• (Musique : http://www.youtube.com/watch?v=5gJkZiQPzOI )

     

    Tu me manques, tu sais...

    Le temps file, le temps coule, le temps défie ; 'faut tirer son épingle du jeu car le train n'obéit à aucune loi. 

    Car le train est libre, nous emporte et file file file dans ces champs inconnus, remplis de mystères, de galères, de surprises, de beauté.

    Tu sais ce qui m'arrive ?

    Tu connais la folie de tout ça, les paillettes dans mes yeux, les chances qui sonnent, Esmeralda danse, tambourin de grelots à la main, les sourires qui s'étendent à l'infini et les promesses.

    Les promesses, oui.

    Mon coeur se remplit de fleurs...

    Le vent a tourné, alea jacta est, personne ne sait ce qu'il adviendra, pourtant, tout est là.

    Le futur est incertain, les paires de ciseaux, nous guettent, nous, minuscules gouttes d'eau, nues dans la flamme, funambules à l'aube éternelle d'un nouvel instant ; mais le futur est plein d'espérance.

    Je marche, je cours, je vole ; le tissu embrasse l'air, qui m'entoure, le vide n'existe pas, tu savais que ceux qui aiment ne meurent jamais ?

    Tu es là mais tu n'es plus là.

    Je suis remplie et vide de toi.

    Peut-être que c'est pour ça que tu refusais de quitter mon esprit, je t'aimais je t'aime et je t'aimerai, le monde entier en a décidé ainsi, les cartes ont été battues, pourtant, je n'oublie pas : cueille le présent.

    Comment pourrais-je ne serait-ce qu'oublier ?

    Tu es en moi, maintenant. 

    Nous sommes liés par des liens plus puissants, tu te souviens, de nos âmes connectées, de nos sourires, de nos histoires, de nos rires, de nos secrets, de ces instants fugitifs, volés et au-dessus de ce monde ?

    Aujourd'hui, les dés ont été tirés, ont décidé : je le reverrais.

    C'est ce que nous aurions voulu pour nous, tu te souviens ?

    C'est ce à quoi je me suis accrochée après not'e raz-d'marée, navire à la dérive, matelots qui crient, qui pleurent, cette idée, là, toi, physiquement présent, rien qu'une fois, rien qu'un regard, histoire de savoir ; histoire que la vérité éclate.

    T'étais mon ancre et t'as fini par exploser.

    Piliers du temps, traversée du désert et rivière asséchée ; tout recommencer ?

    T'étais des éclats de verres brisés dans mon coeur, t'étais un espoir infini, un amour à gonfler les voiles de millions de navires, à allumer le ciel par tellement d'étoiles, et tu t'es envolé, poussière de sable, mon ange ailé avait rejoint les cieux et n'ai jamais redescendu...

    Mais tu sais quoi ?

    Aujourd'hui je veux crier, merci papi, merci Steven, merci la vie !

    Je veux hurler, m'époumoner, je veux que vous l'entendiez, je veux danser à en perdre la tête, je veux l'écrire à en trouer le papier ; pourtant, aucune douleur, juste une vague d'amour à en engloutir l'univers, une couverture pour réconforter tous ces coeurs frigorifiés.

    Juste un bonheur infini.

    Bonheur d'être envie, rien ne m'arrêtera.

    Je suis libre et me voilà...

    Merci, celui-là, tu l'as entendu ? 

    Tu n'imagines pas ce que je pourrais faire pour les gens...

    Mes yeux brillent des mille couleurs de l'horizon...Parce que je les aime je les aimes je les aime mon murmure qui se perd dans le tourbillon du vent...

     Vous êtes l'Univers, vous êtes tout, vous n'êtes rien, le monde s'en fout, mais mon dieu ce que vous êtes précieux, ce que vous brillez, n'abandonnez jamais, laissez-vous porter, n'oubliez pas, la vie n'est pas un combat ; mais la plus splendide, magnifique et éternelle aventure alors ; brillez, brillez et aimez, à en éclater de bonheur et de lumière !

    Petits papillons du soir, je suis heureuse d'être en vie, j'y crois, j'y crois, et tu sais quoi ? Peu importe ce qui se passera, je serais moi, et le plus important : on l'aura eu.

    Cette chance que des milliers de gens attendent toute une vie, assis sur un banc, on l'aura provoqué, on aura aimé ; on aura pleuré, on aura vécu. Il m'aura transformée. Nan, mon ange ailé, il est arrivé comme un ouragan, a joué dans ma vie comme le piano le plus bouleversant au monde, et devine quoi ? Il n'en sortira pas comme ça.

    Bonheur d'être en vie plus fort que tout, merci Steven, mon tout, mon horizon, tu sais que sans toi, je n'en serai pas là ?

    On n'est pas censé remercier les gens pour la douleur, non ?

    Je t'aime, je les aime, je suis heureuse, j'aime la vie, je l'aime, lui ; et tu sais quoi ? Assez fort pour récrire l'histoire, exploser le passé et aller m'accrocher, là-haut ; assez fort, autant dire plus fort que tout. 

