• Musique

    On est rien sans la musique.

    Tu te relèves des ombres, pendant que je chute.
    Le monde est une tombe et ton sourire le bruit du marteau qui cloua mon cercueil. Que veux-tu ?
    Je hurle, je hurle, je hurle.
    Le monde m’oppresse et les lèvres de mon geôlier s’étirent en un horizon semé de nuages.
    Où crois-tu que je coure ?
    Le vide est à deux pas, je vais faire mon saut de l’ange, et peut-être mes ailes se déploieront-elles à temps.
    Après tout, si ma vie est une prison, mon cœur dans tes bagages et ma raison à l’abandon ; à quoi bon ?
    Les violons s’accordent, je m’avance, doux silence, déchirant de douleur, petits pas, l’avenir se découvre ; le voilà nu, devant moi.
    Moi, sur mon ptit rocher, ai vu le voile du monde tomber ; combien de traces passées ai-je foulé ?
    Bonnet vissé sur la tête, bottines accrochées aux pieds, doute qui colle à la peau, souvenirs, je vous ai semé ; mais pour quel avenir ?
    Mon coeur s’éteint et je lui crie bat bat bat bat !!
    Mais il ne m’écoute pas…
    En lui crie de rage Frustration, qui tourne en rond, qui tourne en rond, met mes nerfs à bout ; comment arrêter cette ronde infernale ?
    Ma vie appuie son pied sur mon torse, j’ai beau lui dire : « C’est bon, t’as gagné », elle a pas compris que j’avais déclaré forfait, j’suis à terre pourtant, mais ça lui suffit pas. Elle me murmure à l’oreille, ton quotidien est ta prison, tu vois, je t’avais prévenu, le monde est creux, creux, creux…
    Ma tête est comme un tunnel qui résonne à l’infini et mes utopies suffisent plus pour la rembarrer.
    Et voilà qu’la Lune d’un souffle a tout fait tomber ; le doute qui jouait aux billes avec mon p’tit coeur perdu, le vent qui faisait de la corde à sauter et claquait, sans arrêt sur le sol, en un bruit sinistre, le brouillard qui sinuait dans mes prunelles et qui m’aveuglait, les nuages devant les étoiles…
    Je sais que j’aurais pas du ouvrir les yeux.
    J’étais ptêt pas censée savoir que l’avenir n’est pas noir, que les prisons, y a toujours moyen de s’en échapper, que les chaînes se brisent si on tire trop fort dessus, que les Hommes savent voler, c’est juste qu’ils ont oublié.
    Je me recule, petite révérence, le monde est plein de mystères.
    J’ai franchi la ligne, d’un pas, petite danse, douce musique qui me murmure que les adieux n’existent pas, les trop tard sont des excuses pour les pessimistes et que la vie est une aventure.
    Musique, tu brûles en moi.
    Pour toi, le monde s’est tu ; avec toi, du haut de mon p’tit rocher, j’ai failli chuter mais j’ai vu le voile tomber.
    « …les Hommes savent voler, c’est juste qu’ils ont oublié. »
    Cousons nos ailes et envolons-nous au-dessus de ce monde couvert de nuages, tu verras les étoiles t’éblouiront et là bas les gens sourient d’un rien, tu verras, l’apesanteur saura réchauffer ton coeur.

     

    Maéli.

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