• Musique : http://www.youtube.com/watch?v=ZeJkbqjQvnk

     

    Alors  on a changé les règles ?

    Décidé de swinguer, nos pieds glissent sur le parquet, je suis tes pas, vas-y guide-moi.

    On avait dit l'éternité, tu t'souviens ? 

    C'est bon, c'est pris, c'est emballé, empaqueté dans un sourire ; tendu, là, juste devant moi. Plus qu'à le saisir. Plus qu'à m'en sortir.

    Tu t'rappelles cet instant où t'as posé ta main au creux de mon dos et pris ma main droite dans ta gauche ? Eh ben, c'est à ce moment-là que j'ai posé la peur. 

    Elle doit traîner encore dans un recoin, de cette pièce, recroquevillée ; elle doit s'essouffler, là, et partir, dans un dernier soupir, parce qu'elle a perdu son toit, et qu'elle sait que jamais plus il n'y aura de place pour elle.

    Affranchis de toutes nos lois ; alors t'as fini par y croire ?

    Parce que ça y est, on a atteint le nirvana, parce que ça y est on est libres. Disparus les refrains, les sermons, nos coeurs nous guident, nos pas battent le même chemin, et nos cheveux volent au vent.

    Serait-ce l'horizon ?

    Le soleil se couche, on le piétine, on l'embobine, on l'admire, la mer s'enflamme, nos coeurs s'embrasent, plus de rien n'a de limites et l'on peut se promettre au moins une chose, le soleil se lèvera demain.

    La vie est un éternel recommencement...

     

    Maéli.


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  • Je t'ai regardé, petit, de ma hauteur,et je me suis dit : "alors c'est si grave que ça ?"

    Ah mon pois chiche...

    J'te devais bien ça, hein ?

    Je t'ai ouvert grand les bras et t'as sauté d'dans. 

    Je sais que t'aurais aimé y disparaître, t'y noyer, et pourquoi pas ton chagrin avec, et pendant qu'on y est, ne jamais réapparaître ; rester bien au chaud pour toujours.

    T'as fini par retomber sur t'es deux pieds, que t'as d'ailleurs regardés. 

    Et moi, je ne pouvais rien faire contre ce que tu venais de comprendre, pas faire machine arrière, pas avaler ta tristesse ; je pouvais rien faire, à part attendre que tu lâches ces mots qui te serrent le coeur.

    Ça fait longtemps qu'on t'a donné des lunettes pour bien voir le monde, mais tu verras, p'tit pois, que ça fait aucune différence, parce que tu comprendras que ce qui est précieux chez les enfants, c'est qu'ils voient le monde avec leur coeur ; et ce jour-là, sera un jour comme aujourd'hui : tu voudras faire machine arrière. Remonter le temps.

    T'as levé la tête, comme si tu venais de faire un sale coup, alors que tu venais juste de perdre un peu de ton innocence, et tu m'as dit d'une voix un peu éraillée :

    "Alors, ils vivent vraiment là ?"

    J'aurais tout fait pour répondre non à cette question, ça me brisait le coeur de lui faire ça ; et de soulever le voile.

    Alors, j'ai hoché la tête. C'était pour dire oui, mais pour taire ce que moi-même j'ignorais sur eux, ce que je ne pouvais pas imaginer avant de l'avoir vécu, et pour ne pas expliquer que c'est pas une vie, c'est de la survie ; rien de plus.

    Alors, ta voix s'est élevée, et il y avait quelque chose de céleste dedans, de bien plus puissant que lui et moi, comme une horloge qui se met en branle et dont tous les rouages s'enclenchent un à un, il y avait des arc-en-ciels dans cette voix-là, je te promets.

    "Mais on peut vraiment rien faire ?"

    La pensée qui a fusé dans ma tête c'était la vache, t'étais tellement plein de dignité, pour un p'tit gars hauts comme trois pommes ; et que si on était tous des enfants, y a bien longtemps qu'on aurait bougé tout ça. 

