Tomber sur la Lune, comme dans un rêve, dans un drap ; pieds nus, j'ai touché le sol en une caresse.

Je ne pèse rien une simple poussée et je flotte, les étoiles se décrochent dégringolent ; et tu voudrais qu'on se mette à l'abri ?

J'ai toujours aimé danser sous la pluie...

Un matin, quand j'ai trouvé mon coeur, sur la pas de ma porte, dans une mare de sang, j'ai perdu mon parapluie, ma capuche, et mon bouclier était trop loin pour même penser à aller les chercher ; on fait avec c'qu'on a, tu comprends ?

L'espoir guide mes pas, l'espoir pousse mes pieds, descente ou montée, je pédale, je ne peux plus m'arrêter, se sentir vivant, c'est trop grisant, ô maman, j'ai plus peur, ah maman, c'est plus comme avant...

Le vent souffle, m'embarque et je suis la côte, tracée par mes pensées ; l'horizon s'étire et se dessine au fond de mes yeux...

J'ai chaussé les nuages, mis mes étoiles à la place de mes lentilles, remis du bois pour le feu, tes sourires me portent vers nos lendemains ; un coucher de soleil murmure le lever de la nuit et vous dis à bientôt, la vie me berce, fleuve au courant qui tourbillonne, éclats de rire

les météorites traversent les cieux tous les jours

et réalisent nos voeux.

J'ai toujours rêvé de danser nus pieds sous la pluie...

Maéli.