• https://www.youtube.com/watch?v=a14A1LULO20

     

    Si t’imagines encore que le monde peut se passer de toi ; si tu vois encore la plage sans ce grain de sable, alors tu n’as rien compris à l’amour que j’ai pour toi.

    Et je sais bien que tu es aussi libre que le vent entre mes doigts, que le temps n’est qu’une caresse n’est qu’une brûlure selon comment tu le vois. Mais je sais bien que ton cœur, d’un coup de talon magistral, s’est retrouvé éclaté sur le sol ; et qu’il te parait si souvent que les morceaux en sont éparpillés, jusque sous les lattes du parquet où tu ne pourras les récupérer.

    Je crois qu’à force de faire toutes ces équations, tu as oublié de lever la tête.

    Je marche dans les rues et automne me prend dans ses bras ; le soleil sourit avec douceur dans les feuillages des arbres, qui se dénudent et tu verrais toutes ces feuilles danser dans parmi le bleu du ciel, on dirait des étoiles, on dirait toi.

    J’ai le cœur qui fait de la balançoire ; tu n’étais pas là ce matin et je me suis inquiétée. Oh, j’ai perdu pied quand je n’ai pas trouvé ton visage dans la foule. J’ai espéré que tu viendrais ; que tu tapoterais mon épaule et, mirage, que mon ancre aie trouvé un ancrage.

    Combien de temps ai-je passé à t’attendre ?

    Pour autant, mon cœur a perdu pied, n’est-ce pas ? J’ai plongé, Adam.

    J’ai plongé. Mon sourire s’étire à cette pensée. Perchée sur mes dix centimètres, je respire l’air frais et je me sens enfin en vie. J’ai décidé de faire confiance.

    Et mon monde intérieur n’a jamais été aussi près du Ciel.

    Dans mes oreilles, hurle en boucle cette voix, sur ces accords de guitare –des cordes qui s’étirent et se tendent puis résonnent, pareilles à des marches de nuages- et il y a cette mélodie qui hulule sous mon crâne :

     Do you know what it feels like to fall in your arms ?

    Tu penses encore que le monde est mieux sans toi ? Tu penses encore que je peux me lever un matin et sentir cette chaleur dans mon cœur sans songer à toi ?

    Mais pourquoi, n’est-ce pas ? J’ai vu dans tes deux yeux.

    Il y a cette lumière en toi, qui me stabilise quand je chancèle, qui me rassure quand j’ai peur, qui me réchauffe quand même mon intérieur me paraît froid ; il y a cette lumière en toi qui met le rire dans tes pas et le bonheur dans tes poches. Tu es for me, formidable.

     Il y a cette certitude en moi : tu peux m’aimer pour qui je suis.

    Il y a cette étincelle dans tes prunelles qui a réveillé la tigresse en moi.

    Il y a toi ; et rien d’autre. Même si un jour tu cesses de me faire rire, tu cesses de m’aimer et ma tigresse a défait toutes ces chaînes, il y aura toujours toi. Point de départ et d’arrivée de toute infinité. Pourquoi chercher d’autre raison que celle-là ?

    Je regarde à droite et puis à gauche et m’élance. Traverser la route, traverser la vie ; on n’est pas à l’abri d’un accident. As-tu déjà eu l’impression d’abriter dans ta cage thoracique le ciel ?

    Qu’un espace fini puisse contenir l’infini, mais quelle folie ; mais quel bonheur…

    Je marche et pourtant je me sens pousser des ailes. Je voudrais être amoureuse tous les jours. Ça commence toujours par une personne et puis, doucement, on sent qu’on aime la vie ; les voisins, les imprévus, les villes en béton.

    Don’t forget who it is that you are. Tu l’ignores ? Un trésor.

    Et je sais bien qu’on a pas d’assurance vie pour nous protéger du monde et de ses tribulations ; mais quand on aime, dis-moi, que sont les soucis ? Mais quand on aime, dis-moi, on est deux ; n’est-on pas plus forts ?

    J’ouvre mon sac et sort mes clés. Je m’engouffre dans le bâtiment et dire que tu crois que c’est moi qui donne trop. Toute relation est un tandem.

    Dis-moi qu’on peut regarder à deux l’horizon.

    Deux par deux je monte les marches. Le Ciel dans mon cœur.

    Do you know what it’s like to love you ?

