• Si le monde explosait qu'est-ce que ça changerait ?!

    Hein, c'est ça, t'es vraiment parti ; pour toujours, pour de bon, pour de vrai ??

    Ma maison pourrait s'enflammer, un bulldozer rouler sur mon cœur, une bombe nucléaire décimer la Terre ; quelle différence ?

    Je marche déjà sur les cendres de ma vie, sur les ruines des vôtres et jamais le ciel ne pourra redevenir bleu ; car il pleut, il pleut des torrents de larmes que je ne sais pas verser.

    Ce que personne ne comprendra jamais, c'est mon chagrin.

    Il est le silence, il est les gouttes d'eau sur ma fenêtre, il est dans mes yeux et je le lis dans vos sourires.

    Il est dans chaque regard que je lance derrière moi.

    La douleur rend égoïste.

    Oh mon Dieu chaque arbre, chaque branche me ramène en arrière...

    Je te hais d'amour.

    T'es entré, là, sous mon nez, tu m'as rendu heureuse, et tu me l'as donné : l'espoir. J'te déteste ; tu le sais au moins ??! J'ai même plus la force de me mettre en colère.

    Le monde s'est écroulé en une seconde, une année.

    T'as donné un coup de pied dans ma porte et j'ai su que t'étais une brute, j'ai su que jamais j'pourrais t'aimer. L'instant d'après, tu m'as regardé et la gravité a perdu son sens.

    T'y crois, toi ?

    Au premier regard posé sur toi, je t'ai haï ; et la première fois que j'ai croisé tes yeux le monde a cessé de tourner ?

    T'avais les yeux verts..Verts comme les feuilles qui tourbillonnent et qui entraînent mes souvenirs dans leur chute, verts avec un éclat doré, comme un petit soleil qui brillerait au fond de tes deux iris, et verts comme le signe d'une renaissance...

    Et tu m'as souri.

    A cet instant-là, c'est pas le soleil qui entrait par la fenêtre qu'a illuminé la pièce, mais ton sourire qu'a allumé ma vie.

    Tu te rends compte de ce que t'as fait ??

    Tu m'as montré du doigt le paradis, et le bonheur je l'ai frôlé, frôlé, frôlé, et aujourd'hui c'est toi que je frôle chaque jour.

    Y a une flèche plantée dans mon cœur qui s'est brisée que quelqu'un a oublié de retirer.

    T'as vu ce que je suis devenue ??!

    Sans toi j'ai juste pas d'av'nir...

    Me laisse pas comme ça, pas après ça..

    Le monde n'a pas de sens sans toi.

    Les gens sont seuls, incapables de voir la douleur dans le sourire, les larmes dans le silence, les gens se croient supérieurs et rien n'existe à part eux, les gens me passent devant et nous nous ne sommes rien pour les autres ; à quoi se raccrocher quand rien ne va ?

    T'es différent, je le sais ; mais c'est maintenant que j'ai besoin de toi.

    Maintenant que j'me vois dans un miroir et que j'arrive enfin à apercevoir c'qui saute aux yeux depuis longtemps ; j'suis moche, grosse, difforme, égoïste, j'vaux rien et je ressemble à rien...

    Comment tes yeux ont-ils pu briller à l'instant où ils se sont posés sur moi ??

    Tu m'expliques ??

    J'ai quoi de plus ??

    Nan, en fait, j'te crois pas.

    Je peux pas te croire.

    Tu te rappelles que je suis devenue une inconnue pour toi ? Tu te rappelles qu'un jour tu m'as regardée comme si j'étais la seule fille sur Terre ? Tu te rappelles que j'avais peur de te perdre ?

    J'suis désolée. Vraiment désolée de me voir comme ça.

    Si vous saviez à quel point ça me tue...

    Mais t'as enfoncé un couteau dans mon cœur et c'est moins douloureux de le retourner que d'le retirer, c'est obligé.

    Pardonnez-moi d'être triste.

