• Quelque part, à des centaines à des milliers de kilomètres sur un toit, il pleut il neige il vente ; quelque part sur notre planète, sous un toit tu dors.

    Quelque part, tu dors, ma petite étoile.

    Mon arc-en-ciel, ma mine d'or, mon parfum de fleur à l'aurore.

    Dans ces soirs qui sentent les promesses automnales, j'écris et le feu de ces pensées me réchauffe ; comme si le brasier de l'espoir pouvait rallumer ce vide en moi qu'ils ont laissés.

    Le vent emporte les sentiments et les écharpes de nos instants se déroulent dans le ciel, comme nos quêtes éperdues pour des coeurs perdus ; je t'ai montré la sortie du labyrinthe et je ne l'ai pas trouvée.

    Alors que l'encre de la nuit a coulée, jusqu'à recouvrir les boutons d'argent de son manteau, je me mets à la fenêtre.

    Murmures.

    On parle du lendemain, on parle du jardin dans ma tête ; avec la Lune.

    Et quelque part, ça me rassure, de te savoir là, même loin, même invisible.

    Oui, je suis une utopiste une rêveuse une danseuse ; oui je trébuche souvent alors même que j'ai des ailes dans le dos, oui je m'accroche au tissu d'hier, parfois, mais je crois, et c'est la chandelle qui est sous mon proche qui réchauffe mon coeur, par tout les temps.

    La neige recouvre peut-être ton toit, les feuilles sont le tapis sur lequel mes pieds se posent, dehors, et je me fraie un chemin dans la tempête, et si mon coeur est en paix, c'est qu'il sait qu'on finira par se rencontrer.

     

    Maéli.


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  • Me dis pas qu'on s'en va, le sable est chaud sous mes pieds et j'enfonce mes orteils et je creuse je creuse je creuse comme si je voulais ne jamais oublier cette sensation des grains 

    qui glissent qui crissent et qui lissent

    Je peux pas attendre avant de partir de nouveaux, je veux défoncer les portes, s'il faut, mais il y a cette impression que si je cesse de bouger je vais me congeler ; je veux sortir de cet hiver 

    Ma tour d'argent a percé le ciel et je suis descendue avec les étoiles, descendue avec la pluie

    Marre de tricoter des pulls en attendant le grand froid, je veux mettre le radeau à la mer ; je veux partir, lever l'ancre, sentir les embruns lécher ma peau, respirer la mer...

    Marre que ma porte soit ouverte aux fantômes, je veux leur dire de rester aux temps où ils appartiennent, je veux construire des châteaux de sable avec les nuages, je veux qu'on m'aide à repeindre le ciel, je veux prendre un autre pas

    Et les notes de l'harmonica se baladent sur le temps et je jongle avec les instants et je leur dis devant, j'veux avancer.

     

    Maéli.


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  • Oh les souvenirs...

    Des instants je me sens seule, je me sens comme quelqu'un qui s'évertue à combler le vide.

    Je me sens comme dans une boîte en carton, comme derrière une paroi de verre

    Dis-moi pourquoi t'as peur de m'approcher pourquoi t'as peur de m'effleurer dis-moi pourquoi on est si fragiles si sensibles dis-moi pourquoi dans un souffle on prend le vent ; raconte-moi pourquoi avec le printemps ça nous arrive de prendre la poussière

    Et maman, toi qu'est là mais qu'est pas là, toi qui sais mais qui sais pas, j'ai posé où la clé la dernière fois ?

    Comme un coup de tonnerre, dans un éclair éclatent nos rires qui s'envolent vers d'autres horizons je t'aime je t'aimerai ; je t'ai 

    aimé.

    Pourquoi c'est si dur de continuer son chemin ?

    Maman, j'ai pas fait que renoncer à tous ces moments, j'ai pas fait que dire ok, passe on fera sans lui, j'ai aussi du laisser tomber la personne que j'aurais pu être à ses côtés ; j'ai

    mais

    tellement la personne que je devenais, avec toi.

    Maintenant je peux toujours mais pas vraiment, on peut essayer, mais tout me ramène à nous ; du coup.

    Je suis trempée, le soleil brille, tout va bien, tout est différent, maintenant que la rosée scintille sur le bord de ma fenêtre, il y a de ces instants où j'ai l'impression de combler le vide et d'autre où c'est l'infini qui me remplit.

    Il y a de ces instants où la vie est parfaite, et pourtant ils sont identiques au précédent.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=bPiDQEfastc

     

    Je suis sortie de la pièce le coeur en feu.

