Musique : http://www.youtube.com/watch?v=6drfp_3823I

Crac...

Le vide. Le fil. Le vent.

Les pourquoi.

Les jenepeuxpluscontinuercommeça,fautquaças'arrête, fautquecemondecesse.

Les nerfs qui lâchent, monde suspendu, membres gourds ; je ne ferai plus un pas.

Les océans sur nos joues, le jour qui devient nuit dans nos prunelles, les sourires qui fanent, la flamme qui décline ; le corps qui nous lâche et ce corps qui s'effondre sur le sol.

Douleur. S'il y avait que celle-là.

Et toujours cette résistance. Je suis tombée voilà, je ne me relèverai pas. Pas tant que ça n'aura pas changé.

La Terre qui tourne, les gens qui passent, trépassent, que fais-tu là, la fatigue, courant d'air, tout disparaît ; notre intérieur en miettes et le monde qui s'en fout.

Le monde qui s'en fout, s'en fout, s'en contrefout, en joue, en danse, en rie, l'ignore ; le monde qui s'en fout. Auriez-vous l'obligeance de me tendre la main ?

Il faudra se lever. Nan, faudrait. 

Pas la force de bouger.

Etoile sur le sol, que fais-tu, recroquevillée ainsi, pépite de lumière, ne devrais-tu pas être dans le ciel ?

Ces quatre murs t'emprisonnent, le silence t'ignore, te lance et le repos est parti avec la nuit ; pourtant, il faudra.

Poser un pied, réapprendre à marcher, se lever, parce qu'on peut tout simplement pas rester là, à plat ventre, à mordre la poussière, parce que le vie est trop courte pour se laisser abattre ; parce que la vie est trop belle pour acepter d'fermer les yeux.

Maéli.

Sur un fil.