     

     

    Ce n’est pas une déclaration d’amour ni même une preuve d’affection quelconque. Un sourire, c’est ma tigresse qui se déchaîne. La liberté a une saveur que tu n’imagines même pas…

     

    Maéli


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  • The Gardener and the tree, « Sealight »

     

    Et l’automne a posé son empire sur ce monde à peine éveillé.

    Mes yeux papillonnent et jouent à saute moutons sur ce qui m’entoure ; les arbres dénudés, les gens un peu pressés, les bâtiments. Toutes ces choses qui sont les mêmes qu’hier mais qui me paraissent à des milliers de kilomètres.  

    Je brille, tout là-haut dans le froid, auprès d’un soleil ; dans les bras du bonheur.

    Tu veux partir avec moi ?

    Tes mots résonnent encore dans mes cellules et tout paraît tourbillonner. On dirait qu’on a posé des paillettes sur mon regard, que dans ma cage thoracique brûle ce feu de la Saint Jean, ce feu de nos espoirs nos bonheurs et nos passions ; je me sens comme une pile électrique.

    Si seulement je pouvais voir le monde avec ces yeux plus souvent…

    Je suis dans un ailleurs superposé au monde, je suis avec les passants, dans le métro ou à la fac ; mais, après un pas chassé, tout a pris une autre couleur. Mon cœur est à l’heure de la grâce, comme on dit, sur la pendule, il y a écrit merci à chaque seconde ; un murmure et un cri à la fois.

    L’amour. Cette folie.

    L’amour. Qui grandit.

    Jusqu’au jour où tout nous échappe, l’échelle pour le ciel est un jeu dangereux ; la saveur des nuages est d’une douceur indescriptible et le bonheur d’être libre à deux… Je ferme les yeux. L’ineffable.

    C’est étrange ce sentiment qui nous vient de nulle part ; qui y aurait cru ? Cette fleur que nous fait la vie ; cueillons-là, cueillons-là, je t’en prie, avant qu’il ne soit trop tard.

    Entends-tu ce bruissement que fais mon monde intérieur, ce froissement de tissu, presque imperceptible ; entends-tu ce murmure qui bat consciencieusement, une virgule seize fois par seconde exactement et qui ne demande qu’une chose : ta présence.

    Quelle violence dans les sentiments ; le manque et puis la fusion de l’instant et de ta chaleur ; l’angoisse et le Ciel.

    Je devrais étudier, n’est-ce pas ? Je devrais enfermer mon cerveau dans toutes ces dates et ces convergences de faits –économiques, sociologiques, politiques et culturels- mais aussi retenir tous ces mots dans un alphabet qui danse sous mes yeux et se dérobe ; mais tout paraît n’être soudain que poussières.

    Poussières. Car la vraie lumière est logée entre nos deux prunelles qui se croisent ; car la vraie lumière sommeille dans le cœur des gens.

     

    Oh mon cœur, qu’as-tu donc fais de moi ?

     

    Maéli 


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  • C’est incroyable cette manie que j’ai de perdre pied. Je devrais rester concentrée.

    Mais une partie de moi n’est pas là ; ailleurs. Avec toi, peut-être.

    Je marche sous la pluie et je me refuse à ouvrir mon parapluie. J’ai toujours aimé la pluie.

    Je m’en veux un peu, je crois, d’avoir mis tant d’espoir dans le fait de te revoir. J’ai le cœur un peu lourd d’avoir plané autant de temps ; j’ai le cœur qui fait du rase-moquette après s’être perdu dans la galaxie de tes yeux.

    T’en fais trop, décidément.

    Je retourne à mes cours, il faut stabiloter, retenir des dates et surtout, tenir en laisse ces pensées qui n’ont qu’une seule direction : toi. Je me rends dingue.

    Et à nouveau, je suis à l’abri de ton parapluie, à rire ; et j’en oublie tout ce que je voulais te dire et le sablier s’est retourné avant même que je n’ai songé à l’arrêter.

    Alors je marche et je laisse le ciel me mouiller, parce que ça me rend vivante, parfois. J’ai un sourire qui va de Tokyo à Manchester et pour autant, j’aurais aimé que tu franchisses la distance entre nos deux corps. Tu n’avais même pas un pas à faire.

    Dis-moi qu’est-ce qui fait qu’une histoire marche et pas l’autre ?

    Un pas. Si peu.

