Je suis dans la mer et je sais pas quoi faire.

J'attends encore, je joue les même scènes, je sourie à mon miroir pour lui dire "tout va bien, tout ira bien" et puis je me vois comme en décalé dans cette réalité.

Comme si on m'avait mal calquée à ce monde, avec des lignes floues parfois, et pas de points de rencontres, avec les autres, comme si on se frôlait, on se heurtait mais rien ne durait que les explosions qui s'enfuient dans le vent, dans les bras du temps.

Y a des soirs, je peux pas m'empêcher de ressasser ces histoires mort-nées, qui avaient tout pour être, tout pour briller, qui m'ont transfigurée...

Vous faites partie de moi, sans avoir jamais vraiment vu le jour.

Verre qui tombe et se brise.

Eclats et soleil qui se reflète, aux mille couleurs, qui réchauffe les coeurs.

Il est plus temps de monter les radiateurs ni de s'enfoncer, en chien d'fusil, dans ces trous que le désespoir peut creuser, maintenant, c'est des risques qu'il faut prendre, monter dans l'attelage et tirer le soleil, s'il le faut.

Traversons le ciel de nos sourires de nos instants, l'été arrive au galop et ce s'rait bête de le laisser passer sans rien dire.

Alors ok, j'ai dit à mon reflet ce soir "tu rentres pas dans les cases et c'est ta richesse". Personne a jamais dit que ce serait facile.

J'irai hurler à la Lune, les soirs où elle rosira, jusqu'à tomber sur les miens ; on va ouvrir les pétales en un plop mélodieux et les cigales m'apprendront à siffler, à l'heure où le monde s'est couché depuis longtemps déjà.

Vivre aux aurores jusqu'aux crépuscules, du début au bout du monde...

Maéli.