    "Si. Souris."

    Parfois, parcourir le monde entier ne suffit pas, donner des milliers ne suffit pas, et des fois, là où tout a échoué, même la bonne volonté, un sourire peut tout faire basculer.

    Tu me regardais avec un regard interrogateur, qui me disait, :" du haut de mes huit, moi, je peux faire quoi ? Hein ? Je peux faire quoi pour ce monsieur qui dort dehors devant la boulangerie ?? Dis-moi, parce qu'il s'amaigrit !! Et ça fait des jours qu'il a le bout du nez rouge ! Maman, je veux savoir, parce qu'il fait peur à Lili et Julien, j'ai besoin que tu me dises pourquoi ça existe des hommes et des femmes sans maison et comment on peut les aider."

    A la fois, t'avais envie de hurler, de l'autre de pleurer ; c'est pour ça que tu lui aurais tout donné. Je lisais dans ton regard que tu lui aurais même tendu tes jeux vidéos et tes legos ; parce que tout ça c'était ta vie, alors pourquoi ça pouvait pas ramener ce monsieur, hein ?

    J'ai su alors que je pouvais pas me tromper, j'avais pas le droit de te déballer les discours de dix mille pages qui finissent par "on peut rien faire" ou "ça sert à rien si les choses veulent pas changer", alors j'ai bien réfléchi, parce qu'il y a des choses que les circonstances ne permettent pas, et je t'ai donné ce que j'avais de meilleur :

    "Donne leur de quoi réchauffer leur coeur."

     

    Maéli.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=K5_EBAzIPJM

     

    Dis-moi....

    On essaiera, hein ?

    On tuera la distance ? On niquera le temps, les instances, le silence ? On explosera nos existences ?

    Hein, dis-moi qu'on le laissera pas sur le trottoir, c'lui-là ?

    Cet amour qu'a traversé nos existences, qui imprègne chaque flagrance du silence, redessine chaque reflet de lumière ; c'lui qui nous est tombés dessus mais qui nous a toujours attendu au tournant.

    Allez, dis-le moi, qu'on s'f'ra pas ça, qu'on s'mentira pas, qu'on trichera pas ; parce que c'est écrit, vois-tu ?

    Je t'ai toujours appartenu, nan, un homme n'appartient pas à un autre ; c'est vrai.

    Dis-le, je t'en supplie, que le noir te fera pas glisser, que tu décideras pas descendre du bateau, de mettre une fin à ce qui ne peut pas en avoir ; parce qu'on arrête pas quelqu'un quand il choisit de mourir dignement.

    Promets-moi au moins ça, parce que des pages on peut en noircir des milliers, en tourner des milliards, celles-là te resteront dans la main ; brûlées sur l'autel des sentiments, ou pas.

    Dis-moi, que deux amoureux s'aiment malgré la distance, que peu importe le reste de nos existences, que peu importe la géographie, ce qui compte, c'est leur histoire ; dis-moi au moins ça.

     

    Maéli.

    Qui a peur de te perdre.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=RcZn2-bGXqQ

     

    Magie du monde et tour qui s'effondre, silence profond, air prisonnier de nos cages ; le monde s'est arrêté de tourner, le château est tombé.

    La poussière monte, comme un collier de perles qui enroule les ruines de notre gloire passée.

    Mais où sont-elles donc, ces existences qui ont traversé le manteau de la nuit, pareilles à des étoiles filantes, éblouissantes et éphémères ?

    Se sont-elles éteintes, se sont-elles posées, se sont-elles perchées ? 

    Ont-elles été fauchées, dans leur élan, à peine avaient-elles traversé mon horizon et repeint  mon chemin ?

    Ce monde est magique, en perpétuel mouvement, une seconde nous sommes, l'autre nous ne sommes plus, une semaine la fleur est graine, l'autre elle est tige.