    Mais je savais, au moment de partir que je naviguais sur une autre planète ; dès l’instant où ces mots ont franchi mon atmosphère je suis amoureuse, j’ai quitté Terre. L’amour m’a toujours fait l’effet d’une drogue.

    L’amour a toujours été mon passeport pour un ailleurs. Mon excuse pour gambader parmi les étoiles. Mon prétexte pour m’élever au-dessus de la réalité.

    Mes pieds doucement heurtent le goudron et je me décide à m’abriter. La pluie sur mes joues a rafraichi mes pensées. J’ai une soudaine envie de danser sous la pluie.

    Mon cœur se serre un peu, pourquoi est-ce que je suis autant obsédée par cette peur de faire un faux pas ?

     

    Mais cette fois il ne s’agit pas d’un fantôme, ni même de quelque chose qui a grandi dans ma tête, cette fois il s’agit de toi. Et j’aimerais vraiment que ça devienne réalité.

     

    Maéli 


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  • Les yeux vides, j’ai fixé mon fond d’écran. On avait l’air si heureuses et si jeunes. Où est donc passé cette étoile dans nos yeux ? Où s’est donc envolée notre complicité ?

    Il fut un temps où l’on pouvait t’approcher, où tu ne fuyais pas le contact ; où l’on pouvait rire à l’unisson, si bien qu’on nous à surnommées les IPHONE, tu te souviens ?

    Il fut un temps où tu ne faisais rien sans moi et moi rien sans toi, un temps où tu partageais ma chambre et mes secrets ; et je sais bien que je ne suis pas parfaite, que j’ai volé menti été en colère et qu’en grandissant je t’ai fermé la porte.

    Et je sais bien que l’on n’efface pas le passé. Que je ne pourrais pas franchir tes limites à ta place.

    Mais j’ai fixé ce fond d’écran avec les pensées qui filaient dans l’autoroute de mon cerveau. Mes émotions aussi, se sont crues au cirque. Représentation générale dans mon intérieur.

    J’ai eu une envie folle, comme je n’en avais pas eu auparavant de t’appeler et de tout te raconter, petite sœur.

    Perdue au milieu des couvertures, je viens tout juste de refermer ce bouquin. As-tu déjà eu l’impression de voir qui tu es se refléter à l’intérieur de petites lettres qui forment des petits êtres ?

    On rêve de grandeur mais on est même pas capable de se dire en face ce qu’on veut vraiment. Et si un jour ça s’échappe du volcan, oh, chérie, que la peur nous prend aux tripes ; et qui mériterait donc tout cet or ?

    La musique à fond dans les oreilles, je déraille. Il me faut les bonnes notes pour laisser rugir ce tigre en moi que j’ai affamé pendant des jours.

    Tu sais quoi, ce tigre, c’est moi-même.

    Je souris à ces mots mais cet animal voudrait sortir les griffes et les crocs, déchirer cette cage thoracique et cette angoisse qui lui sert de prison. Je voudrais saluer la peur, qui fait si bien son boulot ; me tenir la bride.

    Et cette fois, c’est U2 qui résonne. J’aurais aimé te parler de tout ça, et c’est maintenant que je découvre ce que je veux te dire ; c’est maintenant que ça me traverse que je voudrais t’ouvrir mon cœur, petite sœur.

    U2 ce sont ces deux amours qui se sont croisés, celui de mon ex et celui qui m’a envolé au-delà de l’horizon. Avec ou sans toi. Tu ne peux pas le savoir, toi ; de tous ces fantômes que j’ai cachés sous les draps, aucun n’a recouvré sa réalité.

    Je l’ai quitté ; un autre m’a donné la Lune. Je lui ai donné mon cœur ; et sur une plage déserte, au milieu de nulle part, alors que j’avais parcouru plus de deux cent kilomètres pour quelques fugaces instants, il l’a posé sur la plage. Dans une bouteille qui n’a plus jamais retrouvé le rivage.

    Dis-moi, parfois ils te parlent d’amour ?

    Je sais que toi aussi, parfois tu restes éveillée, tard le soir. Il m’arrive de sortir de ma chambre, sur le rebord de la fenêtre pour parler aux étoiles ; cela calme mon cœur, la nuit est si douce, le vent comme une caresse et il existe bien quelques anges ici-bas pour veiller sur ces désirs égarés et sur ce cœur aux tendances suicidaires.

