• Je marchais au hasard, dans les rues ; je cherchais la bonne personne. J'attendais qu'on se rentre dedans, j'attendais d'en faire tomber mes pinceaux, d'en tomber à la renverse ; j'attendais qu'en un coup de vent 

    ma raison prenne le large

    Je voyais déjà le halo autour de tes cheveux blonds ; je voyais déjà ton rire et mes jambes qui tremblent, un peu ; je me rappelais ce souffle, qui, au premier regard te dit

    je

          le

                             veux

    je sais ce que c'est 

    aimer ; enfin je croyais, tu vois 

    Je marchais au hasard, dans la vie ; je tenais mon étoile le plus haut possible pour me guider et je me disais que ça finirait bien par arriver, sur un coup de dés.

    J'étais tellement occupée à regarder le Ciel...

    Et tu as tissé ta toile tissé ta toile ; et tu es devenu un rocher et j'étais lâchée en pleine nature à la recherche de la liberté et je chassais l'amour le passé et tout ces mots de la même famille que voler

    Et un jour Cupidon a décoché sa flèche et ton oiseau est tombé du ciel, encore gluant de sang et le monde s'est écroulé pour toi et quand tu as ouvert tes paupières, ce sont mes yeux qui t'ont attrapés

    Je marchais au hasard, dans la rue ; je voulais attraper la tendresse de l'hiver dans mon cœur, la douceur de la brume, mon nez glacé ; je voulais tomber à la renverse avec cet amour qui se déverse 

    Je marchais au hasard, et pour la première fois, je ne t'ai pas vu arriver.

    Pour la première fois, l'amour est arrivé sur la pointe des pieds.

    Et ce jour où tu as déposé ton cœur à mes pieds j'étais paralysée j'étais une fois encore à ce tournant j'étais vide de toute pensée et j'ai pris mon pot de peinture et je t'ai éclaboussé de mes peurs et le temps a passé

    et j'ai griffé j'ai griffé ; je me suis débattue avec l'idée d'un nous ;

    avant que tu ne disparaisses du tableau. Comme une trace de buée, sur le miroir.

    et tu m'as fait remonter sur le ring ; à croire qu'on était condamnés à rejouer la scène ?

    J'ai dégringolé les escaliers ; je me suis pris la droite et je l'ai pas vu venir je l'ai pas vu venir ; j'en dors plus j'en ai des nœuds dans le ventre j'en ai des peurs qui surgissent de partout et me sautent dessus, quand je m'y attends le moins ; j'en ai des rêves, qui me bercent encore le matin

    Je marchais au hasard, et quand je t'ai ramassé, ce matin, je n'ai pas vu que Cupidon m'avait blessé d'un même tir. Simplement, l'hémorragie était à l'abri, sous mon manteau.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=Gr_smGJWsDY

     

    Je suis sûre que c'est écrit, quelque part dans les étoiles. Notre rencontre.

    J'avais prévu la fanfare, les belles métaphores et les rimes ronflantes ; et puis je me suis sentie vulnérable, un soir ; et puis je me suis sentie au fond d'un trou, encore une fois

    et tu m'as tendue la main, et tu as crié dans le puits, pour faire résonner ta voix contre les parois

    pour me dire "c'est par là"

    Alors, j'ai pris le crayon, et la musique -tu sais, le piano qui avance, sur la pointe des pieds, presqu'au bord du gouffre, sur le point de se briser ; mais non, le funambule ne tombe pas mais non, le fil ne se brise pas et j'ai hurlé, du haut d'un toit, sur Paris endormi :

    J'ai besoin de toi.

    Je ferais tomber les étoiles du Ciel, unes à unes, pour les mettre dans mon panier et te les amener ; j'irai cueillir des fleurs sur Saturne ou j'attendrai, sur le palier de la porte, ma lanterne à la main pour être sûre que tu es bien rentrée ce soir.

    Les gens sont passés. La mer a balayé le rivage tant et tant de fois. Et quelque part, il y a une lampe de poche, plantée dans mon cœur qui refuse de se laisser avoir par les courants.

    Quelque part, tu es ce que j'ai de plus précieux. 

    Quelque part, tu as ce bout de moi ; tu as marché avec moi, jour après jour dans les épreuves et 

    je 

           ferais

                              de

                                              même pour toi.

    J'aurais voulu la grande pompe, le tapis rouge et Chuck Bass dans un casino. Mais tant pis pour l'impressionnant ; tant pis, une autre fois on chantera à tue-tête du Cap Horn qu’on est jeunes et que le temps nous consume.

    Quelque part, j'ai défilé le film de nos souvenirs...

