• https://www.youtube.com/watch?v=2IF5TfnmV0k

     

    Encore un désert. 

    La pluie ruisselle et mes rêves s'égrènent ; ils se prennent dans mes cheveux. Comme une bête féroce tue par les coups de vents, le temps me dénude et j'ai perdu la boussole

    J'erre dans les rues, je cherche la lumière, la lanterne que tu m'avais promis d'allumer ; je suis encore tombée.

    Assise sur un trottoir, le monde défile ; tout va si vite. Mes rires d'enfant ont pris le vent, mes amours de jeunesse ont choisi d'autres rivages ; je frissonne. Le vent bataille avec mes cheveux, le voilà qui caresse ma joue ; l'espoir 

    d'y croire

    Où va-t-on comme ça ?

    Je devrais rentrer. C'est étrange comme ces voix raisonnables résonnent encore sous mon crâne ; plus personne ne m'attend à la maison. 

    J'ai un demi-sourire pour ce que j'ai laissé derrière moi, un élan qui serre mon cœur si fort que les larmes taquinent mes iris ; et dans mon gruyère de cœur, ces notes qui tombent à point nommé

    La mélancolie. A tout mes espoirs d'un nous, à toutes ces promesses envolées ; et l'on me reproche encore de fuir devant l'étincelle ?

    Je m'agrippe malgré moi à ces souvenirs comme une couverture qui pourrait encore me tenir chaud ; pourtant, cela fait bien longtemps qu'elle m'a été arrachée. L'air et sa senteur d'été tourbillonne et s'illusionnent sur ma peau ; demain est un autre jour, parait-il.

    Je rêve, à la croisée de nos hiers et de nos lendemains ; et s'ils pouvaient traverser le miroir ?

     

    Maéli

    Je suis sûre que tu n'as jamais oublié cette chanson.


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  • Mes tympans brûlent et résonnent.

    L'asphalte fume encore de ma colère. Le monde est à l'envers ; 

    que veux-tu ?

    Une fissure dans le mur un gémissement. Un silence.

    Un cœur qui s'écorche et qui s'épanche ; on aurait dit des oiseaux, qui, pour la première fois, battaient des ailes dans le ciel.

    Un suspens, dans l'air.

    Comme une marionnette et son fil qui se fige, pris dans les phares de la voiture ; la lumière. Un diamant qui réverbère les éclats des arcs-en-ciel et nos cœurs qui rêvent de battre toujours plus fort ; et ces hommes perdus dans la rue, n'ont-ils pas de toit ?

    Le monde est à l'envers.

    Je n'ai jamais reçu plus de bonheur que venant de cet homme qui mendie un regard ; que de cet homme emprisonné qui s'est mis à danser, pour la première fois aux dehors de ces frontières. Amour et douleur, tandem qui prend la fuite qui vient briser nos illusions ; quel prix êtes-vous prêt à payer ?

    Jusqu'où saurez-vous croire en vous ?

    Vous avez le guidon et la pédale de frein...

    Pépites. Mes tympans menacent d'exploser mais j'ai trouvé le silence, quelque part dans ce brouhaha.

     

    Maéli

    PS : bientôt la suite de Survivants


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  • Qu'est-ce que t'attends ? Qu'est-ce que tu veux ?

    Me regarde pas comme ça ; comme un chien perdu, comme un enfant qu'on aurait oublié sous la pluie : je peux pas t'inventer une vie.

    Tu frappes encore à ma porte, dans l'espoir que j'ai la poudre qui te ramène à la vie, la poudre avec un peu de magie 

    mais tu m'as pris mes étincelles

    tu te rappelles?

    Qu'est-ce que tu fais à m'attendre à cette heure du soir, dehors ? 

    Tu dois avoir si froid... J'aimerais te réchauffer, tu sais ; mais tu m'appelles et tu gémis le nom d'une autre ; j'aimerais te prendre dans mes bras, que tu te rappelles que tu as au moins une flamme pour allumer tes bougies

    même les jours où tu as égaré ton briquet

    Mais si tu t'obstines à te noyer et que tu ne me laisses pas t'aider ; même mon feu risque d'étouffer.

     

    Maéli


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  • Un frisson.

    Tu penses qu'il manque une part de moi ?

    Prise au piège dans les filets de nos combats que l'on refuse de mener ; faire

    mer les yeux et se laisser aller

    Tout contre un mur, dans tes bras ; et ces forces qui jouent contre moi

    Je me débats.

    Tu crois qu'il reste un bout de mon cœur, que j'aurais oublié dans un ailleurs ? Ou alors une pièce de puzzle qui se serait glissée sous la commode, dans la salle à manger ?