    Que fais-tu quand tu ne trouves pas le sommeil ?

    Quand même Morphée te refuse l’entrée de son royaume, et que la seule présence qu’il te reste est celle des souvenirs ?

    Je fronce les sourcils. Remet mes lunettes. Mes doigts n’arrivent pas à s’arrêter. Mon tigre grogne. Il n’a pas eu à manger ce soir non plus. Je m’étire la colonne vertébrale. Change la musique et m’arrête sur nos deux visages rayonnants.

    J’ai beaucoup regardé derrière mais j’aimerais poser mes yeux sur l’horizon.

    J’aurais aimé te dire à quel point je suis effrayée ; par qui je suis par ce qui m’arrive. J’ai pris l’habitude de fixer mon regard sur les étoiles et tomber dans les premiers trous.

    Je ricane. La peur se la joue rationnelle. Ça ne tient pas debout.

    J’aurais aimé te dire que je suis effrayée, je suis tombée amoureuse, presque sans le vouloir ; je suis tombée amoureuse. J’ai l’impression qu’il faudrait me l’écrire encore et encore pour y croire et puis aussi, pour chasser les larmes.

    Tu sais comment je suis dans ces cas-là, je décolle et j’ai plus les pieds sur terre. On sait comment ça a tourné : quelque chose, dans cet instant où l’amour m’embrasse les fait tourner le dos et disparaître.

    Les hommes ne sont que fumée.

    Je me sens éveillée à nouveau, j’aimerais laisser aller mon cœur à ces rêves d’envol, car il saura battre des ailes ; il s’est tant de fois crashé qu’il sera un pro un jour. On sait que tout ça n’est pas encore devenu réalité.

    Et je suis là à répondre à ces messages, à donner des conseils et à faire des plans sur la comète ; et je suis là, comme quand j’avais encore douze ans à rêver d’un baiser.

    Je pense à lui, je pense à nous. Je pense trop, n’est-ce pas ?

    Je pense à nos petites infidélités qu’on se fait à nous-mêmes ; à ces choses qu’on repousse à plus tard, ces choses qu’on ne fait jamais, ou celles qu’on ne fait pas car les choses sont ainsi.

    Qu’est-ce que le courage après tout ?

    Je soupire, le cœur un peu lourd. Il y a une moi qui, deux ans plus tôt n’aurait pas regardé où elle mettait les pieds et qui aurait sauté, pieds et poings liés s’il le faut, dans l’amour. Parce que c’est ce qui rend vivant, n’est-ce pas ?

    Depuis quand j’ai laissé ce tigre enchainé en moi ?

     

    J’ai pensé à toi petite sœur, parce que quelque chose me dit que tu as un don pour réparer ce qui est brisé ; et puis mon cœur n’a pas oublié qu’au fond, tu as le dernier mot.  Je savais que tu pourrais m’aider.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=CR-Gz3FvxnQ

     

    L’automne frissonne au-dehors.

    J’ai comme un poids dans la cage thoracique. Le froid s’installe ; il regarde, avec ses petites mimiques supérieures l’empire de la nuit s’étendre sur la campagne.

    Les feuilles sont rouges, jaunes ou vertes ; envolées ou marron. Elles tapissent le sol. On dirait le miroir de mes émotions.

    Mes doigts se baladent sur le clavier, mais mon cœur est ailleurs. Mon regard s’égare, les yeux fixés sur la fenêtre ; mais je voudrais voir à des centaines de kilomètres, mais je voudrais sentir ta chaleur ; voir ton cœur.

    J’ai encore chaud de la tisane que j’ai bue, mon radiateur intérieur. Le silence en moi s’étire. J’arrive pas à me concentrer, je commence quelque chose puis quelque chose d’autre encore, sans jamais terminer.

    J’allumerai bien une bougie ; un murmure posé dans l’espace.

    Le gramophone tourne et sa voix plaintive s’étire dans l’air, pareille à un chat qui sort de son sommeil ; on entend ses os craquer parmi le silence. La note se pose, en équilibre ; la voilà qui esquisse un pas, avec une douleur pour cavalière.

    Celle que font des petites aiguilles qu’on enfonce et qu’on retire ; des petits picotements.

    Celle de l’espoir qui s’affaisse, le temps d’un instant.

    Un frisson descend le long de ma colonne vertébrale.

