• Dans l'herbe

    C’est dans ces moments ordinaires que se cache le bonheur. Moi, allongée dans l’herbe, les yeux fermées. Le soleil courant sur ma peau et l’herbe chatouillant mon visage.

    Dis, tu sens cette chaleur se répandre au creux de ton ventre et s’épanouir ?

    Tu la sens, cette fleur qui s’épanouit en toi ?

    C’est dans ses instants ordinaires que je clos mes yeux et que je souris. Parce que je t’imagine là, tout près ; ta main se pose au creux de ma hanche et ma tête vient se reposer contre la tienne. Le temps se repose, au creux de mes mains.

    Ce sont ces instants qu’on dépapillote comme les bonbons et qu’on savoure sur le bout de la langue.

    Est-ce qu’il t’arrive, parfois de fermer les yeux et de te remémorer le souvenir de nos mains enlacées, de ta peau contre la mienne, de nos lèvres qui s’entrechoquent ?

    Est-ce qu’il t’arrive, parfois, de ne pas trouver le sommeil car mon image s’est imprimée sous ta rétine et qu’elle te tient éveillée ?

    Mon cœur bat pendant que les fourmis inventent un nouvel itinéraire dans l’herbe. Le vent vient caresser ma peau et mes poils se hérissent. Il fait parfois frais, même sous le soleil. Le bonbon se dissout toujours, au bout de quelques minutes, et ton image s’évapore quand maman m’appelle et que mes yeux s’ouvrent à nouveau au monde extérieur.

    J’aimerais te murmurer : « Reste encore un peu. » Mais tu n’es plus là et mon cœur bat encore sous mes doigts.

    Maéli

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