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L'aube
J'ai vu l'aube ce matin.
La lumière a d'abord vacillé, oscillé, comme si elle hésitait à entrer ; comme si elle était timide ou qu'elle refusait de nous dévoiler notre réalité.
Je crois qu'elle a vu les chandelles sur mon chemin.
Je crois qu'elle a vu les ruisseaux que tes larmes ont laissé sur le sentier.
Je crois qu'elle a vu cet ange recroquevillé dans le noir de sa chambre.
A compter les étoiles, à espérer l'infini, à guetter celle qui brille le plus fort ; celle qui veille sur elle.
Peut-être qu'elle a compris que c'qu'on attendait tous, c'était une lumière qui réchaufferait not'e coeur, une bonne raison de sourire, un nouvel avenir.
Alors la Lune a tiré sur le fil et les hommes l'ont vue tomber à la trappe, les étoiles dévaler les escaliers du ciel et le Soleil s'élancer dans le ciel ; les particules de la nuit se sont fendues et ont laissé échapper ces milles couleurs qui dessinent les levers du soleil.
Tenu par ce serment venu de la nuit des temps, il s'est levé, ce matin pour nous éclairer.
Il a fait des vagues sur son chemin, il a tracé sa route et nous a fait promettre d'habiter cette nouvelle journée et de pas la laisser passer.
Il a glissé sur l'azur et dans un sourire a refermé son manteau sur lui.
Et dans un regard, il a caché "à demain".
Comme une promesse, un arc-en-ciel auquel s'accrocher, s'aggripper, se shooter ; histoire qu'on tombe pas d'nos nuages.
Maéli.
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Commentaires
Attendons demain pour à nouveaux voir la beauté de l'aube en se rappelant la beauté de tes mots.