• Y a toujours un moment ou on finit par s'dire : peut-être bien que ce serait plus simple de l'oublier, p'tête bien que la solution est là, p'têtre bien que tout menait à ça ; accepter les trésors d'hier, refermer les pages, et puis effacer ton nom du murmure de mes batt'ments de coeur.

    A y réfléchir, tout m'ramène à toi.

    J'ai pensé dev'nir sourde, parce qu'après tout, si on retire les chansons, si on retire les infos, si on retire les expressions ; y nous reste quoi ?

    Parce qu'au bas d'chez moi, c'est pareil avant et après qu'tu sois entré ; mais non, c'est tellement différent...

    C'est dans mon r'gard, plus que ça, ce sont mes yeux grands ouverts et faudrait les fermer...

    Attendez ! Mais c'est si beau...

    Bah pourquoi veux-tu y échapper ?

     

    Maéli.

    Alors tu crois sincèr'ment que j'veux m'débarrasser d'toi ?


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  • Ma p'tite valise trébuche derrière moi ; c'est qu'la route est pleine de graviers.

    On s'demande par où on va, comment on va s'y prendre, si on a raison.

    Et puis le coeur balaie tout parce que, qui n'a jamais fait l'erreur de le ranger dans une armoire ?

    Il ressort toujours, furax, écorché, échev'lé, fatigué, parfois écrasé, on en viendrait presque à lui en vouloir de pas avoir frapper plus fort pour s'échapper de ce tiroir.

    Alors, des jours on marche, comme ça ; c'est mécanique en fait.

    Alors, des jours, on r'garde même p'us on on va ; on y est allés hier, avant-hier et on ira demain. On est devenus aveugles ?

    Alors, des jours on doute.

    Les feuilles se colorent, tombent, dansent une dernière fois sur la mélodie du vent et touchent terre ; déshabillant les arbres. Elles nous disent des lendemains ; mais aujourd'hui ?

    Rooh c'est comme ça, mais parfois, on s'sent lourd, mais merde qu'est-ce qu'on fout là, pitié me dites pas que je me suis encore égaré, mais quel crime j'ai fait en quittant mon lit c'matin, regarde, j'fais même pas la différence.

    Et puis, toujours cette peur, de pas être à la hauteur.

    Alors, un de ces matins, j'suis descendue du ciel et j'ai fermé les yeux.

    Derrière moi, y avait p'us d'valises, devant moi, y avait p'us d'gravats. Le soleil brille.

     

    Maéli.


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  • Sur un nuage, dans un voyage

    Sur un fil, pour un demain 

    Etoile filante qu'a explosé d'rire dans la nuit

    Milliers d'éclats

    Etoile filante qui m'a traversé qu'a pris mon coeur et l'a emporté dans son ailleurs

     

    La Terre a tremblé, filet

    d'espoir, voile de tristesse, voie lactée

    Voile de pensées...

    Le ciel s'est éteint, les étoiles ont fané, elle était passée

    Météore qui s'envole, mon coeur qui décolle

    Etoile filante qui m'a traversé, et de l'autre côté, au bout de sa flèche

    mon coeur.

     

    Ce matin, la lumière est descendue du ciel

    Vague d'espoir, feuilles qui tremblent, se soulèvent

    Amour du monde, inconscience de nos lendemains et combats de nos pensées

    A vos ordres caporal, cavalier de la lumière servira sous votre

    bannière

    A vos ordres caporal, la chandelle faiblira pas, on y croira

    début et fin du monde 

    en une seconde.

     

    Maéli.

    P'tit poème griffonné...


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  • C'était l'océan. 

    C'était la mer déchaînée, à mon rivage, à ma porte, à c't'heure où tout devient rosé ; entre chiens et loups, vous savez ?

    Ma plume a tu l'aube, ma plume a vu les étoiles apeurées, ma plume devait vider c'que les mots avaient insinué en moi.

    Plume qu'un ange a laissé tomber, ce soir où il s'est envolé, plume de ma destinée, plume qui s'arrache devant ton courage, tire chapeau et révérence, s'efface en silence...

