• Lettre à ma nuit étoilée

    Musique : http://www.youtube.com/watch?v=1vViTMfQo2o

     

    Tu sais où j'ai appris le bonheur ?

    En Enfer.

     

    Tu voulais me voir parler, alors me voilà. Est-il trop tard ?

    Toi seul le décideras.

    Peut-être aurais-je dû le dire, mais écrire, c'est plus facile ; plus réel, que ces mots dans l'air.

     

    De quoi rêvais-tu pour moi ?

    Merci de t'être ouvert à moi. Ainsi, je dépose mon coeur à tes pieds, voilà que le voile est levé ; tu sauras.

    Quand je t'ai vu, j'ai su ; je te voulais. Instant sur un fil, prèt à basculer, ma fierté a détourné le regard et a dit que jamais tu ne m'aurais ; aujourd'hui, puis-je mentir sur ce qui est arrivé ?

     

    Tu sais qu'il s'est toujours demandé ce qu'il avait fait pour en arriver là ?

    J'ai eu beau lui répéter qu'il n'était qu'un innocent pris dans la tempête des sentiments, que c'était mon coeur qui l'avait trompé, dans le tourbillon des feuilles d'automne et des bourgeons de printemps, que c'était mon fil, qui avait si brusquement et si prévisiblement, changé de direction ; il n'a jamais cessé de croire que tout était à cause de lui.

    Moi, à terre, à lui demander pardon, l'océan pour prunelles et le chagrin pour navire, à la dérive et sans rivage...

    Cet ange de mes premières fois, ce soupir, cet entrechat, esquisse d'un nouveau monde, main au creux de mes hanches qui murmurait "c'est par là" et deux yeux que je savais faire planer ; pardon de t'avoir quitté.

    Souviens-toi du bonheur, cactus.

     

    Je t'ai dit que sans ceux que j'ai aimé, jamais je n'aurais connu le bonheur ?

    Je t'ai dit que je suis partie, sans un au revoir ?

    Je t'ai parlé du noir, de la marche sur un fil, de l'absence de l'obscurité, des regrets, du présent, du passé, du futur, du vide ; de nos lendemains, de nos hiers, de nos riens ?

    Si l'amour ne nous avait pas consumés, je ne serais que poussière.

    Il paraît qu'aujourd'hui je ne suis que lumière...

     

    Tu penses à moi ?

    J'ai été élevée entre cette guerre de ce que nous sommes et de qui nous voulons être.

    Je suis née à terre et j'ai appris à marcher.

    J'ai grandi entre deux blessures, dans une bulle de verre, un bouclier, contre les sentiments des gens, à l'abri de tout, les bruits assourdis par cette paroi de verre.

    La première fois que j'ai aimé, tout a explosé. 

    Tu comprends maintenant, pourquoi j'ai si peur, pourquoi je suis à la merci du vent, de la pluie, des torrents ? J'ai plus jamais réussi à me protéger du monde...

    Tu comprends, maintenant, pourquoi, je sens, je ressens, je partage, vos émotions, vos tourments, vos bonheurs ?

     

    Tu m'entends, parfois, chanter les soirs de pleines  lunes ?

    Les soirs où rien ne va, où leurs douleurs me noient, les soirs où la distance se creuse dans nos coeurs ?

    Dehors, le ciel s'écrase, s'en va étreindre la terre et déverse son chagrin d'être si près mais pourtant si loin.

    Tu sais quoi ? Je t'aime.

     

    Cette lettre, c'est le revers de la scène, cette lettre c'est les larmes le soir, cette lettre c'est le manque ; cette lettre c'est les pourquoi ébauchés du bonheur, des sourires, de la présence, de la confiance. De l'amour.

    Ma vie est pleine d'au revoir et le vent les a emmené avec lui, il y a bien longtemps et j'aimerais que ces mots-là, ne finissent pas ainsi ; car ceci n'est pas une fin.

    Dehors, la nuit se lève, doucement, les nuages rosissent sous le regard du soleil, la brise murmure aux oreilles des passants le cycle de ces secondes, de ces éternels recommencements, les étoiles semblent s'éteindre, pourtant on sait tous qu'elles sont là, brillantes, éclatantes, que c'est juste le soleil qui les cache, avec toute sa lumière.

     

    Maintenant j'aimerais savoir ; qu'est-ce qui, chez moi, t'as fait traverser le pont ?

     

    Maéli.

    A ma meilleure amie : Je t'aime. Plus haut que les étoiles.

    A John ; c'est pas forcément mon plus beau texte, mais peut-être celui qui lèvera le plus le voile.

    « Petit bout de moiAh... »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :