• Non, ce n’est pas possible…

    Non non non non non non…

    Je tourne la tête dans tous les sens, mais impossible de voir ce que je cherche.

    Je panique, ma respiration se bloque, ça ne peut pas être vrai…

    Ça dépasse les limites du possible, de l’imagination, ce n’est pas réel.

    Je me mets à marcher, puis à courir, de plus en plus vite, je n’entends plus que ma respiration, rapide et heurtée.

    Le vent est frai sur mon visage, les larmes sont amères et pleines de l’horreur de ce qui m’arrive ; mes pieds frappent le macadam de plus en plus vite et je vois les passants s’arrêter sur mon passage, me regarder.

    Je fixe droit devant moi.

    Je trébuche sur un déchet et fais un saut pour me rattraper, je saute par-dessus les rebords de trottoir et je finis par le voir.

    Le Mur.

    Mon cœur bat à la chamade, je n’ai jamais fait ça, tant pis, je fuis, je me jette sur le Mur, attrape le grillage et grimpe en faisant tinter le métal à chaque mouvement.

    En quelques minutes, je suis en haut ; je me laisse tomber du haut de notre Mur de grillage, si gris, me voilà en zone interdite.

    Je titube quelques secondes encore sous le choc de la chute brutale et je repars.

    Si je m’arrête, je suis finie.

    Si je prends le temps de penser, juste une seconde, rien qu’une seconde, je tomberai dans le noir.

    J’ai perdu mes chaussures depuis longtemps et je cours, ma robe blanche suivant mon mouvement dans une forêt verte qui m’a intriguée toute mon enfance…

    Mes pieds nus se perdent dans la boue et glissent et je sais que ce n’est qu’une question de secondes avant que je ne chute. Inéluctablement.

    Je m’appelle Elizabeth et je suis maudite.

    Je vis dans un village, loin de tout, entouré du Mur, le grillage sacré qui nous protège de la forêt ; je ne connais pas le monde extérieur.

    Chaque année, au moment de la moisson, les jeunes filles de quinze ans sont convoquées chez la Grande Prêtresse et deux sont choisies.

    Une sera maudite ; l’autre bénie.

    J’ai été choisie. Et maudite.

    Jamais je ne pourrai me voir dans un miroir, dans une flaque d’eau, dans une vitre ; je suis condamnée à ne plus savoir à quoi je ressemble.

    Je ne reverrai jamais mon visage.

    Cette pensée me frappe et je trébuche…

    Je tombe, je m’étale dans la boue, ma tenue de cérémonie n’est plus que lambeaux.

    Dire que j’avais rêvé de ce jour, rêvé d’être choisie, qu’on m’appelle, que je m’avance, illuminée par un rayon de lumière descendant du ciel, sur moi.

    Des trombes d’eau se mettent à tomber du ciel et je suis rapidement trempée.

    Je ne pourrai plus jamais apercevoir mon ombre ; celle qui me suit partout, celle de mes contours, celle qui me grandit, celle qui me floute, qui change avec moi.

    Je suis condamnée à n’être qu’un fantôme errant ; que seuls les vivants verront.

    Tous, sauf moi.

    Dans dix jours, on viendra me graver au fer rouge le signe de ma malédiction…

    Je perdrai tout ; mon identité, ma maison, mes amis, jusqu’au jour où je me perdrai moi-même.

    On m’a volé mon visage, et ils veulent me voler ma personnalité.

    Le jour où je me perdrai, je n’existerai plus, je n’aurai plus rien qui fasse de moi qui je suis, plus personne à qui me raccrocher ; alors ils me tueront et me brûleront  sur un bûcher.

    Les larmes coulent et dessinent un sillon témoin de leur passage sur mon visage si pâle, quel immense chagrin…

    D’un coup, il cesse de pleuvoir et je tente de me relever. Mais mes bras cèdent et je retombe dans la boue, dans mon enfer.