    J'ai pas été à la hauteur, dis-le.

    Dis-le et comme ça je saurais pourquoi mon premier amour a été un échec, pourquoi ceux que j'aime sont loin, pourquoi j'ai ce vide en moi qui me lacère, pourquoi le monde est si grand alors que la taille de tes bras m'aurait suffi...

    Ptêtre que ce sera la réponse à mes questions, me laisse pas comme ça, mets un mot sur ta pensée et dis que je ne sers à rien ; c'est pas pour rien que t'es pas resté, que j'ai pas su t'retenir, que le monde sombre et que je vois les gens autour de moi si malheureux !!

    Donne-moi raison, comme ça j'pourrais partir ; fais le contraire, de toute façon, j'te croirais pas.

    Sans tout ceux que j'aime j'suis plus rien, le monde entier n'est que décombres que je contemple...

    Le monde n'a pas de sens, alors pourquoi j'en aurais ??

     

    Maéli.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=rHeOynzahcs

     

    Voilà.

    Comment vous dire ?

    C'qui m'bouffe, c'qui m'ronge ; ça m'étouffe, ça m'empoisonne.

    Cette boule, dans ma cage thoracique, avec toute cette tension qui s'accumule, s'accumule, tout s'entasse ; à quand l'explosion ?

    Ça vous dit, on laisse tout là, sur ce bout d'trottoir ?

    On s'débarasse de tout : la tension, la pression, le stress, l'angoisse.

    Et, enfin, respirer.

    Combien a-t-on de chaînes, en nous ? Invisibles araignées qui tissent leurs toiles, si bien que j'vois plus où j'pose mes pieds ; trébucher.

    J'aurais p'têt dû parler ; mais comment aurais-je pu deviner ?

    Oreille tendue, prête à tout prendre, prête à comprendre ; tu es la meilleure arme en ce monde.

    Personne ne résiste au fait de se délivrer.

    Poser son fardeau, faire un pas, puis deux, tellement plus léger ; d'abord prudent, puis fougueux... Peut-on enfin croquer la vie à pleines dents ?

    Parler, comme arme contre les trous noirs, les méli-mélos, les coups d'solitude, les araignées invisibles ; parler, sauter plus haut, courir, et s'envoler, tellement léger...

    Parler, pour poser à côté tout c'qui nous écrase.

     

    Maéli.

    PS : La suite de "Apocalypse" jeudi ou dimanche...


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=JaAWdljhD5o

     

    J'écris parce qu'il existe existe une autre alternative. Une autre façon d'vivre, des étoiles en qui croire, pourtant, pas d'panneaux et un horizon flou pour unique repère.

    J'écris pour hurler, me révolter, me bercer, me vider, murmurer ; pour respirer, me sentir en vie, pour oublier et me rappeler, pour me sauver.

    J'écris parce que j'ai connu le noir, le vent qui du haut de la falaise te pousse vers le bas, le monde qui n'est plus qu'un film sans couleurs, sans saveur, sans début ni fin, les genoux qui menacent de heurter le sol et les larmes qui ne connaissent ni limites ni frontières.

    J'écris parce que le monde s'est déroulé sous mes pieds, j'ai vu le voile se lever, j'ai battu des ailes, là-haut dans le ciel, j'ai explosé en milles étincelles de bonheur, tracé les contours d'un avenir meilleur du bout des doigts, sans réussir à le saisir.

    J'écris parce que chacun d'entre nous est un rayon d'soleil, parce que j'en ai vu tomber, pleurer et j'ai toujours rêvé d'les relever, parce qu'on a tous besoin des mots ; et qu'une fois qu'j'y avais touché, j'ai plus pu les quitter.

    J'écris pour oublier le malheur, revivre le passé, redessiner l'horizon ; j'écris parce que changer le monde n'est pas si naïf qu'ça.

    J'écris parce qu'on n'est jamais seul.

    Jamais.

    J'écris dans l'espoir d'arracher un sourire, de tendre une main ; j'écris parce que j'en ai besoin.

