• Musique : https://www.youtube.com/watch?v=wFpx_T6G8Lo

     

    Ta voix fracassée est entrée dans mon crâne, comme échouée sur un rivage, elle s'est explosée contre mon coeur ; la voilà à mes pieds, comme un verre brisé.

    T'as marché sur tes notes de guitare et tu m'as dit : Reste.

    Tu m'as parlé d'dev'nir meilleur, d'aller voir ailleurs, d's'inventer, d'se dessiner, d'aimer, aussi. J'ai vu dans tes mots mes rêves peints sur des murs, mes rêves dépeints dans ma réalité ; dans l'espace de tes bras, dans l'horizon de ta voix.

    T'as appuyé sur une touche, frottement de tes cordes vocales, le temps s'est arrêté, et mon coeur est resté accroché entre tes doigts.

    Poussières de lumières, j'ai vu la vie à travers.

    Un jour, j'ai cessé d'entendre ta voix.

    Un jour de pluie, le silence s'est fait.

    Un jour de grisaille, pourtant comme un autre, tu t'es tu.

    Tu t'es tu et mon intérieur a hurlé.

    A ma place, t'aurais enchaîné les accords de guitare électrique qui déchirent les tympans, la voix qui transcende la matière et qui vise, là, à travers ma cage thoracique, derrière, en vie ; mais plus pour longtemps.

    Alors je me suis affaissée et au lieu de m'écrouler, je me suis assise, devant mon piano, et j'ai parcouru ma tragédie en mi mineur, j'ai déshabillé mon coeur pour rhabiller le silence ; sur la pointe des pieds d'abord, puis comme la lune dans la nuit, ma voix, une voix rien qu'a moi, celle que t'aimais tant a résonné.

    Mes mains ont saisi ma voix, devant mon piano, j'ai allumé une lumière dans mon obscurité. Pour l'amour du monde.

    Tu me manques.

     

    Maéli.

    To you, Marion.


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  • T'as débarqué, comme ça, tu m'es tombée d'ssus ; on aurait jamais cru, hein ?

    On aurait même voulu ça différemment...

    T'imagines quand on regarde du présent ??

    La vie est folle, la vie est dingue, mais merci merci merci à la vie qui nous a fait nous rencontrer. Y a des kilomètres entre nous, chaque seconde de présence est un trésor, chaque éclat d'rire est noté entre nos pages, les souvenirs sont plus forts, plus extraordinaire ; et pourtant, le noeud est là.

    Chaque instant nous appartient.

    Tu v'nais d'Mars et moi d'Saturne, nos constellations sont entrées en orbite, contre not'e gré, pourtant, si je suis là, debout, si je suis moi, c'est grâce à toi.

    A ma larme sur le parchemin, à ma rose qu'a jamais fané.

    Le vent nous a portées, le vent nous a séparées ; il aurait pu te déraciner.

    La distance nous a brisées, la distance nous a unies pourtant, tu t'souviens, qu'on a failli se perdre dans le froid d'un hiver ?

    On s'croyait à l'abri, tenues par nos promesses, le vent pouvait nous aspirer, on tombait jamais seule ; tu m'as appris à voler.

    A ma louve, mon arc-en-ciel.

    Quand j'avais plus l'courage de tenir le drapeau, quand j'voyais plus la lumière, quand je me croyais seule, quand j'ai vu le noir, la chute, le vide ; quand j'ai vu la Douleur.

    Quand le chagrin m'a emmenée, loin, sur ces rivages d'ailleurs désertiques, quand j'ai plongé, quand le monde n'a rien vu ; quand la solitude m'a pris dans ses bras froids.

    Quand l'espoir a voulu laisser tomber, quand j'étais si proche d'oublier, quand le monde hurlait, que la chute m'aspirait ; quand le monde était cette tornade qui m'a ravagée.

    T'as chanté.

    Le monde t'as rendue sourde et aveugle et pourtant ; pourtant, tu as dansé.

    T'as tenu la lumière, brandi la lumière et réveillé ces notes qui vibrent en moi, qui vibrent en chacun d'entre nous.

    T'as pris ma main et tu m'as dit c'est toi qui dessine, mais va falloir le tracer, ce ch'min ; tu m'as sortie d'ma traversée du désert.

    Et t'es restée.

    Plantée là.

    Rien n'aurait pu t'arrêter, te décourager, t'éteindre.

    Et ce jour où les lumières se sont éteintes, tu t'es allumée. 

    A ma lampe de poche, qu'a réveillé la vie en moi, qu'est ma moitié, ma constance et qui sait.

    Mon monde sans limites, au fond c'est toi.

    J'aurais voulu faire un poème, j'aurai voulu une musique qui t'aurais hurlé mon bonheur, mais j'ai cru que mes mots sincères sauraient mieux que tout percer ton coeur.

    A ton bonheur, à l'infini, à nous deux.

    A la vie qui brûle, qui consume et qui danse.

    A la vie qu'on aime, à Andromède dans tes yeux, à la magie des instants.

    A l'amour que l'on se porte, à l'amour tout court, à l'amour qui nous porte au-delà des cieux.

    A l'espoir qui nous porte sur ces ailes ; tu sais quoi ? Je sais voler !

    Parce que jamais j'oublierai, parce qu'on a pas de limites et que tu verras, on exploseras, dans les cieux, comme ces feux d'artifices, qui illuminent la nuit, on sera cette magie du quotidien, parce qu'au fond t'es une partie de moi ; alors je t'aime, au-dessus des toi, plus que moi, avant l'univers dans mes prunelles !

