• J'étais là, en face de toi. Tu étais là, en face de moi.

    Comme une enfant qui avait donné tous ses vœux d'anniversaires, tous ses vœux toutes ces bougies pour cette rencontre ; comme une gamine qui avait grandi et qui se retrouve face à son vœu le plus cher réalisé.

    Te souviens-tu de quand nous étions enfants ? 

    Tu te rappelles de mes ailes ?

    J'étais cette fille dans mes histoires qui n'attendait plus et qui, par hasard, au coin d'une rue tombe sur un premier amour.

    Il y a des gens qui attendent ça toute une vie, et les mots dansent sur mes lèvres et mes larmes parlent mieux que toutes ces lettres insolentes ; cette rencontre m'a laissé un peu sur le carreau

    un peu groggy ; comme si j'avais bu

    Peut-être n'était-ce pas réel ? 

    J'étais cette fille dans mes histoires qui avait grandi et qui, quelque part avait gardé en elle l'espoir d'un dernier au revoir.

    Rien ne s'est passé comme il aurait dû.

    et alors ?

    J'étais une petite fille, et ce n'était pas une histoire.C'était un espoir qui avait pointé le bout de son nez ; le temps de quelques instants, le temps de réaliser un vœu prononcé il y a tant d'années.

    Et cette petite voix qui murmure, du fond de l'océan : tu avais raison d'y croire.

    Merci.

     

    Maéli

    M e   r    c    i


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  • Je reviens, assise à mon bureau, et j'écris frénétiquement ; toute une vie s'est écoulée depuis la dernière fois que j'ai fait couler l'encre.

    Mon cœur a encore fait des siennes, encore et encore ; j'ai cru. J'ai regardé le soleil et je me suis brûlée le ailes ; j'ai trouvée la sortie du labyrinthe ; je cherche dans les traces de mes pas un énième sens ; une direction 

    Un rien, peut-être même un panneau ; sans demander un manuel ; j'ai compris la leçon.

    J'étais tellement absorbée tout ça -la vie, les cours, les aventures et tant encore- que je ne me suis pas aperçue qu'il me manquait quelque chose de vital. Je n'ai pas vu que je ne respirais plus. 

    Comme une grande goulée d'air d'un noyé qui a vu la fin, d'un noyé qui a hurlé l'air ; je m'abreuve des mots.

    Il y a tant à dire que mes mots restent coincés dans ma gorge ; les voix se superposent dans mon crâne. Tout le monde voudrait avoir voix au chapitre.

    Tant d'émotions à donner que les histoires restent coincées dans le bout de ma plume, refusant de lâcher prise.

    Mais j'ai refait mon sac d'aventures et d'espoir, ils attendent sagement la bonne histoire.

     

    Maéli


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  • Ecrire. Comme un murmure comme un cri ; strident

    L'éclair a rayé la vallée 

    et l'on m'emporte sur d'autres rivages et l'on m'a pris en otage 

    Mais quelle folie d'aimer les mots autant que les hommes

    Il faut écrire. 

    Comme une malédiction, une comptine, une sirène dans ma tête ; qui chante, se balançant d'avant en arrière, et mes muscles se dérobent à moi, courons sur le papier 

    mes veines tremblent ; immatérielles ?

    Te souviens-tu de tes rêves ? m'accusent-elles

    Certaines paroles vous en veulent plus que d'autres ; certains coups de poing vous font du bien. 

    Il faut ne jamais cesser d'écrire.

    Les murmures n'ont jamais cessé sous ma peau ; et il revienne comme la brise vous caresse doucement la joue, et comme la marée lèche le rivage, sans se lasser.

    La chaleur de tes mains. La pâleur de ta peau. Les tremblements de ton cœur. 

    Le froid qui froisse tes humeurs. 

    Tout ce que je n'aurais imaginé vivre.

    Transcendé par le papier. 

    Comme une paire d'ailes, un éternel port ; un dernier naufrage. Une libération, un papillon ; bulle de savon qui bat et bat encore des bras dans l'espoir de s'envoler un jour 

    Planeur, origamis ; éclats de rire. Ecrire. Ça fait taire ses voix dans ma tête et ça me ramène dans cet endroit où il n'y a que les étoiles et moi.

     

    Maéli

    De retour pour de bon.

    Merci à ma louve, de m'avoir rappelé sans le savoir que ça en valait la peine.

    Merci à Alexis. Tu ne le savais pas mais j'avais oublié de respirer. 


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  • Je travaille sur un projet. 

    Quand ça aura un peu plus avancé, je vous expliquerai.

    Je suis désolée de ma désertion temporaire...

     

    Maéli


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  • En 

    équi 

    libre

    sur un fil ; je cherche la voix.


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  • J'ai compris la leçon. Je dois avancer, ce devrait être la dernière fois que j'ai t'écris. Les mots se délient et comme des pétales se détachent du papier ; 

    il est temps de défaire les noeuds du passé.

    Six ans que j'attends et tu es tombé du ciel. Ce n'est pas réel.

    Six ans que l'encre coule sous les ponts et mon ange ailé qui s'était envolé s'est écrasé sur le pavé ; juste devant moi

    On aurait voulu s'éviter qu'on n'aurait pas pu.

    Un verre qui tombe de la table ; le temps s'arrête et tout explose en un concert éclats de poussières mon sang sur le carrelage, mon cœur à la dérive ; tu étais à deux pas.

    Je suis encore tremblante et pourtant ; il fut un temps où j'aurais donné n'importe quoi pour te revoir et aujourd'hui, nous nous sommes croisés. Qui parle de miracle ?

    Je devrais être naufragée, je devrais hurler à la Lune, le soir ; mais j'ai compris, cette fois il faut s'en aller.

    J'ai pris mon ancre et je chemine en silence sur la plage, les vagues lèchent mes pieds ; il faut marcher. Il faut cesser de chercher ton rivage.

    Je l'ai trouvé.

    Comment dire Merci ? A qui dire merci ?

    Je suis un sablier renversé ; nous nous sommes figés. Tu m'as royalement ignorée pendant que je m'appliquais à lui indiquer le chemin. Avant de repartir comme tu es arrivé.

    Arrive un moment où il faut lâcher la corde du cerf-volant...

    Trois grains de sable dans la machine, il nous faut écrire à nouveau. Dessiner un autre chemin, défaire les noeuds du passé...

     

    Maéli

     


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