    Comme c’est étrange…

    Je sens mon visage sale, plein de terre, mais je ne peux le voir.

    Dans la boue, sur le sol, en plein milieu de cette forêt.

    Je tremble, je passe mes doigts sur mon visage, si seulement…

    Je gémis dans le noir de cette forêt devenue sombre.

    Je n’ai pas la force de bouger, juste celle de pleurer à sanglots heurtés allongées sur le sol, en zone interdite, là où personne ne pourra venir à mon secours.

    Une fois que mon prénom a franchi les lèvres de la Grande Prêtresse, il n’y avait plus aucun recours.

    Que mes complexes paraissent stupides aujourd’hui.

    Je me recroqueville et, je laisse le sommeil me gagner.

     

    Ils m’ont volée mon visage. Ils s’apprêtent à me dérober tout ce qui me reste.

    Peut-être que je pourrai lutter contre l’inéluctabilité.

    Peut-être.

    Je serai bien la première à tenter de défier le sort.

    Mais je n’en ai pas la force.

    Je suis si seule.

    Et, j’ai tant de chagrin en moi.

     

    Maéli.


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  • J-6

     

    Mon réveil sonne. Je me lève, m’habille, sautille, enfile mes chaussettes ; me prépare à partir. Je sors, il fait si froid dehors…

    La journée commence comme une autre, je frissonne, je respire ; mon sac sur l’épaule droite, la tête pleine de la musique qui résonne dans mes oreilles, j’avance vers le lycée.

    Je me presse, et puis, me voilà devant la grande grille qui aurait dû être ouverte.

    La réalité me revient en pleine face.

    Bam, tombée à terre ; bam, des dizaines d’années évaporées.

    Vous y croyez, vous, la fin du monde dans six jours ?

     

    Je reste plantée là, quoi faire ?

    Alors, je pousse la grille et entre.

    J’erre dans le lycée, moi qui rêvais de le quitter, voilà que je m’accroche à ses murs pleins de souvenirs…

    Ah liberté…

    Un pas, les questions fourmillent, deux, ici Jade a taggué le casier de Jeff pour lui déclarer sa flamme, trois pas, et là, j’ai fait une bataille de pain avec Simon et Evan, ici, je me rangeais avant d’aller en maths, quatre pas, stop, il faut que j’m’arrête.

    Stop, stop, stop, stop !!

    Respire, Aela.

    Te laisses pas étouffer par les souvenirs, les laisses pas t’bouffer, laisses pas la vague s’élever, retomber d’un coup et te noyer, alors fais plus un pas.

    Comment aurais-je un jour imaginé que parler au passé de choses banales pourraiy me fendre le cœur au point de dire stop avant de saturer ??

     

    Je cours, je cours je cours je cours.

    Mon sac est resté là-bas, sur le sol du couloir.

    Au milieu d’un monde qui n’a plus de sens.

    Tchac tchac tchac.

    Je démêle mes écouteurs en courant, les mets sur me oreilles, me fixe sur la voix d’Kurt Cobain et mon souffle en hiver.

    Courir pour oublier ; courir pour fuir.

    Mais comment ne pas en vouloir au monde entier ?

     

    Pourquoi ?

    Un trou et je m’étale.

    Voilà, c’est toujours la même histoire ; au moment où mes ailes s’apprêtent à me porter, où je quitte le sol et respire l’air pur des nuages, il y a toujours une flèche pour m’atteindre en plein cœur.

    Je manque de fondre en larmes, mais décide de rester forte et me relève.

    Je tourne la tête à droite, à gauche et me rend compte que mes pieds m’ont menée dans un parc, et je m’assois là, dans l’herbe, pleine de sueur et épuisée.

     

    Mon ventre gargouille et je me réveille.

    Deux petits yeux noirs m’observent…

    Je m’y plonge comme dans un gouffre, profond, nage ; deux yeux qui rient de moi et ma détresse.

