• Incroyablement vivante

    Musique : http://www.youtube.com/watch?v=kGXA5yH9F0k

     

    Un pas, bouffée d'air, oxygène qui s'engouffre dans les poumons, les emplit, mes paupières qui se ferment, explosion des claviers, les sons sont le rythme de mes pieds.

    Les yeux bandés, le coeur ouvert, je me suis souvenue de quand vous êtes montés dans cette bulle de savon, de comment le soleil brillait, combien vous étiez éclatants, debout à le défier. Vos regards, vos coeurs qui battent, la respiration qui s'accélère ; on va vraiment le faire ?

    Et vous êtes partis, on vous a laissés, attachés à ça, attachés à rien, on vous a regardés décoller ; je vous promets que vous avez enflammé le ciel.

    Secondes dont nous sommes maîtres, instants d'éclatement.

    Vos rires ont éclaté dans le ciel en millions de poussière d'étincelles, je me souviens de leur lumière qui tombait sur nos corps, spectateurs ; l'euphorie qui se propage, c'est ça ?

    Si peu pour vous raccrocher au sol et tellement dans les airs, vos corps qui dansent, qui tourbillonnent, qui résonnent, rien n'existe que le monde qui vous entoure ; vous avez dessiné un horizon.

    Vous avez lâchés tout, tout, tout, tout, on a tout vu partir, s'évanouir, dans le ciel, tout a quitté vos corps pour les remplir de bonheur à en exploser ; du sol, on se sentait emportés dans ce tourbillon qui attrape tout, le repeint, le fait sourire, le décline, l'imagine, et le redessine.

    Instants uniques, les voilà vôtres ; les voilà magnifiques.

    Le vent a pris dans son sac tous vos poisons, envolés dans un éclat de rire salvateur, un de ceux qui vous délivre, et vous rend au monde, plus léger, plus libre ; plus entier.

    Et vous êtes redescendus, vous avez étiré le temps, vous l'avez vendu, il s'est fait arnaquer ; il croyait vous donner deux minutes, vous lui avez dérobé des instants d'éternité.

    L'âme encore là-haut, vous nous avez regardés, alors ça fait ça de planer, de tout lâcher, alors c'est aussi bon que ça, une bouffée de bonheur ?? Chaque particule d'air s'est illuminé sous la couleur de vos pensées, parce que vous étiez là, et vous aviez compris ce que c'était d'être en vie.

    Vivants.

    Et peut-être voudriez-vous qu'ça dure ?

    Mais, croyez-moi, je marche, là et les rues s'ouvrent devant moi, le monde ouvre les bras, les batteries et les claviers explosent, les voix les survolent, et je décolle. Je me sens vivante, incroyablement vivante.

    Partie d'un tout, l'air qui m'entoure est en mouvement, la Terre tourne en même temps que mon pied se dépose là, sur ces feuilles, et tout me sourit, tout brille, tout bouge, tout palpite, l'univers entier est ma maison ; comment ça ma prison ?

    L'univers entier a un coeur qui bat ; tu vois, nous sommes à l'unisson ?

    Avec l'oxygène entre dans mes poumons cette puissante et ancienne magie qui s'appelle la vie ; alors je l'attrape, l'embrasse, elle m'embrase, me quitte, et revient brûler mon coeur.

    Je marche, et c'est magique, merveilleux ; je marche et je me sens vivante.

    Incroyablement vivante.

     

     

    Maéli.

    "You remember ?? I said fireworks !"

    Un soupçon de mon prochain texte...

    « Pas l'tempsFeux d'artifice »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 08:30

    Une belle ode à la vie. Merci pour ce texte ;)

    2
    Dimanche 14 Septembre 2014 à 13:27

    De rien :) Je te souhaite de ressentir ça chaque seconde qui coule entre nos doigts...:D

    3
    Jeudi 25 Septembre 2014 à 18:43

    Ton texte est magnifique!

    4
    Vendredi 26 Septembre 2014 à 19:22

    Merci :), ça me touche beaucoup...

    5
    Dimanche 5 Octobre 2014 à 06:16

    Et tes mots  sont "incroyablement vivants".

    6
    Dimanche 5 Octobre 2014 à 18:50

    Merci :)

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