• Musique : http://www.youtube.com/watch?v=JznXx1Ns374

     

    Une étoile filante a embrasé le ciel hier soir.

    Le jour dans ma nuit est apparu, comme ça. 

    Claquement de doigts. Frémissement d'ailes. Crépitement du froid.

    Sur sa trajectoire, le ciel s'est paré de rose, à croire qu'elle semait les couleurs sur son passage, les yeux écarquillés, mes prunelles ont aspiré l'univers avant que mes paupières ne se referment.

    Poussière d'hiver, flocons de lumière.

    Dans le silence, ils sont tombés. Mon regard s'est levé, mon coeur a arrêté de battre à cet instant où, pourtant, je ne m'étais jamais sentie aussi vivante.

    Peut-être la pendule au salon s'est-elle tue.

    Peut-être est-ce elle qui de ses traînées de poussière veille sur les rêves de ceux qui dormaient...

    Certainement qu'à cette seconde, toutes les armes du monde ont étreint le sol, en un silence, que tous les yeux se sont remplis de larmes, pourquoi cette horreur, et que les coeurs se sont remplis de bonheur.

    Mon amour, est passé comme ça, de droite à gauche, emportant mon coeur dans ses mains et laissant derrière lui plus de lumière que le soleil à jamais su faire ; éclatant ma bulle, amour du commencement à la fin, amour aux innombrables espoirs.

    Poésie de la nuit, mon étoile filante a fui dans l'aube d'aujourd'hui.

    Magie de l'amour, mon étoile filante s'est accrochée dans mon coeur et brille dans mon regard.

    Alchimie du temps, mon étoile filante recroisera mon chemin, et mes yeux lui diront. 

     

    Maéli.

    A John.

    Et merci au monde entier. Merci.

     


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  • Pourquoi toi ?

    Parce que t'étais là, sous le clair de Lune, juste à côté de moi.

    Parce que ses rayons traversaient les sapins et se posaient, là, sur ta peau.

    Parce qu'on était dans l'même bateau.

    Encore une fois ?

    On a déboulé la colline et on s'est retrouvées face à face, louves qui se jaugent, tu sentais la terre, et cette senteur de pin...

    Qui se s'rait attendu à ça ?

    Tu voulais un bonhomme en pain d'épice, je voulais cueillir la Lune ; tu voulais leurs sourires, je voulais notre avenir.

    Tombée sur toi, tombée sur une croix...

    Tu y aurais cru, toi ?

    Quand le vent m'a emporté dans son silence, dans ses tempêtes, quand le froid s'est emparé de mon coeur et que la nuit a tenté d'effacer peur et passé ; tu t'es accrochée dans le ciel et tu t'es mise à veiller.

    Tu as ouvert tes deux bras quand je croyais que le monde entier était tombé ; ces soirs-là où tout dérape et je tournais le dos au monde.

    Tu m'as dit "chuut, tu verras, ça ira", t'as pris ma main "tu te souviens, le chemin ?", t'as écouté mon coeur battre "t'es en vie, tu te rappelles" ; et t'as ramené à moi tout ce en quoi je crois.

    Alors, maintenant que l'aube se lève, que le vent souffle, que hier me hurle me hurle que je l'aimais, putain je l'aimais et que je l'aime, le présent vacille et dis "pourquoi tout ça ?", le présent me protège, il souffle "pas ça, pas deux fois, tu cours à la chute", alors j'ai accepté de devoir laisser tomber, mais je crois qu'c'est pas la solution.

    Du haut de ma falaise, je m'apprête à faire face à mes sentiments, au présent, au passé, à tous ces événements qui m'ont télescopées ici, sans toi j'serais pas là, si près de saisir ma chance ; mais aussi si près de la louper.

    Tu comprends ma peur, non ?

    Je te promets, sur un pétale de rose que le moment venu, je n'aurai plus peur ; je sais qui je suis, je sais qui nous sommes, je crois en la vie, je crois en l'instant.

    Du haut de ma falaise, je m'apprête à télescoper ces moments, à sauver mes lendemains, à défier l'histoire ; la chance sourit aux audacieux, non ?