    J'ai marché, écrasant sous mes pieds les cristaux que la peur avait tenté de semer sur le chemin ; oui, le futur est incertain, mais tu vois cette porte que je viens d'ouvrir ? 

    Tu vois les étoiles qui en sont tombées, tu en vois les promesses, les prémices de frisson ; tu vois un autre horizon ?

    La vie brûle, brûle en moi et je m'embrase, d'un coup et je comprends que la peur étouffe le feu qui nous habite et ouvrir une porte, c'est si bon, ouvrir une porte a enflammé le ciel.

    Le voilà devenu rouge, il part en fumée, son manteau tombe ; il est nu et j'avance dans le désert.

    Y a une flamme dans ma cage thoracique qui me promet que des portes il y en a des milliers, qu'il suffit d'un souffle, d'une graine de courage et elle s'ouvrira, devant moi.

    La magie de la vie est tombée à mes pieds.

    Il y a un feu qui bat en moi, il a mangé des forêts, il a déplacé des montagnes, il est maître du monde et de mon avenir.

    Les flammes dansent devant moi, et je plane, assise sur les ailes du planeur de grand père, osez et vous vivrez, sort du périmètre de sécurité, prends des risques, des risques, ose vivre, ose l'aventure...

    Les flammes chantent sur les notes d'électro que j'ai été bête bien trop longtemps...

     

    Maéli

     


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  • Le soleil scintille doucement dans ton sourire et mes pieds heurtent le goudron ; l'aube se lève sur l'horizon et je me demande ce que je fais encore ici, pourquoi je traîne autant, est ce que je t'attends ?

    Les images se confondent dans le mirage toutes se mélangent en éclats de verre et je veux prendre de l'élan

    comme les gouttes d'eau tombent les jours et s'écroulent les "un jour" qui se fondent dans maintenant

    Je veux rêver je veux dessiner je veux marcher

    le clapotis de l'eau sous mes pieds.

    Le soleil cligne des yeux sur la flaque d'eau et je saute comme une enfant, je suis prise au piège, même avec de l'élan, je peux pas m'en échapper ; le navire dérive un peu, essaie de ne pas y penser, ça ira. 

    Y a plutôt intérêt ; les jours s'affrontent comme ces feuilles qui dansent dans le levant et ça ira mon amour dit le vent.

     

    Maéli

    Griffonné...


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  • https://www.youtube.com/watch?v=5rgHYP0dD_4

     

    Tu tiens ma main, tu tiens mon âme entre tes deux doigts ; et tout s'envole, d'un clignement d'instant, je ne suis qu'un parapluie ballotté par le vent, ballotté par les sentiments

    On avait perdu la raison on avait embrassé la folie d'un amour qui semblait sans fin...

    T'y crois, toi ? Du jour au lendemain un cri a percé la nuit, sont nées les étoiles, et c'est d'elles que le ciel pleure, et c'est d'elle que les innocents retrouve le chemin de leur cœur...

    Du jour au lend'main j'ai claqué la porte sur nos mains et on est plus qu'un nœud sans forme, qu'une tapisserie qui ramène sur le rivage de mes pensées, des doutes, des souvenirs et un bonheur qui se réveille, qui s'ouvre, comme une fleur, un matin de printemps...

    C'est comme sortir d'hiver, c'est comme se prendre une claque en plein saut et se rétamer la gueule sur le goudron, comme quand on avait quatre ans et qu'on pouvait revenir en courant revenir en pleurant voir maman, jusqu'à ce que le mal se tasse, jusqu'à ce que la douleur passe

    C'est comme r'sauter dans ce bac à sable, récupérez les pelles et les seaux et les râteaux et regarder ce château et se demander sans cesse pourquoi est-ce qu'on l'a pas fini, pourquoi on a pas continué ? Il était si beau...

    Un matin avant l'hiver, il est revenu, avec ses yeux pleins de nous deux, et ces regards qui feront tout pour lire les miens ; un matin avant l'hiver, il est revenu, dans la poche, ce qu'on a été et le fil des secondes qui se sont écoulées traînaient sur le sol...

    J'ai pas pu résister, j'ai r'gardé et j'ai chaviré ; et j'me suis d'mandée si j'avais fait l'bon choix. Et puis j'me suis souvenue aussi, que les douves du château tombaient dans l'eau à l'approche de la mer, que les bobos guérissent pas en un jour, que je savais chanter mais pas tellement parler, qu'on cueillait le temps mais que tout n'était pas parfait et qu'un jour une rose est tombée sur mes pieds et que j'ai aimé plus fort que lui.

    J'avais mes raisons.

     

    Maéli.


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