    Parce que je suis heureuse d'être en vie, libre, libre, libre, je vole, oiseau, je suis moi, feu d'artifices, promesses, j'ai cru, et les rêves se réalisent...

    Merci.

     

    Maéli.

    Y a eu un ange dans ma vie. 

    Et des millions de soleils et d'étoiles.

    Vous êtes formidables.

    Cette lettre, Steven, je te la dédie.

    Brille, papi. J'ai déposé un baiser sur les ailes de ce papillon, qui décolle, dans l'air frais de cette douce nuit...

     


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  • Lui : Depuis quand es-tu aussi heureuse ?

    Elle : Depuis que j'ai perdu celui que j'aimais plus que tout au monde.

    Lui : Pourquoi ?

    Elle : Le souffle du vent.

    Lui : Comment ça ?

    Elle : Murmure du temps.

    Lui : ...

    Elle : Crois, et tu comprendras. Aime, et la vie brillera. Fais confiance, et tu verras tout ira bien. Nous sommes les feux d'artifices de nos propres existences, alors pourquoi aller chercher des pétards ?

    Lui : Pour faire exploser la matière, transfigurer, le noir devenu blanc, rouge ou jaune, défier la raison ; la beauté du spectacle ?

    Elle : Soupirs insensés, rires éternels et hiers qui vous pourchasseront.

    Lui : Pourquoi le mystère ?

    Elle : Car il est mon seul moyen de savoir si vous voulez vraiment savoir.

    Lui : Savoir ?

    Elle : Les jours qui s'étirent, les rires qui brûlent, escaliers qu'on dégringole. Un fil, le vent, le vide ; la chute qui soupire, qui murmure, elle nous embrassera, elle l'a promis. Les jours enfermée, les jours gris et sans issue ; les larmes qui effacent le chemin parcouru et ramènent en arrière. Le passé qui construit le présent. Les fleurs du mal. Le bonheur né de la souffrance la plus profonde.

    Lui : Irréalité de tes mots.

    Elle : Question d' point d'vue.

    Vent qui souffle et cache les paroles de Lui...

    Elle : Tu crois à la magie ?

    Bras de fer et silence plus fort que ces mots.

    Elle : Depuis l'Enfer, moi j'y crois.

    Feuilles d'automnes, fleurs qui fanent et flocons qui recouvrent nos tombes.

    Elle : Et tu sais quoi ? C'est la meilleur chose qui me soit arrivée.

    Lui : Tu brilles.

    Elle : Je suis libérée.

     

    Maéli.


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  • Toit du monde, toit d'une ville.

    Horizons perdus, retrouvés, recommencés, géométrie d'une ville, histoire.

    Nuage de fumée qui m'entoure, qui m'apaise.

    Dans un ailleurs, dans un au-delà.

    Au delà de quoi ?

    Tout ça, toute cette médiocrité, tous ces gaz, tous ces cris, tous ces au revoir ; ne savez-vous pas que nous nous reverrons ?

    Ne savez-vous pas que rien n'est jamais perdu ?

    Ne voyez-vous pas que cette course, droit dans le mur, peut-être changée ; stoppez vos mouvement de bras, vos larmes, marre de cette plainte de la fin, hurlements stridents, quand comprendrez-vous enfin ?

    Toute fin est un commencement.

    Oubliez vos cris, vos larmes, vos pleurs ; venez chantez en choeur.

    Loin de tout ce bruit, loin de ces prisons.

    Toit du monde, élevons-nous au dessus de ça, au dessus de cette médiocrité à laquelle nous voulons tous échapper, élevons-nous, envolons-nous, le ciel s'étend à l'infini ; nous sommes promis à de belles destinées.

     "...les Hommes savent voler, c'est juste qu'ils ont oublié"

    Sur un air de piano, sur le chant des tam tams, toit du monde, ailes qui s'ouvrent, univers qui se découvrent, tissu froissé, tissu tombé, bulle de savon qui décolle, toit du monde, rêves ordinaires, fin, commencement, toit du monde et recommencement.

     

    Maéli.

     


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  • (Musique : http://www.youtube.com/watch?v=OyEb9kZ_ruo )

     

    Gouttes qui tombent, explosent en morceaux de verre, flocons qui rebondissent sur les flaques, magie de l'hiver, alchimie du temps ; le soleil brille aujourd'hui.

    A cloche pied, entre les mares, ton sourire, ton miroir, qui me dit "serais-tu

    prête

    à passer à côté ?"

    Mélancolie.

    Feuilles d'automnes qui entament leur danse, partie de cache-cache avec mes pensées ; comment savoir 

    quels sont mes sentiments ?

    Une rose, qui tombe, là, à mes pieds, l'eau qui se fend, l'eau qui m'éclabousse, jolie frimousse d'hier ; et maintenant ?

    Je sais qui je suis, tu sais, le soleil se reflète sur mes cheveux, ils brillent, tes prunelles, oh, l'univers dans tes yeux ; comment détourner mes pensées ?

    Tout me ramène à toi, j'ai peur, je reviens.

