Bouffée de rage, partir sans rivage ni visage, prendre le virage et puis tant pis !!

Des bagages ??

Coeurs, pensées, passées, ne crois-tu pas que tout se mélange déjà ?

Marcher pour se dépouiller.

Nan mais j'te promets, p'us rien m'retient, faut qu'j'parte, ici j'fais du sur place ! 

Arrête ton cinéma, 'l pas question d'toi, d'sentiments ou quoi qu'ce soit ! On avait dit doute jamais. Tu t'souviens, au moins ??

Ecoute-moi, j'pars pas pour t'faire du mal ou pour t'quitter, bien sûr qu'on s'reverra, comprends-moi. Quand j'dis qu't'es mon étoile, j'rigole pas. 

C'est pas pour t'garder dans le filet d'mes bras ou sous mes draps...

I' s'agit d'me sauver la peau, tu comprends ?

Je pars pas pour fuir, ni me reconstruire ; j'pars pour prendre l'air, j'pars parce que plus je reste plus mon horizon se rétrécit.

J'pars pour m'prouver qu'j'suis pas prisonnière, pour m'dire que j'peux le faire, que je suis pas coincée ici, que j'suis en vie.

Tu m'entends ??

Il est question d'vivre à cent pour cent.

D'vivre à en faire brûler mes poumons, découvrir ce monde dépeint dans vos voix, d'juste pouvoir être moi. D'apprendre à croire en moi.

Nouveaux rivages, dans mes poches ceux que j'aime, trop-pleins qui s'oublient sur le bas côté, je suis libre et pars en sifflant.

J'vous aime, j'vous aime mais je pars et me libère.

J'vous aime, dans un murmure, un cri, un sanglot, un déchirement ; tout ça ne change rien aux sentiments.

A jamais ; demain, aujourd'hui et hier. 

Maéli.