    J'irais le coeur bombé d'amour.

    Je t'aime, et merci.

    Du haut de ma falaise, je vais faire mon saut de l'ange ; on se l'ai promis, non ?

     

    Maéli.

    A ma meilleure amie.

     


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  • Apprends-moi le bonheur, apprends-moi

    la douleur

    Dessine-moi un mouton, esquisse-moi 

    un sourire

    Dis-moi, pourquoi 

    ton absence refuse de me lâcher

    Illusion d'existence, les jours te font fantôme et

    le sommeil te ramène à moi

    Comme une vieille comptine 

    s'empare de nos sourires...

    Tais-toi, laisse parler le noir

    Ce doux brouillard, ces peureux démons

    Ils te connaissent bien mieux que cette lumière qui m'éblouit,

    Me charme, m'étourdit, m'embobine ; tu crois pas que j'ai le droit ?

    On est tous fait de noir, non ?

    Dans nos sentiments, tout prends du relief

    Nous pouvons peut-être, faire de ces taches noires, des taches blanches ; alchimie des sentiments, alchimie

    du vent...

     

    Maéli.

    Alchimie du temps...


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=1vViTMfQo2o

     

    Tu sais où j'ai appris le bonheur ?

    En Enfer.

     

    Tu voulais me voir parler, alors me voilà. Est-il trop tard ?

    Toi seul le décideras.

    Peut-être aurais-je dû le dire, mais écrire, c'est plus facile ; plus réel, que ces mots dans l'air.

     

    De quoi rêvais-tu pour moi ?

    Merci de t'être ouvert à moi. Ainsi, je dépose mon coeur à tes pieds, voilà que le voile est levé ; tu sauras.

    Quand je t'ai vu, j'ai su ; je te voulais. Instant sur un fil, prèt à basculer, ma fierté a détourné le regard et a dit que jamais tu ne m'aurais ; aujourd'hui, puis-je mentir sur ce qui est arrivé ?

     

    Tu sais qu'il s'est toujours demandé ce qu'il avait fait pour en arriver là ?

    J'ai eu beau lui répéter qu'il n'était qu'un innocent pris dans la tempête des sentiments, que c'était mon coeur qui l'avait trompé, dans le tourbillon des feuilles d'automne et des bourgeons de printemps, que c'était mon fil, qui avait si brusquement et si prévisiblement, changé de direction ; il n'a jamais cessé de croire que tout était à cause de lui.

    Moi, à terre, à lui demander pardon, l'océan pour prunelles et le chagrin pour navire, à la dérive et sans rivage...

    Cet ange de mes premières fois, ce soupir, cet entrechat, esquisse d'un nouveau monde, main au creux de mes hanches qui murmurait "c'est par là" et deux yeux que je savais faire planer ; pardon de t'avoir quitté.

    Souviens-toi du bonheur, cactus.

     

    Je t'ai dit que sans ceux que j'ai aimé, jamais je n'aurais connu le bonheur ?

    Je t'ai dit que je suis partie, sans un au revoir ?

    Je t'ai parlé du noir, de la marche sur un fil, de l'absence de l'obscurité, des regrets, du présent, du passé, du futur, du vide ; de nos lendemains, de nos hiers, de nos riens ?

    Si l'amour ne nous avait pas consumés, je ne serais que poussière.

    Il paraît qu'aujourd'hui je ne suis que lumière...

     

    Tu penses à moi ?

    J'ai été élevée entre cette guerre de ce que nous sommes et de qui nous voulons être.

    Je suis née à terre et j'ai appris à marcher.

    J'ai grandi entre deux blessures, dans une bulle de verre, un bouclier, contre les sentiments des gens, à l'abri de tout, les bruits assourdis par cette paroi de verre.

    La première fois que j'ai aimé, tout a explosé. 

    Tu comprends maintenant, pourquoi j'ai si peur, pourquoi je suis à la merci du vent, de la pluie, des torrents ? J'ai plus jamais réussi à me protéger du monde...