    Parce qu'il y a une lumière qui veille sur tes sourires...

     

    Ta Maéli.

    Je t'aime, je t'aime, je t'aime, tu n'imagines même pas !

    Merci d'être née.

    A notre amitié et à not'e destinée qui nous a fait nous croiser.

    "Tu tombes, je tombe"

    A jamais.


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  • Le radeau quitte le rivage...

    En oublie, les soucis, les marées et les terres asséchées.

    L'horizon.

    Le bleu, le bleu, le bleu ; à n'en plus finir, à n'en plus pouvoir, à en éclater.

    L'infini qui nous accueille dans ses bras et nous dit "fais de moi ce que tu veux".

    Les pages qui se tournent et qui frissonnent, murmures qui résonnent "à quoi servent les jours, si ce n'est à y vivre ?"

    Et le silence, qui se contente d'hocher la tête.

    En paix, sur les flots.

     

    Maéli.


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  • J'ai mis un pied dehors

    Le vent m'a frôlée, bousculée

    par l'ère du temps

    Rayons qui virevoltent et orange du temps qui chantonne

    Mes pas fracassent le sol et construisent nos lendemains

     

    On empile les rêves et enchaîne les jours

    La neige coule du ciel, accroche mon regard, le décroche, 

    elle descend, blanchit mon aujourd'hui ; adoucit

    Ton regard.

     

    Pourquoi ton nom gravé sur mes lèvres ?

    Pourquoi ton âme dans le marbre ?

    Et ces sculptures, et ces nuages, et ces dessins

    Donne leur un sens.

    Souffle-moi un pourquoi...

     

    Etoile qui murmure dans mon coeur, au fond d'un placard

    que la lumière est partout ou

    qu'il suffit d'appuyer sur l'interrupteur

    Automne qui balaie et qui enterre,

    automne qui couche les poèmes sur les feuilles éphémères du soleil levant...

     

    Maéli.

    Un petit poème un soir d'automne...


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=5LACTaIGAew

     

    Ce matin, en sortant de chez moi, j'ai trébuché sur tes mots.

    Ils étaient durs ou violents ou beaux, et j'ai perdu l'équilibre.

    J'ai mis mes bras, comme deux ailes d'avions, j'avais basculé sur le bord du trottoir, sur la limite, entre deux univers ; tout était identique et tout était différent.

    Ce matin, il a plu des fleurs, il a plu mes pleurs.

    Un arc-en-ciel m'est tombé sur la tête, j'ai perdu d'vue mes ailes, merde, où est l'horizon, où est le pont ?

    Je suis sur mon voilier et je regarde la mer s'agiter. Elles me bercent de ces hésitations comme mes hiers de leurs illusions ; j'attends le soir, j'attends les bras de la nuit.

    Les jours sont si courts et si longs ; je pense à toi.

    Un jour, peut-être que tu m'entendras.

    En attendant, ce matin, j'ai trébuché et il a fallu me réveiller.

    J'ai mis les voiles, j'ai quitté la côte, je dérive, je pense, et tout me ramène à toi. Hier est à une poignée de doigts, la vie est un éternel recommencement, les dés heurtent le plateau, le soleil se lèvera bien demain, sourions, sourions car nous serons là pour le voir.

     

    Maéli.


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  • Recroqu'villée sur le trottoir, la tempête rugit, les mains autour des g'noux, se protéger, le bonnet sur les oreilles, le vent qu'emporte les instants, qu'importe, la tornade amène les chagrins.

    Le silence et les hurlements.

    Pensées qui se fracassent contre les parois de mon crâne, chagrins qui résonnent et heurtent avec la violence des sentiments, emportez-moi dans le vent, emportez-moi.

    Questions qui débarquent, qui hurlent et mon cerveau qui leur répond mais j'en sais rien !

    Escalade, débandade, escaliers qu'on dégringole ; mais il est où c't'envol ?

    Pourquoi ce ch'min me semble-t-il sans fin ?

    Poussière, silence, vent qui frôle et qui renverse.

    L'innocence vous sauvera de tout ; me voilà tombée dans un trou.

    Alors, j'ai pris mes deux mains, mon bout d'bois avec ces six cordes et j'ai envoyé mes doigts.

    Putain, j'aurais pu être n'importe qui.

    Pourtant, j'suis bien là, étrangère en terre familière.

    Amoureuse en exil et coeur à la dérive, là-haut sur sa branche, qui chante, qui grimace, qui saigne, qui r'garde devant, là où maint'nant, j'ai pas envie d'lever les yeux. 

    Alors, j'ai envoyé et mes doigts et ma voix s'est envolée, elle a marché sur les notes, qui glissaient, qu'avaient attendu qu'ça, sortir de moi, m'libérer, vibrer, trembler, éclater l'air en mille particules de verre, le chagrin transperce la matière ; et laisse souvent derrière lui beaucoup d'amour.

    Dans son sillon, brille l'espoir ; dans son sillon se dessine l'aube.

    A mon amour, mon étoile filante, rentrée dans son autre galaxie, le monde est bouleversé, et mon coeur a changé de branche.

    J'ai pris c'bout de bois entre mes bras et c'est sa musique qui m'a tendu la sienne, c'est sa musique qui m'a rel'vée.

    Six cordes, un coeur sur une branche et le vent est retombé.

    Six cordes, un coeur sur une branche et ces sentiments qui sont tout, qui nous rendront fous, qui sont nous.

    Je t'aime.

     

    Maéli.


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