    Et, par-dessus tout, ces textes sont là parce que même les étoiles tombent du ciel, frissonnent dans le froid et murmurent dans le ciel, la nuit, et, parfois vacillent ; elles atterrissent par hasard, sur Terre, étoiles filantes encore vacillantes.

    Elles croisent vot'e chemin et c'est le monde qui prend une autre couleur ; sous prétexte d'être des lampes de poche, elles vous dédient leur sourire, leurs instants, leurs victoires, leur amour. 

    Sans jamais rien vous d'mander.

    Le monde prend une aut'e tournure, et viens un jour où j'ai plus pu avancer sans elle, un jour où elle s'est tenue là, sur le fil, m'a pris la main, claqué des doigts et s'est allumée. Elle était là, et j'avais plus besoin d'lumière, je pouvais avancer les yeux fermés.

    P'tite lampe de poche est en fait le plus précieux diamant contre lequel j'ai trébuché et qu'a toujours refusé d'me quitter.

    Alors non, non j'remonterai pas sur Terre ; j'descendrai dans tes enfers, faire la courte échelle à tes sourires, ramasser ton coeur, le guérir et coudre tes ailes. J'te laisserai pas seule, les pieds dans la boue, les joues trempées, à frissonner, oh, tu pourras toujours résister, les rayons de soleil s'infiltrent partout.

    Partout, partout, partout.

    Ils sont dix mille fois plus forts que le bonheur et restent tellement plus longtemps...

    J'écris parce que c'est ma manière de dire aux milliers d'étoiles qui me lisent : merci d'exister.

    Parce qu'on est rien sans personne à aimer et qu'on frissonne sans personne qui nous aime.

    J'écris parce que c'est ma manière de tuer la distance, d'attraper tes pieds, d'te lancer vers la plateforme d'au d'ssus ; bien sûr, il suffit pas d'un jour, ni deux, ni trois, mais tu renaîtras.

    J'écris comme rébellion.

    Alors, oui, c'est une déclaration d'guerre.

    A la douleur, la tristesse, la colère ; le désespoir et la lassitude.

    Des mots pour changer l'monde, s'délivrer de toute douleur, s'laver l'coeur, choper l'bonheur et l'embrasser jusqu'à en crever.

    "Si vis pacem, para bellum".

     

    Maéli.


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  • Le temps passe. Il me glisse entre les doigts pareil à des grains de sable. Impossible à saisir, impossible à figer. Je le vois filer et parfois je pense :"A quoi bon ?"

    A quoi bon s'enfuir si l'on sait que l'on va se faire rattraper ?

    A quoi bon courir si l'on sait que l'on n'atteindra jamais notre but ?

    Et je le regarde filer, consciente que jamais je ne pourrai garder ces secondes pour moi.

    Maéli.

    PS : Un vieux texte...


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  • J'ai claqué ma porte avec brutalité. Pourquoi ? Oui, pourquoi ??!!

    Ce pourquoi qui résonne dans ma tête, c'est un pourquoi plein de colère, plein de haine. Plein de tristesse.

    Je me suis collée au mur, et j'ai glissé. Je me suis retrouvée recroquevillée sur moi-même. J’ai enroulé mes bras autour de mes jambes et les larmes ont coulé. J’ai devant mes yeux mes rêves tombés en miettes et mes espoirs comme des lambeaux de rideaux qui flottent, légers, dans l’air avant de se poser à mes pieds. Qui me narguent en silence.

    Je pleure à sanglots étouffés. Les larmes roulent sans que je tente de les arrêter. A quoi bon ? Elles laissent derrière elles des traces noires de crayon et un goût amer de désespoir.

    Si j’avais pu, j’aurais déchiré tous ces posters qui sont accrochés sur mon mur. Mais j’ai tenté de me lever et je me suis effondrée. Mes jambes refusent de me porter ; alors, je suis restée, là, sur le parquet blanc et froid de ma chambre. J’ai regardé ces posters. Je me suis souvenue de mon regard pétillant chaque fois que je les regardais. Et, il y avait aussi cette pensée : « un jour, je serais comme vous ».

