• Chien d'fusil

    Tout glisse, tout me traverse.

    Le monde qui m'entoure est une épreuve. Vous êtes les rondins de bois que je dois enjamber, que je dois duper ; remarquez, j'm'en sors pas si mal...

    Les gens sont-ils aveugles ou font-ils semblants ?

    Pas d'humeur à rester l'cul planté sur une chaise quand l'univers vous attend, pas d'humeur à vous écouter râler et passer d'vant cette femme avec un à peine un r'gard, assise par terre dehors.

    Valise sous vos yeux et fardeaux que vous traînez par terre.

    Aujourd'hui est un jour de grisaille, un jour où vos baskets trouées, vos visages pâles et émaciés, vos douleurs me font plus mal qu'un autre.

    Un jour où je rêve de fuir plutôt que de rester me battre.

    Me recroqueviller, me coucher en chien de fusil, refuser le monde entier, nier l'existence même de ce qui vous ronge, m'isoler dans ma bulle et partir.

    Corps qui se rompt, le noeud de vos blessures ne tient pas éternellement, quand vous tournez la tête et posez les yeux sur moi, dites-moi, que voyez vous ?

    J'cherche à comprendre, murée dans l'silence et les sourires ; ne sentez-vous pas qu'tout est différent ?

    Vouloir croire que tout a changé, qu'j'suis qu'un étranger alors que tout ressemble à hier ; qu'c'est dans ma tête qu'tout a changé d'sens.

    Tête, terre de nouvelles pensées, autoroutes de nouvelles recherches de réponses quand l'on ignore même la question, tête, traversée de fantômes.

    S'coucher en chien d'fusil, jusqu'à c'que ça passe, qu'tout trépasse, rouvrir les yeux, pitié que tout soit différent...

    Des jours où les gens sont malgré eux votre plus dure épreuve.

     

    Maéli.

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