    Automne qui me balance, à pieds joints, sur un fil ; mais que veux-tu, bon sang ??

    Réveille-moi, oh, l'inconscience dans tes bras, oh la douceur de tes doigts...

    Réveille-moi, oh, ma chance est juste là, il ne me reste plus qu'à ouvrir et fermer les paupières, les fermer puis les ouvrir.

    Fermer et ouvrir les paupières, l'univers et la réponse dans tes prunelles.

    Nous sommes vivants et ballottés par le vent.

     

    Maéli.


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  • Stridence du silence.

    Violons qui crissent.

    Sable qui s'envole, instants perdus dans le temps, enfants d'ici et d'ailleurs ; ils marchent, le fusil à la main.

    Hurlements étouffés du silence, loups qu'on égorge dans nos clairières, enfance qu'on raye d'une trace de bottes sur ce sol ; notre sol, notre mère, notre Terre. 

    Ils partent tuer nos frères !

    Fantômes hantés, comment ferez-vous jamais pour porter ces vies, envolées, d'une pression ?

    Stridence du silence.

    Vous avancez, vous croyez ; mais aimez-vous seulement ?

    Horreur de l'instance.

    Vos têtes baissées, vos dos courbés, votre attention ; ne devriez-vous pas être à l'école ?

    Mes yeux contemplent la terre, et j'entends ces étoiles qui défilent entre ces montagnes rouges, la roue qui tourne et nos coeurs qui pleurent, j'entends l'amour de ce monde et la haine qui brûle dans vos corps ; elle ne peut pas être votre, non ?

    Avant d'inventer, les enfants apprennent ce qu'on leur a montré...

    Balles qui sifflent dans vos oreilles, éraflent nos âmes, coeurs écorchés, comment faites-vous pour appuyer sans trembler, vous allez vous noyer, ne voulez-vous pas plutôt rentrer à la maison, remplir le vide, le blanc sur ma feuille de papier, larmes, blessures, non, ne prenez pas ce pouvoir de rendre à la poussière ; non, ne vous immolez pas, pas maintenant, pas comme ça, pas pour ça.

    Vous vouliez parler et qu'on vous entende, vous vouliez sauver le monde, vous vouliez une cause plus grande ; l'océan se déverse sur ma fenêtre et vos lèvres sont asséchées.

    Vous n'avez rien demander et on vous a donné ce grand bâton de fer qui fait pan, et avec on vous a promis, dans un acquiescement a une destinée qui vous a claqué les portes au nez, tacler des inconnus, quotidiens de la haine, sentiment de se savoir parmi des centaines, d'appartenir à une cause ; mais laquelle ?

    Nos crayons qui courent sur le papier et leurs doigts qui dessinent des champs de batailles, leurs déserts, nos déserts qui se parent de rouge et nos peaux qu'on cache derrière de la poussière ; paradoxe des continents, indifférence du pouvoir et inconscience des innocences.

    Pris dans la tempête, pris au piège.

    Pardon.

     

    Maéli.


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  • Ce matin, mes yeux se sont remis à briller.

    J'étais là.

    Sur un pont, sur un nuage.

    Sur un fil, hors de ma cage.

    Comme une note de piano, suspendue, dans l'air.

    Pendule qui se suspend, juste avant la seconde.

    Je marche, je marche, je marche ; mon coeur chante, tu l'entends ?

    Il est océans, je vais m'y noyer, les larmes ne suffiront pas ; cet amour m'emplit, comment l'évacuer, rien qu'un p'tit peu ?

    Rien qu'un soupçon...

    Ce matin, j'ai ouvert mes paupières et les fleurs dansaient, sur mes cils.

    Ce matin, j'ai ouvert mes paupières et la nuit s'était levée.

    Ce matin, j'ai soupiré et le monde s'est découvert.

    Le voile est tombé, nos coeurs dévoilés, nos baisers perdus dans le vent sont arrivés, les feuilles d'automnes, ont tourbillonné, comme les mots, poésie en rouge, jaune et vert, mélange du monde, univers, juste là, sous mes pieds ; feuilles qui mourront et demain feront naître nos plus beaux bonheurs, je t'aime, je t'aime, je vous aime.

    La voie lactée, a explosé, en mille morceaux de verre, millions d'étincelles qui ont descendu le ciel et se sont posés, sur le bout de mon nez.

    Flocons. Caresses d'ailes de papillon.

    Je suis montée sur cette planche, je me suis envolée, le vent m'a embrassée, j'ai gratté les cordes, la vie m'a épousé ; j'ai souri, j'ai aimé, j'ai aimé. J'ai vécu.

    Ce matin, le soleil est entré dans mes prunelles, et ce soir, il se couche en irisant mon regard, habillant mes sentiments, murmurant nos instants ; sur une corde, sur un souffle du vent.

    Ce matin, les étoiles dans mes yeux m'ont fait cette promesse : avec ou sans soleil, nous nous lèverons.

     

    Maéli.

    Les étoiles sont ce qu'on a de plus cher. Dans la lumière comme dans les ténèbres.

    Demain : un texte désertique...


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