    Deux prunelles qui me disent, quelle importance ?? T’as toujours su que la mort arriverait n’importe quand, alors ça change quoi d’connaître le jour d’la sentence.

    Et pendant, que résonne les accords de guitare, un déclic se fait en moi.

    D’accord.

    D’accord, j’vais mourir ; mais vous m’aurez pas !

    Nan, j’me laisserai pas avoir.

    Et je salue le chat qui vient de m’offrir de finir ma vie dans un feu d’artifice.

     

    Alors, je rentre chez moi, fais mes valises, prépare mon vélo, prépare le repas ; salue le monde, salue mon passé.

    Hors de question de l’effacer, d’l’oublier, juste rendre un dernier hommage à la p’tite fille que j’ai été, réaliser mon rêve.

    Mes parents ne rentreront pas ce soir, je crois…

    Je rejoins mon grand frère parti se coucher, m’allonge pendant qu’il respire, dans les bras de Morphée, le monde m’ouvre ses bras, me voici apaisée…

    Et je rêve de ces deux yeux noirs qui m’ont libérée.

     

    Maéli.

     


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  • J'ai claqué ma porte avec brutalité. Pourquoi ? Oui, pourquoi ??!!

    Ce pourquoi qui résonne dans ma tête, c'est un pourquoi plein de colère, plein de haine. Plein de tristesse.

    Je me suis collée au mur, et j'ai glissé. Je me suis retrouvée recroquevillée sur moi-même. J’ai enroulé mes bras autour de mes jambes et les larmes ont coulé. J’ai devant mes yeux mes rêves tombés en miettes et mes espoirs comme des lambeaux de rideaux qui flottent, légers, dans l’air avant de se poser à mes pieds. Qui me narguent en silence.

    Je pleure à sanglots étouffés. Les larmes roulent sans que je tente de les arrêter. A quoi bon ? Elles laissent derrière elles des traces noires de crayon et un goût amer de désespoir.

    Si j’avais pu, j’aurais déchiré tous ces posters qui sont accrochés sur mon mur. Mais j’ai tenté de me lever et je me suis effondrée. Mes jambes refusent de me porter ; alors, je suis restée, là, sur le parquet blanc et froid de ma chambre. J’ai regardé ces posters. Je me suis souvenue de mon regard pétillant chaque fois que je les regardais. Et, il y avait aussi cette pensée : « un jour, je serais comme vous ».

    Mais non.

    J’ai toujours aimé la gym, ça n’a de secret pour personne. J’ai commencé tard, mais j’ai trouvé ma voie.

    Mais je n’avais pas pensé que j’en ferais mon métier.

    Au fond, si, mais j’ai toujours refusé de me l’avouer. J’ai fermé les yeux sur ce que je voulais vraiment et j’ai voulu faire vétérinaire. Ou libraire. Ça n’a jamais posé de problèmes à personne.

    Mais quand est venu le moment de choisir mon avenir, quand j’ai commencé à réfléchir, j’ai su qu’aucun des deux métiers n’était fait pour moi.

    Je voulais réaliser ce rêve que j’avais caché dans mon cœur, je voulais devenir gymnaste à très haut niveau. Faire les jeux Olympiques. Vivre de ma passion.

    A partir de ce moment-là, je me suis mise à rêver à voix haute. A chercher un sport étude. A dessiner mon avenir, pas à pas.

    J’ai redoublé d’efforts en gym et en cours. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté. Personne n’avait le droit de toucher à mon rêve.

    Et j’ai dû l’annoncer à mes parents.

    C’était clair. Ma mère a refusé. Je ne pouvais pas faire ça. J’avais toujours su qu’ils voulaient que je fasse de grandes études, que je devienne une grande personne raisonnable avec un métier aussi important que son salaire.

    Je m’attendais à ça. Mais je ne pouvais pas renoncer aussi facilement.

    J’avais attendu le soir pour l’annoncer à table.

