• Tu t'noies

    Bon écoute, tu t'noies pas ; on est là.

    Tu t'souviens, à partir de maintenant, c'est à la vie à la mort ?

    Mais s'tu  t'rappelles bien, ça a toujours été comme ça.

    Toujours toujours toujours ; mais l'problème avec des humains, c'est qui nous faut des preuves.

    Plus que quelque chose de tacite, plus que du tangible, il nous faut des mots, des actes ; toutes ces histoires de il faut qu'j'le voie pour y croire, tu comprends ?

    Et toi, tu penses pas qui s'sont trompés, qu'c'est pas plus, il faut y croire pour le voir, non ?

    Et l'bonheur, l'amour et tout ça, on l'voit pas ; alors comment il font pour croire ??

    Non, mon bonheur nous séparera pas, c'est pas parce que j'plane que j'ai perdu contact avec le sol, que j'ai plus envie d'redescendre pour ceux que j'aime, pas parce que j'ai ses bras que j'ai jamais froid.

    Pas parce qu'il m'éblouit qu'il fait jamais noir, tard le soir.

    Faut pas croire qu'j'ai arrêté d'rêver, d'songer à comment t'aider, alors dis-moi et j'plonge ; on la trouvera, ta bouée.

    Ça prendra l'temps qu'i' faudra, mais tu comprendras, ma belle, qu'on guérit de tout et que même les heureux peuvent soigner un coeur blessé.

    C'est parce qu'on est la meilleur preuve qu'tout l'monde peut s'en sortir ?

    D'un coup ça fait peur, l'inconnu, le bonheur, la découverte ; alors qu'la douleur, quoi qu'on en pense on est toujours persuadés d'en avoir fais l'tour.

    Moi j'te propose l'aventure.

    A t'en faire briller les yeux, à en oublier ton coeur qui bat, à t'rappeler que tu respires ; à s'souvenir ce que c'est d'être en vie.

    J't'apprendrai à nager, puis à t'passer d'l'eau, à marcher, battre des ailes, et décoller ; tu verras, tu t'en iras sans moi, tu m'raconteras tes voyages.

    Tu verras qu'le bonheur déconnecte mais qu'c'est pas pour autant qu'on oublie.

    Tu verras qu'la drogue, pour planer, c'est tellement rien à côté de deux coeurs qui battent et d'ce monde qui tourne, qui tourne et nous entraîne dans ses chutes...

    Et ses envols.

    Alors non, tu t'noies pas, parce qu'on est là. 

    Et qu'y a des étoiles, accrochées au manteau d'la nuit qui réfléchissent à comment t'porter secours, qui t'donnent la direction ; oui, la direction.

    Accroche-toi bien, tu finiras par trouver c'passage qui mène au paradis.

     

    Maéli.

    « Trois murmuresJ'vacille »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :