Musique : http://www.youtube.com/watch?v=Veq6GQHU3is

Au réveil, ton fantôme était dans mes draps.

Mon cœur est parti trop vite, ma tête a pas compris.

J'ai perdu ma boussole, le nord le v'là dans sa poche et t'étais à côté d'moi.

Cette odeur de magie, ces frottements dans l'air...

Alors, ça a fini comme ça ?

Le brouillard dans mes yeux, ton sommeil, la chaleur, la brume ; mais...

Un soupir a traversé la pièce...

La neige est tombée sur le bout de mon nez, je suis un vase qui se fissure, se désintègre, poussière, je ne saisis plus le sens du fil, d'où je viens, d'abord, sur cette droite ?

Je m'essouffle, et mon ange respire, je panique, je suis comme un accordéon plein de trous, un accordéon qu'on a trop étiré et qu'on arrive plus à ramener, faut faire épouser les deux bouts, tu comprends, faut que ça rentre, sinon, je le laisse là ; sur le bord de la route.

Ton fantôme était dans mes draps.

Mais c'était pas vraiment toi ?

L'hiver, mes hauts et mes bas.

J'ai enfilé mes chaussettes, sortie de ces draps, comment j'ai pu retomber, comme ça ?

J'marche plus droit, j'tiens plus sur mes jambes, mes cursives divaguent et mes majuscules hurlent une fois la nuit venue ; dans mes lettres, se tient bien droit le passé, prêt à faire valoir ce en quoi il croit.

Prêt à nous faire voler en éclats. 

Maéli.