    Mais non.

    J’ai toujours aimé la gym, ça n’a de secret pour personne. J’ai commencé tard, mais j’ai trouvé ma voie.

    Mais je n’avais pas pensé que j’en ferais mon métier.

    Au fond, si, mais j’ai toujours refusé de me l’avouer. J’ai fermé les yeux sur ce que je voulais vraiment et j’ai voulu faire vétérinaire. Ou libraire. Ça n’a jamais posé de problèmes à personne.

    Mais quand est venu le moment de choisir mon avenir, quand j’ai commencé à réfléchir, j’ai su qu’aucun des deux métiers n’était fait pour moi.

    Je voulais réaliser ce rêve que j’avais caché dans mon cœur, je voulais devenir gymnaste à très haut niveau. Faire les jeux Olympiques. Vivre de ma passion.

    A partir de ce moment-là, je me suis mise à rêver à voix haute. A chercher un sport étude. A dessiner mon avenir, pas à pas.

    J’ai redoublé d’efforts en gym et en cours. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Personne n’avait le droit de toucher à mon rêve.

    Et j’ai dû l’annoncer à mes parents.

    C’était clair. Ma mère a refusé. Je ne pouvais pas faire ça. J’avais toujours su qu’ils voulaient que je fasse de grandes études, que je devienne une grande personne raisonnable avec un métier aussi important que son salaire.

    Je m’attendais à ça. Mais je ne pouvais pas renoncer aussi facilement.

    J’avais attendu le soir pour l’annoncer à table.

    Et mon père avait explosé. Non, je n’irai pas m’amuser sur des barres à me contorsionner. J’aurais un métier respectable avec un mari respectable et des enfants tout mignons. Je ferais de longues études, j’aurais un vrai métier, et je serais bien.

    Ce qui m’a tué, c’est ce qu’il a lâché, après :

    -C’est pour ton bien. On agit pour ton bonheur, ma fille.

    Un poignard s’est enfoncé dans mon cœur. Mon bonheur ou le tien ?

    On se serait crus dans une série télé. Mais non, c’était la réalité.

    Tout en moi hurlait : « Mais c’est ma vie, mon avenir, mon destin ! Vous n’avez pas le droit !! ». Tout en moi criait qu’ils n’avaient pas le droit de me gâcher mon rêve, de me prendre ma vie pour la faire dévier, de me dire non et d’ainsi ruiner tous mes efforts…

    Mais je n’ai rien dit de tout ça.

    J’ai juste dit, d’une voix vide :

    -Ce n’est pas mon bonheur que tu veux, papa. C’est une illusion. Mon bonheur à moi, c’est la gym. Ce n’est pas parce que toi ça ne te rendrai pas heureux, que pour moi ce n’est pas la voie du bonheur. Et puis, tu penses que gymnaste n’est pas un métier au même titre qu’avocat, hein ?

    « Tu ne me crois même pas capable de réussir, j’ai craché.

    Le silence planait dans la salle à manger. Plus de bruits de couverts, plus de rires gais.

    Je l’avais brisé une dernière fois :

    -Vous n’êtes que deux égoïstes.»

    Et j’avais quitté la table.

    Aujourd’hui, un an a passé. J’ai laissé mon rêve au-dessus de cette table, ce jour-là. J’ai laissé mes parents diriger ma vie. Et voilà où j’en suis rendue à pleurer mon futur, mes ailes brisées et ma vie malheureuse.

    Mais tout ne s’est pas arrêté là.

    J’avais beau avoir écouté mes parents, suivre le chemin de la « raison », ne rien dire et n’avoir jamais reparlé de devenir gymnaste, je n’ai pas abandonné.

    Il me restait un espoir. Une minuscule étincelle.