    Tu comprends, maintenant, pourquoi, je sens, je ressens, je partage, vos émotions, vos tourments, vos bonheurs ?

     

    Tu m'entends, parfois, chanter les soirs de pleines  lunes ?

    Les soirs où rien ne va, où leurs douleurs me noient, les soirs où la distance se creuse dans nos coeurs ?

    Dehors, le ciel s'écrase, s'en va étreindre la terre et déverse son chagrin d'être si près mais pourtant si loin.

    Tu sais quoi ? Je t'aime.

     

    Cette lettre, c'est le revers de la scène, cette lettre c'est les larmes le soir, cette lettre c'est le manque ; cette lettre c'est les pourquoi ébauchés du bonheur, des sourires, de la présence, de la confiance. De l'amour.

    Ma vie est pleine d'au revoir et le vent les a emmené avec lui, il y a bien longtemps et j'aimerais que ces mots-là, ne finissent pas ainsi ; car ceci n'est pas une fin.

    Dehors, la nuit se lève, doucement, les nuages rosissent sous le regard du soleil, la brise murmure aux oreilles des passants le cycle de ces secondes, de ces éternels recommencements, les étoiles semblent s'éteindre, pourtant on sait tous qu'elles sont là, brillantes, éclatantes, que c'est juste le soleil qui les cache, avec toute sa lumière.

     

    Maintenant j'aimerais savoir ; qu'est-ce qui, chez moi, t'as fait traverser le pont ?

     

    Maéli.

    A ma meilleure amie : Je t'aime. Plus haut que les étoiles.

    A John ; c'est pas forcément mon plus beau texte, mais peut-être celui qui lèvera le plus le voile.


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  • Petit bout de moi, petit pois ; qui roule sur le pavé

    Gouttes, goutelettes qui chutent, sur le sol ; cou

    per les liens

     

    Ins

    tants qui crèvent

    l'horloge

     

    Trace de pas ; regarde-donc derrière toi 

    Ne vois-tu pas l'ombre de tes silences,  la lumière de tes souffran

    ces  ?

    Ton soupir tracasse le temps, rhabille le vent ; battement

    d'instant

    Battement

    de coeur

     

    Portes qui s'ouvrent et se ferment ; va-et-vient des sirènes

    Vagues qui nous traversent, qui nous bercent et nous ramènent

    au rivage

    Un soir, en marchant dans le ciel j'ai perdu le chemin des étoiles...

    Fil qui nous tient, temps qui le coupera

    Fil qui nous retient, fil

    ou destin ?

     

    Maéli.

    Partie, vers un ailleurs.


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  • Pas dans la boue, pensées qui s'embrouillent, sens émoussées, volonté défoncée ; désorientée.

    On m'avait dit par ici, j'ai marché ; non ?

    J'aurais dû y arriver ; tu crois ?

    Epines sous mon pied, poids dans mon sac, fatigue qui jacasse, colère qui hurle, douleur qui pleure ; je m'enfonce dans le sol.

    Horloge qui dit oui non, oui non, enfants qui rient de nos faux pas, fleurs qui se fânent ; ai-je vu les feuilles tomber cette année ?

    Voyez-vous la vie à travers une vitre pour qu'elle vous atteigne si peu ?

    Une pique, un gémissement, une larme, un sourire de travers, une douleur, vos douleurs ; et je trinque.

    J'dors plus, le vent joue au fantôme, vos blessures sont les miennes, vous tombez, je tombe, j'ai promis, je t'en prie, toi d'abord, regarde, tu mets le pied là, puis là, après c'est ta voie, ce sont tes choix, je peux pas l'écrire pour toi ; mais je suis fatiguée, fatiguée et tout ça me pèse, là.

    Vous êtes mon fardeau, mon arc-en-ciel mon soleil, vous n'y pouvez rien, mon flocon, tâchez de prendre soin de vous, d'y faire attention, mon étoile, vous êtes précieux, mon ancre ; à m'attirer au fond et me ret'nir au port.

     

    Maéli.


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