    Tu te souviens de que t’avais dit que tu lancerais un feu d’artifices le jour où il m’embrasserait ? Tu te souviens de Brubru et de sa drague, du tout mais pas à côté de lui, de nos fous rires ; de nos rêves sur ta couette labrador, derrière le paravent de ta chambre ?

    Tu te souviens de cette église magique qui nous abritées, de Compostelle ; de nos maxi cookies de nos rêves qu’on agitait comme des drapeaux, de ce chemin qu’on a parcouru, ensemble, pendant sept ans ?

    Tu te souviens

    que je fais pas

    un pas sans toi ?

    Je me suis lancée dans un tableau, dans une entreprise extraordinaire ; hier, j’ai retracé mes textes. J’ai posé le doigt sur mes mots et mon cœur s’est fendu en deux. J’ai réalisé

    ce

                    que       

                                       tu

                                                                   avais fait pour moi.

    et j’en ai perdu le nord.

    Ma chandelle, mon éternelle, ma louve ; mon diamant, ma moitié, mon complément mon compliment.

    Mon cœur a dégringolé les escaliers.

    Tu te souviens que sans toi je fais pas un pas ?

    Que si tu tombes, je tombe ?

    Que je descendrais aux Enfers te récupérer et que si le monde prenait feu demain, mon dernier murmure serait pour toi ?

    Il fait sombre à Paris ce soir, mais dans mon cœur, il y a ce bois dans la cheminée, cette couette que tu as posée, au cas où les fenêtres laisseraient passer les courants d’air ; ma rose, ma belle, mon étoile polaire je te quitte pas d’un souffle

    je marche dans tes pas, je suis le murmure dans ton cœur parfois, je suis ce cactus sur ton bureau ces dessins sur tes murs tout cet amour que je t’envoie pour recouvrir ta vie

     

    je t’aime à décrocher la Lune déchirer le ciel, je t’aime à danser la polka sur les quais d’Amsterdam, à grimper en haut de l’Everest pour voir le soleil se lever ; je t’aime 

    je t'aime à repeindre le Ciel à l'aquarelle à chanter tous les matins en faisant des œufs sur le plats, à courir après l'impossible et traverser le monde ; je t'aime

    Alors bien sûr t'as dix huit ans et c'est une porte ouverte sur la vie sur l'Eternité ; c'est que le début d'une overdose de vie. On se shoote ensemble. Pas sans toi pas sans toi pas sans toi.

    On ira plus loin que le bout du monde.

    Je t'aime je t'aime je t'aime et ça me réchauffe le cœur, rien que d'y penser ; ma larme en cristal, ma goutte d'or, mon Eternité.

    N'importe quoi, je ferais pour toi.

     

    Maéli

    Merci, de tout mon cœur, de toute mon âme, ma louve <3 

    Personne n'a parcouru autant de kilomètres et d'années avec moi <3 (et dire qu'après tout ça t'es pas partie en courant). Quoique t'en penses, t'es une personne magnifique formidable magique extraordinaire et je te le dis pas assez souvent.

    Et quoique t'en penses, je doute pas que tu vas l'avoir, ton année <3

    Notre amitié, c'est un cadeau de l'Univers entier, j'aurais pas pu rêver meilleure meilleure amie <3 (parfait tu me diras ;) )

     


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  • "If I loose myself tonight", Sense8

     

    De beaucoup disent que ces choses-là arrivent par hasard.

    Le regard dans le vide, j'ai soufflé sur la fumée de mon café ; puis j'ai posé la tasse contre ma joue, jusqu'à ce que la chaleur me brûle, jusqu'à ce que mon cœur ait un peu plus chaud.

    J'ai croisé mes jambes sous la table, j'ai cogné dans le pied ; alors j'ai grimacé. Les pensées se sont entrechoquées, sous mon crâne ; comme les verres ont carillonné sous le choc.

    -Marion ? Mariiiion ?

    J'ai papillonné des yeux ; revenir dans mon corps, dans ce présent, m'a demandé un effort. J'ai regardé Anna, agacée, tapoter le bout de sa cigarette pour en faire tomber la cendre sur le sol.

    -Chérie, il t'arrive quoi, là ?

    J'ai dégluti. J'aurais aimé me noyer de nouveau dans mes pensées dans mes "et si...", dans mes "cela aurait pu nous arriver à nous aussi" ; j'aurais aimé ne pas avoir à formulé ce qui m'arrivait réellement.

    Je me suis raclé la gorge ; j'ai regardé ma tasse, sur la table, mes prunelles ont glissé. J'ai posé mon regard sur la plante verte, là-bas, au travers de la fenêtre.

    -C'est la gare, Anna... En plein Paris, comme ça, ça me rend dingue. Il pourrait être là. Il pourrait s'asseoir sur la chaise à côté de nous, prendre un café en attendant quelqu'un, ou alors, aller prendre un de ces cafés qu'il aime, juste en face ; avant de rentrer à la maison.