    Mon cœur est ailleurs. Il se rêve en ta compagnie, je crois. Mes rêves s’éparpillent sous mes doigts encore pleins de peinture.

    Maman passe dans le couloir et le parquet craque. Elle descend les marches. Je me sens égarée. Papa rentre du jardin, il a réparé le cabanon.

    Il parait que j’ai du talent. Que mes rêves sont là, à portée de main. J’en rêve si fort que j’ai peur qu’ils ne s’évaporent ; mais il me suffit d’un rien pour vaciller et la maison qu’on croyait solide s’effondre, dans un silence.

    Je m’effraie moi-même, à détruire toute seule l’espoir ; à contre courant de ce que je veux vraiment. Mes mots saignent sur la feuille ; pixel derrière mon écran.

    Il parait qu’il faut faire une chose après l’autre, et les tambours succèdent à la guitare, sa voix s’élève, s’élève et la voilà qui rechute et je me demande comment ce chanteur est-il allé au bout de son rêve ?

    Je n’ose plus dire que tu me manques ; je tremble un peu, à l’intérieur de moi, maintenant que je sais ce que j’avais caché sous les draps.

    Cette voix se mêle à l’automne et mes émotions remontent à la surface. Ce manque de confiance, ce manque de toi, ce besoin d’amour ; mes peurs se battent avec ce dont je rêve, avec ce qui me rend vivante. Jusqu’ici, malgré de courtes défaites, la peur a gagné ; sous mon regard désemparé, mais quelque part rassuré.

    Je rêve de liberté, mais quel danger ; je rêve d’être publiée, mais quelle nudité.

    Le piano s’y met et les hurlements sous mon crâne défient le silence de mes pensées ; c’est une mutinerie intérieure, sans cesse.

    J’ai cherché le bonheur dans le passé, puis dans les placards, j’ai même essayé les magasins et les brocantes ; je ne l’ai trouvé que dans l’instant, juste au-delà du fossé de mes peurs et dans les bras de mes élans du cœur.

    Mes doigts courent sur le clavier. Ne pouvais-je pas naître ordinaire ? Il a fallu que je veuille être spéciale, originale ; extraordinaire. Il a fallu que je me rêve soleil, liberté, artiste, aussi et puis étoile,  beaucoup. Il a fallu que je sois exigeante, que je refuse de mettre un masque ; et pourtant, je m’accroche aux derniers vêtements.

    Il a fallu que je pense que quoi que je fasse n’est pas assez bien.

    Une pensée me traverse, pour cette amie qui n’en est plus une, et je te souhaite le bonheur du monde et tu me manques et la nuit pleure sur nos deux cœurs séparés.

    J’ai fait mon lit hier matin, pour me rendre compte que j’étais tombée amoureuse ; presque par mégarde. J’ai fait du tri dans mes vêtements, pour me rendre compte que j’avais caché beaucoup de talents aux yeux du monde ; et à moi-même, surtout.

     

    Je me suis réveillée à l’aube, et quand j’ai regardé le soleil, je me suis dit que j’aimerais bien m’autoriser à vivre cette vie qui me fait rêver.

     

    Maéli


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  • J’ai pris mes tennis et j’ai couru aujourd’hui. Je me suis jetée dans l’automne tourbillonnant, noyée dans ses couleurs ; et sa fraîcheur a réveillé ma peau.

    Se sentir vivante à nouveau.

    Je m’assois sur mon lit, le ciel plein les yeux ; mon cœur est en paix. Quel délice, ce silence intérieur…

    Si tu m’avais dit que t’aimer, ce serait si joli, je ne t’aurais pas cru.

    J’ai pris mes souhaits et je les ai jetés sur la feuille, il parait que l’univers m’a entendue.

    J’ai couru, aujourd’hui, enflammé mes poumons et épuisé mes jambes ; j’ai cru exploser de bonheur.

    Les vagues s’échouent sur mon rivage, d’avant en arrière, et je pense à tes bras ; tout est calme en moi. Les feuilles colorent le sol et j’aimerais te montrer tous ces endroits qui font partie de moi.

    Je suis rentrée au port et la senteur de l’automne de l’automne a éveillé cette vieille mélancolie en moi ; qui doucement me berce. Pourtant, je pense à toi.

     

    Et ça c’est nouveau.

     

    Maéli

    Pas trop d'humeur à écrire au final. Tout estsi calme dans mon coeur...


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