-
Tu lui coudras des ailes
Mon corps a bondi quand je t’ai vu ; mais qu’est-ce que tu fais-là ? Je t’attendais pas si tôt.
On s’est regardés, comme deux étrangers au bout du monde ; on s’est regardés, comme si j’avais pas envie de me jeter dans tes bras
tu es vraiment là ?
Un oiseau sur la branche, qui siffle au-dessus de nos têtes ; tu n’es pas réel, n’est-ce pas ?
Cette bougie dans tes yeux, quand tu souris ; tu peux me la dessiner, encore et encore ? En faire des nuages ou des confettis, que je l’imprime sur mes paupières
pour chasser les mauvais rêves et les fantômes
De toute façon, tu n’es pas là ?
Je devrais pas rire, comme ça ; pas ici, pas si fort, non plus. Mais le bonheur s’échappe, pareil à une bulle de savon, il cherche l’extérieur, il veut retrouver le soleil ; tu lui coudras des ailes, n’est-ce pas ?
pour que même les idées noires trouvent la sortie ; le son de mon rire les guidera
tu t’en vas ?
Alors montre moi tes mains d’abord, je ne voudrais pas que tu embarques avec toi mon trésor.
Maéli
-
Commentaires