    La voix cassante d'Anna m'a attrapée par la peau du cou pour me ramener sur terre. Je ne lui ai pas accordé un regard ; le laissant se balader sur tous ces parisiens qui courent dans tous les sens. Chaque fois que je suis dans un rayon de moins de cent kilomètres, je m'attends à le croiser. 

    Chaque fois.

    -Ou il pourrait ne pas être là, Marion. Il pourrait ne pas te reconnaître, il pourrait être marié, le lâche.

    Peut-être qu'il a bien mérité les insultes d'Anna. Peut-être.

    Sa colère a réveillé des blessures jamais refermé. Il y a eu du mouvement dans mes entrailles. J'aurais bien aimé me boucher les oreilles pour faire taire ce vacarme en moi.

    Mais rien à faire. Le courant de mes pensées a balayé le rivage, m'embarquant au passage.

    -Arrête-ça Marion, tout de suite. On part en vacances, là. Il te mérite pas ce mec, skip skip, par pitié ! J'en peux plus de te voir bousillée comme ça. Le jour où il est officiellement casé, je fais comment moi ? J'en peux plus de te voir réduite à un torchon, un yo-yo ce que tu veux, si tu continues, Marion, je vais lui casser la gueule.

    J'ai reçu un coup de poing en pleine face.

    Là, mon cœur s'est mis à battre. Ça faisait trop longtemps qu'il ne s'était pas emballé comme ça ; j'étais vivante. Je n'ai pas réfléchi. Je n'ai pas réfléchi je n'ai pas réfléchi je suis devenu un boulet de canon ; j'ai failli renverser la table.

    Anna m'a attrapée par le poignet alors que je la dépassais. J'ai eu un accès de panique. Je ne peux pas le laisser filer.

    -Il t'arrive quoi, au juste ?

    Puis, elle a suivi mon regard, elle s'est figée ; elle l'a vu, debout devant cette plante verte, là-bas, près du panneau d'affichage. L'étau de ses doigts s'est desserré. Je n'ai pas réfléchi je n'ai pas réfléchi ; j'ai foncé.

    Je n'ai pas eu le temps de lui dire ce que j'en pensais de tout ça.

    J'étais trois ans en arrière, de nouveau à la croisée des chemins. Sauf que cette fois, j'étais prête ; je savais quoi dire.

     

    Maéli

    Pour le concouuuurs de Louuuu 


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  • Bon, j'ai eu beaucoup de problèmes d'internet...

    Je suis de retour en tout cas, je n'ai pas cessé d'écrire et j'espère que vous êtes toujours là et que ça va pouvoir revenir à la normale.

    J'essaye de m'arranger.

    Je suis un peu chargée, mais les mots me démangent toujours ;

    ça me manque de ne pas venir me poser ici, le soir

     

    A bientôt, 

     

    Maéli


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  • Comme c’est étrange.

    Tout était si clair il y a deux jours à peine.

    Tu veux jouer ?

    Je me range sur le bas côté, je prendrai la prochaine partie ; mon cœur supporte pas le décalage horaire, tu sais, celui entre tes mots la réalité l’éclat dans tes yeux le vide dans la vie tes tentatives d’approche et ton absence ton absence

    ton absence

    gravée au fer rouge dans mes plaines ; dans mes plaies

    Tu veux jouer ?

    Oui mais seulement selon tes règles ; tu veux jouer mais gagner, le beurre et l’argent du beurre à la façon concentration verticale, mon cœur n’est pas à prendre, passe ton chemin

    on ne lui court pas après.

    Il tombe de sa branche, ou pas. J’ai cette rage en moi, avec comme cette impression que tu m’as dupée. D’abord, tu m’as dit que tu m’aimais, avec toutes ces belles promesses, qui miroitaient ; et je n’ai pas su complètement fermer la porte.

    Et après m’avoir effacée du tableau, on s’est rentré dedans. De nouveau.

    et encore une fois j’ai senti ton cœur vibrer et pour une fois j’ai senti le mien vaciller et j’allais céder j’allais céder ; mais je suis tombée de la falaise que tu as posée, toutes ces promesses face à la réalité

     je  me   suis   noyée

    Oh, ce que tu me manques.

    Oh, ce que ça me déchire les entrailles de penser à toi, de penser à mon cœur qu’indique ta direction.

    Oh

    tu veux jouer ?

    Encore combien de parties ?

    Je sais que tu me donnerais la Lune si je te le demandais, mais si penser à moi, c’est un effort ; dis-moi, où on va ?

     

    Je suis perdue.

     

    Maéli


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