    Et mon père avait explosé. Non, je n’irai pas m’amuser sur des barres à me contorsionner. J’aurais un métier respectable avec un mari respectable et des enfants tout mignons. Je ferais de longues études, j’aurais un vrai métier, et je serais bien.

    Ce qui m’a tué, c’est ce qu’il a lâché, après :

    -C’est pour ton bien. On agit pour ton bonheur, ma fille.

    Un poignard s’est enfoncé dans mon cœur. Mon bonheur ou le tien ?

    On se serait crus dans une série télé. Mais non, c’était la réalité.

    Tout en moi hurlait : « Mais c’est ma vie, mon avenir, mon destin ! Vous n’avez pas le droit !! ». Tout en moi criait qu’ils n’avaient pas le droit de me gâcher mon rêve, de me prendre ma vie pour la faire dévier, de me dire non et d’ainsi ruiner tous mes efforts…

    Mais je n’ai rien dit de tout ça.

    J’ai juste dit, d’une voix vide :

    -Ce n’est pas mon bonheur que tu veux, papa. C’est une illusion. Mon bonheur à moi, c’est la gym. Ce n’est pas parce que toi ça ne te rendrai pas heureux, que pour moi ce n’est pas la voie du bonheur. Et puis, tu penses que gymnaste n’est pas un métier au même titre qu’avocat, hein ?

    « Tu ne me crois même pas capable de réussir, j’ai craché.

    Le silence planait dans la salle à manger. Plus de bruits de couverts, plus de rires gais.

    Je l’avais brisé une dernière fois :

    -Vous n’êtes que deux égoïstes.»

    Et j’avais quitté la table.

    Aujourd’hui, un an a passé. J’ai laissé mon rêve au-dessus de cette table, ce jour-là. J’ai laissé mes parents diriger ma vie. Et voilà où j’en suis rendue à pleurer mon futur, mes ailes brisées et ma vie malheureuse.

    Mais tout ne s’est pas arrêté là.

    J’avais beau avoir écouté mes parents, suivre le chemin de la « raison », ne rien dire et n’avoir jamais reparlé de devenir gymnaste, je n’ai pas abandonné.

    Il me restait un espoir. Une minuscule étincelle.

    Et tous les jours, j’ai travaillé à la cultiver. Je n’ai jamais cessé, je lui ai tout sacrifié.

    Et le jour que j’attendais est arrivé. Je me suis fait détectée.

    On m’a proposé d’intégrer l’équipe de France de gymnastique.

    J’en avais tellement rêvé…

    C’était une chance unique. Tout jouait contre moi. Mais pour saisir cette chance, il fallait l’autorisation de mes parents.

    Pourquoi ne pouvais-je pas choisir seule quand c’était mon avenir qui était en jeu ?

    L’homme m’avait dit que j’avais beaucoup de talent. Qu’on voyait que j’étais faite pour ça. Mais que je devrai travailler dur. Car toutes les professionnelles ont beaucoup de talent et une passion pour la gym.

    L’entraîneur était venu. Mes parents l’avaient renvoyé, sans pitié. Mes parents avaient piétiné mon rêve et de longues heures d’entraînement.

    Je les aurais tués.

    Mais je ne pouvais pas affronter mon père.

    Sauf que je n’ai pas eu le choix.

    Il m’avait demandé avec cette arrogance dans la voix que je ne peux pas supporter :

    « Pourquoi ne peux-tu pas être heureuse comme tout le monde ? Pourquoi ne peux-tu pas être une jeune fille normale ? Hein, dis-moi, Manon, c’est quoi ton problème ? Qu’est-ce qui cloche chez toi ? »

    Devant tant de colère et de mépris, je leur ai jeté à la figure des années de silence. Des années d’obéissance. Pour eux, des années parfaites. Je leur ai craché mon malheur. Je me suis vidée.