    Et tous les jours, j’ai travaillé à la cultiver. Je n’ai jamais cessé, je lui ai tout sacrifié.

    Et le jour que j’attendais est arrivé. Je me suis fait détectée.

    On m’a proposé d’intégrer l’équipe de France de gymnastique.

    J’en avais tellement rêvé…

    C’était une chance unique. Tout jouait contre moi. Mais pour saisir cette chance, il fallait l’autorisation de mes parents.

    Pourquoi ne pouvais-je pas choisir seule quand c’était mon avenir qui était en jeu ?

    L’homme m’avait dit que j’avais beaucoup de talent. Qu’on voyait que j’étais faite pour ça. Mais que je devrai travailler dur. Car toutes les professionnelles ont beaucoup de talent et une passion pour la gym.

    L’entraîneur était venu. Mes parents l’avaient renvoyé, sans pitié. Mes parents avaient piétiné mon rêve et de longues heures d’entraînement.

    Je les aurais tués.

    Mais je ne pouvais pas affronter mon père.

    Sauf que je n’ai pas eu le choix.

    Il m’avait demandé avec cette arrogance dans la voix que je ne peux pas supporter :

    « Pourquoi ne peux-tu pas être heureuse comme tout le monde ? Pourquoi ne peux-tu pas être une jeune fille normale ? Hein, dis-moi, Manon, c’est quoi ton problème ? Qu’est-ce qui cloche chez toi ? »

    Devant tant de colère et de mépris, je leur ai jeté à la figure des années de silence. Des années d’obéissance. Pour eux, des années parfaites. Je leur ai craché mon malheur. Je me suis vidée.

    Je leur ai hurlé que c’était de leur faute. Qu’ils m’avaient brisé. Qu’ils avaient refusé de m’écouter. J’ai crié que c’était mon avenir, mon rêve et qu’en quelques mots ils avaient tout bousillé pour me donner un futur dont ils auraient voulu mais qu’ils n’ont pas eu. Que leur égoïsme et leur arrogance avaient détruit ce pour quoi je marche, ce pour quoi je respire, ce qui me tient debout quand rien ne va ; la gym.

    J’ai pu lire dans leurs yeux la surprise. Mais je n’aurais pas pu supporter leur : « Mais pourquoi ne nous as-tu rien dit ? ». Et puis, je ne pouvais plus m’arrêter.

    Je leur ai jeté à la figures leurs belles paroles illusoires qui les font passer pour des parents parfaits alors qu’ils sont incapables de savoir ce qu’on veut vraiment. Car il n’y a que moi qui puisse savoir ce qu’il y a de meilleur pour moi. Ils ne sont pas moi. Ils m’ont volé mon avenir par égoïsme. Et moi, par obéissance, je les ai laissés contrôler ma vie. Pour leur faire plaisir. Mais au fond, ils ont toujours fini par me décevoir.

    Et j’ai quitté la salle laissant derrière moi un silence au couleur de sentence. Un silence levant le voile sur les illusions de mes parents. Un silence qui en disait long sur le combat que je n’ai pas mené par lâcheté.

    C’était il y a quelques minutes. Avant que je m’effondre sur le sol de ma chambre.

    Je m’appelle Manon, j’ai quinze ans bientôt et ma vie ne se résume à presque rien.

    Un avenir gâché. Un destin brisé. Des ailes coupées juste avant l’envol.

     

    Maéli.

    Ps : souvenirs souvenirs... La première nnouvelle publiée sur mon ancien/autre blog...


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=_zD_hYg_oQ4

     

    Un flocon, un froid glaçant ; mais à quoi sert ce monde si ce n'est nous refroidir ?!

    Un mot, et les lambeaux sont tombés ; sais-tu que tu m'as dénudée ??

    Le monde tourne, mes genoux frappent le sol, que me reste-t-il aujourd'hui ?

    Tu jouais aux fléchettes avec leur sourire et pour un éclat de rire, pour la satisfaction d'une lumière allumée dans leur regard, tu leur as tout balancé. Tout, tout, tout.