    C'est l'hiver, ce soir alors que le printemps carillonne dehors ; je veux me mettre en boule et disparaître, me recroqueviller et oublier.

    L'espoir du lendemain vous fait faire des folies.

    Il parait qu'il faut apprendre à laisser aller. Même les gens qu'on aime, même les souvenirs dans lesquels on avait l'habitude de se laisser réconforter ; le présent est une coupe remplie à ras bord qui ne fait que nous donner. Et pourtant.

    Tu as pensé à regarder sous mon lit ?

    Parfois je croise ton regard, et j'arrive encore à me demander comment tu fais. Un tsunami dans mon cœur, des questions qui jouent à cochon pendu et tout ce monde qui tourne pas rond. Rien de cela n'est réel.

    Rassurons-nous au moins : rien de cela n'est éternel.

     

    Maéli

    La vie est mouvement ; la vie et ses combats.


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  • L'émotion monte à mes lèvres

    Le monde tremble encore de nos sentiments

    Meurt-on d'aimer ?

    Mes yeux comme deux océans ; mes aquarelles se font marées, l'orchestre vacille, fouillis

     

    La profondeur de nos cœurs ; comme deux trous béants

    Le vent et les falaises

    Un cri

     

    Mon âme à la renverse ; l'espoir pour chemin de traverse

    Funambule en pointillés sur nos cahiers, à l'aide de formules on voudrait exorciser nos peines et nos cœurs morcelés

    Quand les nénuphars prennent l'eau et que de la barque il ne reste que la lanterne pour ne pas se noyer

     

    Garder la tête hors de l'eau

    S'il faut boiter alors apprend-moi à danser

    Quand de nouveaux combats font chanceler les cœurs enchaînés.

    On cherche la liberté.

     

    Maéli

    Quand les vers et la prose vous jouent des tours

     


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  • Je n'oublie pas ce jour où tu as pris mon cœur en otage.

    Il a suffi d'un regard.

    On revient toujours là où les choses ne bougent pas, hein ? L'amour a pointé le bout de son nez. Les beaux jours dansent par la fenêtre et mon coeur chante, mes pieds carillonnent, la musique m'emporte ; les promesses de l'été m'ont toujours rendue euphorique.

    Mon souvenir, mon amour, mon étoile ; tu as pris la mer il y a longtemps, ce soir.

    Et tu as ouvert la porte de la nuit, en partant ; j'ai vu les constellations et j'ai bataillé avec les ténèbres.

    J'ai grandi, tu sais ? Mais je cherche encore. J'étais tellement sûre que c'était toi, l'amour de toute une vie...

    Mais c'est en acceptant de quitter le port que mon cœur a trouvé la lumière ; on n'oublie jamais les ténèbres, la souffrance, les larmes. On le vit tous les jours avec des passants, avec des instants ; on se la prend encore en pleine face.

    Tu as ouvert la porte de mon cœur et je n'ai plus trouvé la clé ; alors quand l'autre s'y glisse je me fonds ; alors quand un plus un ne font qu'un je me suis perdue et noyée. Les contours me sont encore flous.

    Je dessine à vue.

    Tu sais, je navigue en terre inconnue ; j'ai trouvé d'où venait ce vide lancinant qui vous déchire l'âme, même quand tout devrait aller bien, j'ai trouvé un refuge, un confident, un éternel pilier. J'ai trouvé la force.

    J'ai trouvé la liberté, couchée, comme le pistil de ces fleurs qui renaissent au printemps et qui s'appellent amour...

    Et dans la nuit que tu as annoncé, j'ai appris à faire le feu ; et si jamais le soleil s'éteint, j'ai le mien ; il me tient chaud et me fait danser sous la pluie, il m'abrite l'hiver et il crépite le soir pour m'aider à m'endormir ; il me rappelle l'espoir que je porte en moi...

    J'ai même construit un joli radeau, tu devrais le voir chanceler sur l'océan ; on marche pas droit mais on marche vers le soleil, c'est tout ce qui compte. Je trébuche encore et encore, mais il y a cette chaleur dans mon plexus solaire qui m'inonde, je suis comme en plein jour et pourtant je ne suis qu'aveugle.

    Savais-tu qu'il suffisait de demander pour obtenir ?

    Les vagues se retirent du rivage, elles voudraient s'accrocher encore un peu à ces nuages ; mais rien n'y fait le temps passe et nous amène là où nos cœurs veulent aller.

    La pluie crépite au dehors, le soleil prend peur ; le bonheur frissonne. Te rappelles-tu la paix de ce lac, là-haut dans la montagne ? C'est comme si mon cœur en avait trop bu, je déborde et c'est si bon.

    On ne s'est jamais vraiment quittés, au fond.

    Je n'ai plus peur.

    A bientôt,

     

    Maéli

     


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