    Courage d'avoir dit, c'est lui mon bateau, d'avoir osé dénudé le frêle esquif pris dans la tourmente ; pièce à double face.

    J'ai vu les lambeaux, les rideaux tirés, la coque fracassée ; et tu m'as dit qu'c'était désespéré ?

    Tes blessures encore ouvertes, des faiblesses... Mais tu crois pas qu'c'sont plutôt des graines qu'arrivent pas à pousser, des fleurs qu'attendent que ça, de s'épanouir au soleil, qu'c'est juste que t'as pas trouvé la voie pour les guérir ? Mais tu crois pas qu'si toi, qu'est tombée si bas, tu réconfortais une autre pierre dans un puits, au moins tu s'rais pas hypocrite ?

    Tu crois pas qu'tu s'rais dans la meilleure position pour lui tend'e la main, hein ?

    Yep moi aussi un jour, j'ai levé la tête et j'ai prétendu qu'tout allait bien, j'souhaitais à personne c'que j'vivais et j'allais quand même pas alourdir c'que vous portiez ?

    J'ai joué les coulisses, j'ai joué les sourires, et là peut-être que j'me suis dit qu'au fond, qui de nous deux était le plus hypocrite ? Y m'demande si ça va, alors pourquoi pas ? Y m'demande si ça va, alors il assume, non ?

    Y m'demande si ça va, alors pourquoi lui mentir ?

    Parce qu'après tout, j'ai bien vu les bombes que ça fait. L'mensonge. L'enfouissement des sentiments. Les mots qui coincent dans ma gorge, les mots qui tranchent, les mots qui brûlent ; les mots qui hululent, la nuit venue.

    Des grenades dans des âmes entre deux rives.

    Puis p'têt bien aussi qu'j'ai fini par comprendre, qu'j'étais pas la seule que ça rendait heureuse un sourire, et que fallait bien qu'j'aide, mais que ces perles, là, m'aider, elles attendaient qu'ça ; mieux m'connaître, m'voir sourire, m'épauler, avoir une épaule, oublier ses problèmes, apprendre, m'écouter et p'is parler, s'sentir utile, s'sentir exister, et puis l'bonheur de voir les étoiles jour après jour s'rallumer.

    P'têt bien qu'j'ai compris qu'on pouvait âs rendre quelqu'un heureux sans l'être aussi.

    On a tous besoin d'une lampe torche qui s'ra là, si un jour les étoiles tombent en panne ?

    On y pas tous le droit, tu crois ?

    Le Phénix meurt et renaît. Phénix, ombre et lumière, Phénix qui fut flammes et devint cendres, Phénix qui mourra blessé et renaîtra parfait ; pourquoi pas ?

    Feu qui te consume, prends-le dans tes mains, brûle-le sur l'autel de la vie et danse danse danse car tu as le secret qui réchauffera tes nuits, ris ris ris car dans la noirceur tu as trouvé l'étincelle qui scintille dans tes prunelles et brille brille brille car tu es éternelle et tu leur montres le chemin. 

    Noirceur qui te protège, noirceur qui révèle la blancheur...

    La colombe est sortie des ténèbres, non ?

    Oh nous sommes précieux, nous sommes riches, nous sommes vivants ; nous sommes miraculeux, et pourquoi se cacher ?

    Bien sûr qu'on peut guérir de tout, bien sûr qu'on est capable de tout, bien sûr qu'on a la force en nous...

    Parce que rien n'nous est impossible, non ?

    "...les Hommes savent voler c'est juste qu'ils ont oublié".

     

    Maéli.

    Pour répondre à l'appel du rivage, LittleShadow.

    Ma plume trinque à ta lumière, à nos deux Destinées qui s'sont heurtées, et mon encre, elle, pleure à ta résurrection. Le monde est fou, le monde est tout. Bienvenue à la vie.

    Merci.


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  • (Musique : http://www.youtube.com/watch?v=2tmc8rJgxUI )

     

    Ma larme est tombée. Éclaboussée, perlée, a dégringolé l'escalier.

    Je perds raison repères, ça t'as pas suffit d'voler mon coeur ?

