté le volume de la musique, on m'a dit même quand tout sera parti je serais ici, tu sais où me trouvez ; on m'a permis d'être ici.

    C'est rien et c'est tout, c'est si p'tit et pourtant si grand mais mots d'avant sont pas suffisant, mais c'lui devrait remplir tout : merci.

    Merci avec autant de nuances que celles de l'infini qui nous entoure.

     

    Maéli.

    A tout ceux qui sont, ont été et seront.

    « Bazar11_Reprendre la barre »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Février 2015 à 09:04

    Devant une telle déclaration, je ferme les yeux et je m'incline respectueusement.

    M.E.R.C.I : Message d'Eternelle Reconnaissance aux Confins de l'Infini.

    2
    Dimanche 22 Février 2015 à 16:03

    Merci, ça me touche beaucoup, ce que tu dis là...

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