• J'm'adresse à toi

    J'm'adresse à toi comme celui qui lui a marché sur le coeur, l'vaillant soldat l'a terrassée au poker et l'a fini sur le terrain des sentiments.

    J'm'adresse à toi comme celui qui lui a ouvert les portes du paradis, avant d'les lui claquer au nez !

    Comment rendre les couleurs à sa vie que t'as, si brusquement, aspirées ?

    Que lui reste-t-il aujourd'hui hormis ce souvenir d'un nous flottant entre vos deux corps, l'électricité, qui d'un regard, traversait l'espace et son coeur qui menaçait de briser ses côtes pour prendre son envol, enfin ?

    Comment ses papillons qui lui chatouillaient le ventre, et s'envolaient, pour la porter, là-haut sur la lune ont-ils pu disparaître et laisser la place à cette boule, compacte et amère ?

    Aujourd'hui, quel est le goût de ta salive ?

    Victoire aux mille couleurs ou brasier aux dix sentences ?

    P'tit hors les lois, j't'ai vu briser les règles, écraser son coeur, sans un regard en arrière, cherches pas, l'éclat pourpre de son sang imprègne tes vêtements.

    Cours, cours, cours, parce que dans ta main tu tiens l'épée qui a troué son coeur, tu pourras pas y échapper. Le monde entier contre toi, courir, ça suffira pas.

    J'm'adresse à toi, toi qu'as fermé les f'nêtres, barricadé les portes, bouché les serrures pour que le murmure qui te guidait n'entre plus ; n'oublies jamais à quel point elle t'a aimé.

    N'oublie jamais qu'elle t'aurait tout donné, que t'as tout emporté avec toi ; couleur, sourire, goût et bonheur.

    N'oublie jamais car elle mord la poussière, mais demain elle se relèvera et s'envolera. Tu lui as envoyé ton plus beau direct, bien joué, t'entres dans l'Histoire ; mais est-ce que ça valait l'coup ?

    T'as perdu le plus fragile oiseau, le plus beau joyau et le plus grand des arc-en-ciels ; mais oui, ton poker est meilleur.

    La voilà qui s'avance, dans le soleil levant, mademoiselle à recousu ses ailes et traverse le ciel, le soir quand tu murmures tes voeux à la nuit.

    As-tu jamais regretté ?

     

    Maéli.

    A mon rayon d'soleil, regrettes rien ; t'as  fait c'que t'as pu.

    Tu lui aurais donné l'impossible et il pas voulu.

     

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