    Magie, hauteurs des cieux, profondeurs des abysses et pourtant des émotions qui vous font, sur un air de blues ou de tango, monter et descendre, sur un fil.

    Tendu, entre deux mondes, qui se croisent, se confondent, s'oublient l'un en l'autre, rêve et réalité.

    Bâtie sur un souffle et un coeur qui bat, vie qui nous entraîne, nous qui croyons qu'elle nous enchaîne, elle qui nous libère ; y a plus qu'à s'envoler.

    La nuit s'étiolait sur les ruines de nos richesses, la poussière recouvrait le sol, le pissenlit fleurissait, et, en un battement d'ailes, je suis allée rejoindre les constellations ; car les étoiles ont ça de magique : elles ne cessent de briller, pourtant, seul le noir les découvre dans leur lumière.

     

    Maéli.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=2fngvQS_PmQ

     

    Sa voix a résonné dans le silence.

    Drapée d'innocence, remplie d'émotions dansant sur un fil, elle a entrepris de repeindre l'avenir, redorer les champs ; elle a traversé l'air, l'a fissuré en milliers d'étincelles, a piétiné ce monde et sa douleur.

    Une voix à faire pâlir les cieux a retourné le monde en cet après-midi de juin.

    Une promesse sur ses accords de guitare, un amour qui vacille, un fil qui refuse de rompre, des touches de piano qui se bousculent, s'enchaînent ; demain nous ouvre ses bras.

    Une note, qui se suspend dans l'atmosphère, efface l'absence, annule la distance, maintenant et à jamais dans le bois de cette guitare ; dans le feulement de ta voix.

    Ta voix, qui avance, doucement sur ce fil, me scie en deux, te déshabille ; au bord du précipice et si près des cieux. 

    Un peu brisée, un peu fêlée, qui me dit "je t'aime" sous cette chanson, qui me réchauffe sous ce manteau, me complète dans ces deux yeux ; un peu proche de tomber, un peu sur un nuage.

    Une voix qui chante pour nos deux coeurs amoureux.

     

    Maéli.

     


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=2IF5TfnmV0k

     

    Non, la vie n'est pas linéaire...

    Un éclat d'rire, un tourbillon, une touche de piano enfoncée, qui résonne, m'emplit, m'empoisonne ; mais qu'est-ce tu dis ?

    M'emplit, atteint le coeur, se projette dans mes veines, me contamine, car la vie est une maladie dont on ne veut jamais guérir et qui nous attrape, de la tête au pied.

    La petite funambule, divine libellule, s'avance, libérée de nos règles et nos codes ; d'où parle-t-on de gravité ?

    Les fantômes qui s'accrochent aux boutons de nos robes, les coups de vent violents qui claquent les portes et glacent les gens, les coeurs gelés ; tant d'alternatives qui n'existent plus, aujourd'hui.

    Les fantômes se décrocheront, s'envoleront, pour leur dernier voyage, dans le ciel, les portes seront plus forte que la violence et ces coeurs on les réchauffera !!

    Dans ma tête rien n'est tracé, pas même esquissé, mon coeur dessine bien mieux que mes doigts, alors pourquoi pas ??

    Je marche sur le fil, au-dessus de ce monde, et d'où je suis on dirait que je vole ; je suis sûre que je pourrai prendre mon envol, quitter Terre, et décider de ne plus jamais redescendre. Mais ce serait triste de vous voir accrochés à vos boulets, alors promis, je vous apprendrai.

    Oh non, la vie n'est pas linéaire..

    Elle fourmille de millions de possibilités toutes guidées par nos choix. Elle se découpe, s'étiole, se rejoint, s'ordonne, s'éparpille, respire, puis souffle...

    On n'a pas une chance, ni deux ; mais des milliards !

    La première est là et justifie les milliards qui suivent derrière : nous sommes là, avec un coeur qui bat.

     

    Maéli.

    Il suffit d'ouvrir les yeux et de pousser les portes...


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