    Mais à quoi servent les coeurs qui nous soutiennent s'ils encochent la flèche qui achève de nous faire mordre la poussière ?

    Oui, t'as versé le poison dans mon verre, hein, tu t'en veux, j'en suis désolée ; mais les regards qu'ils posent sur moi, ignorent tout hormis tes mots, et, par inadvertance, ne vont-ils pas continuer ta tâche inachevée ??

    Comme un grain de poussière, baladée par le vent, la poudre fera le tour du monde, hors des frontières, connais-tu des limites à la chaleur que répand le soleil ?

    Minuit sonne, un loup hurle, le monde se déroule ; pourtant c'est derrière que je regarde. Il suffit de tourner la tête. Le passé, c'est pas si loin. 

    Le passé, c'est indélibile et sans barrière.

    Le passé, c'est cette guitare désaccordée et ce piano si beau, mais plein de poussière.

    Mon passé, c'est un million de sourire, pour trois poignards dans l'coeur ; pourquoi faut-il que ce soit toi, qui plante le couteau là où y avait d'jà plaie ??

    Vas-y rappelle-moi qu'il est parti, renvoie-moi ses beaux yeux, ses promesses et mes désillusions en pleine face, et pourquoi pas les portes du paradis qui s'ferment sous mon nez une deuxième fois, allez, vas-y continue, changeons d'registre, l'hirondelle au rire clair qui m'avait fait l'même coup que toi.

    Et tu m'laisses là, avec le vent qui tourbillonne, qui hurle, les cordes de guitares désaccordées qui résonnent et ce grand trou qui s'ouvre dans mon coeur ; un grand trou qui saigne et refuse de fermer, de s'guérir.

    Et maintenant, j'vous vois, là, tous les deux ; c'était hier que j'avais b'soin de toi, j'croyais qu'on était pareille ?!

    Pourquoi tu t'es dérobée, pourquoi tu m'as envoyé ce poignard, et par-dessus tout, pourquoi tu l'as brisée, cette promesse ??

    Tu savais tu savais tu savais tu savais et ça rend tout ça pire.

    Le venin coule dans mon sang, les battements de mon coeur s'accélèrent, non, pas la peur, le désarroi, et je sens mon corps qui se fige ; je suis là face à un choix.

    Il fait si froid sans ton rire et si sombre sans le bleu de tes yeux, mais t'as pas d'excuses ; j'te promets, j'ai cherché. Trouver une faille, ça aurait tellement réduit la taille du problème.

    Depuis des jours, j'encaisse, j'serre les poings, j'grince des dents, la musique à fond dans les oreilles, je cours, je cours ; jusqu'à ce qu'il ne reste plus que mes pas, la voix d'Benoît Poher et la batterie pour guider mon coeur.

    J'essaye de marcher droit, j'croyais que c'était fini, mais mes erreurs me rattrape, et c'est toi qui les racontes ; j'en oublierais presque que j'étais heureuse à c'moment-là.

    Tu t'rends pas compte, t'as sali un moment magique, tu m'as tâchée de ces mots que tu as inscris dans l'air et qui s'apprête à élire domicile sur mon front ; mais as-tu seulement oublié que j'ai d'jà vécu cet enfer ?

    Mes cheveux m'aveuglent, j'vois plus rien, mes larmes noient mon chagrin ; j'veux plus rien voir, comment pourrai-je te le pardonner ?

    Tu viens de lâcher ma condamnation, là, alors que t'avais juré au silence qu'il serait seul détenteur de ce secret, alors que mon coeur se décomposait de chagrin. Alors que les lambeaux de mes vêtements commençaient juste à m'réchauffer, voilà que t'as soufflé un vent glacé, qui pénètre et qui fige ; mais quels sont mes dernières perspectives ?

    Vent glacé, souffle de trahison ; en hurlant tu traces ton sillon.

     

    Maéli.

     

     


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