    Mon étoile a l'vé le nez de son horizon, m'a r'gardé ; contemplée, hors du temps. Fini l'instant ; prunelles qui m'ont figée. Elle m'a murmuré :"Que fais-tu là ?"

    Un jour, y s'trouve que j'suis tombée sur une perle, sur une étoile ; elle m'appelle mon ange, mais aujourd'hui, mon coeur a la preuve qu'elle s'est trompée. Rôles inversés, vous comprenez ?

    Pour toi, j'donnerai la lune, j'donnerai l'espoir, j'donnerai la matière de l'Univers ; je chanterai les secret que gardent bien au creux de leurs lumières les étoiles, dans nos soirs les plus noirs.

    Et ma larme s'est échouée, quelque part, près de c'que j'crois être ta main.

    J'ai planté mon pied dans la terre, pris racine dans l'herbe, le vent a attrapé mes cheveux ; a rempli de le temps de ton absence, de toute l'indécence de l'amour, de tout c'qui s'est jamais brisé après l'départ de Cupidon.

    Le soleil levant a reflété mes paroles. Ouais, c'est comme ça, mon gars. Ça fait partie d'moi.

    C'est tatoué dans mon âme.

    Amour tu seras ma passion, qu'il clame, peu importe ce qui arrivera, tu aimeras, qu'il scande, peu importe, tu comprends ce que ça veut dire ?

    Et à mon coeur de lui répondre, peu importe la douleur, tu sais quoi ? On s'en fout, on apprendra. Peu importe tout ça, car tout est dans l'amour, à bas les lois, pas de limites, je serai prête à n'importe quoi.

    La puissance d'aimer et d'espérer. Feuilles d'automne qui dégringolent, je vous le dis et vous tiendrez chaud aux fleurs, cet hiver, avec mes paroles ? 

    Ils font des miracles...

    J'en ai trouvé le bonheur.

    Bonheur qui dépasse la douleur, amour qui dépasse les blessures, espoir qui dépasse les limites ; tu savais, ça, qu'on pouvait rêver et les réaliser ? Qu'on a tous quelqu'un qui veille...

    Un chanteur a crié un jour "mieux avoir des regrets que des remords", une étoile a dit un jour "faut pas faire son deuil avant d'avoir tout donné" et elle a même murmuré "c'est pas la destination qui compte, mais le voyage"...

    Je suis là, debout, déracinée, envolée, à danser, qui pourrait prétendre avoir vu les étoiles sourire ? Je t'aime et je t'aimerai, peu importe comment ça finit, j'lâcherai pas la corde, j'danse, et les portes du paradis sont ouvertes, juste là, et j'entre, je revis, et tu sais quoi ?

    Merci.

    Hein, la Lune est au creux de mes mains, à demains, secondes fleurs, je vous cueille, promis, je serais là, promis, j'ferai tout ; la galaxie est dans mes yeux, la galaxie est dans mes pas.

    Poussière d'étoile, poussière de fée, grains lumière, me voilà envolée.

    Tu t'souviens d'nos éclats d'rires, des sudokus et d'la guitare, de tout ce qu'on s'disait ; des mecs, du temps et des sourires qui fleurissent ?

    Tu t'souviens, tout l'amour, hein ?

    Et tu t'rappelles, que j'suis là, que j'suis ton infini, un jour et pour toujours, qu'on mourra d'une overdose de vie ; qu'on est jeunes, libres et que peu importe où ça nous mènera tout ça, on aimera ?

     

    Ma larme a séché. Ma larme a scintillé. Et je brille brille brille.

    Mais là, c'est moi qui t'aime.

    Et à côté d'ça, Andromède est qu'un p'tit pois.

    Ma louve, mon horizon, ma lampe de poche.

    Mon éternelle veilleuse, mon ange, mon étrange ; mon étoile et mes chaînes coupées.

     

    Maéli.

    Tout ça, c'est pour toi.

    Merci merci merci merci merci.

    Merci ma météore, merci infiniment. J'remercie nos Destinées de s'être croisées. 

    Maint'nant, et pour toujours.

     


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