    Je leur ai hurlé que c’était de leur faute. Qu’ils m’avaient brisé. Qu’ils avaient refusé de m’écouter. J’ai crié que c’était mon avenir, mon rêve et qu’en quelques mots ils avaient tout bousillé pour me donner un futur dont ils auraient voulu mais qu’ils n’ont pas eu. Que leur égoïsme et leur arrogance avaient détruit ce pour quoi je marche, ce pour quoi je respire, ce qui me tient debout quand rien ne va ; la gym.

    J’ai pu lire dans leurs yeux la surprise. Mais je n’aurais pas pu supporter leur : « Mais pourquoi ne nous as-tu rien dit ? ». Et puis, je ne pouvais plus m’arrêter.

    Je leur ai jeté à la figures leurs belles paroles illusoires qui les font passer pour des parents parfaits alors qu’ils sont incapables de savoir ce qu’on veut vraiment. Car il n’y a que moi qui puisse savoir ce qu’il y a de meilleur pour moi. Ils ne sont pas moi. Ils m’ont volé mon avenir par égoïsme. Et moi, par obéissance, je les ai laissés contrôler ma vie. Pour leur faire plaisir. Mais au fond, ils ont toujours fini par me décevoir.

    Et j’ai quitté la salle laissant derrière moi un silence au couleur de sentence. Un silence levant le voile sur les illusions de mes parents. Un silence qui en disait long sur le combat que je n’ai pas mené par lâcheté.

    C’était il y a quelques minutes. Avant que je m’effondre sur le sol de ma chambre.

    Je m’appelle Manon, j’ai quinze ans bientôt et ma vie ne se résume à presque rien.

    Un avenir gâché. Un destin brisé. Des ailes coupées juste avant l’envol.

     

    Maéli.

    Ps : souvenirs souvenirs... La première nnouvelle publiée sur mon ancien/autre blog...


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  • J'suis à terre, j'suis désolée, mais j'suis pas en état de vous écrire un article ou même un p'tit poème.

    J'suis coincée par l'temps, j'me suis fait piégée par la montre et la flemme et là...voilà.

    Maint'nant qu'j'ai tout fait, il me reste plus qu'"Apocalypse" qui m'attend, quelques nouvelles à répondre, et forcément, y a des mots qui savent me faire pleurer...

    Alors, j'vous poste un ancien texte et vous promets "Apocalypse" ce week end, et évidemment, "Reflet" lundi.

    Bonne fin d'semaine, 

    Maéli.

     


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  • Je ne veux pas te perdre, je ne veux pas que tu me laisses

    Je ne veux pas rester là, sous la pluie

    A t'attendre, le temps d'une vie

    Le temps d'un battement de papillon

    J'ai cru

    Cru en toi, en l'amour, en la vie

    Et en un instant

    Tu as brisé des mois d'espoirs

     

    Je ne veux pas de ton silence, je ne veux pas de ton absence

    Je ne veux plus de ce vide, en moi

    Qui m'accompagne, qui me hante, qui me rend triste

    J'en ai marre de me taire, de subir, de souffrir

    Je me suis perchée sur la plus haute étoile du ciel

    Mais j'ai glissé

    Chuté

    Sans fin

     

    Je ne veux plus de larmes, plus d'illusions

    Je veux un combat, je veux tes bras

    Je veux tuer le mur entre nous

    Je veux démonter l'absence

    Je m'en suis voulue, je me suis pardonnée

    Mais comment savoir ce qui aurait pu se passer ?

     

    Je ne veux plus de ça, je ne veux plus te quitter

    Mais seule je ne peux pas décider

    Tu m'as tourné le dos, tu m'as abandonnée

    Je t'ai chanté le feux d'artifice dans mon coeur, je t'ai dit mes sacrifices

    J'ai brisé mes tabous, j'ai brisé mes chaînes

    Je me suis enchaînée à toi et tu m'as volé mon coeur

    Et tu t'es tu.

    Cela semble sans espoir, cela tue de l'intérieur

    Mais peut-on seulement effacer des sentiment comme celui-là ?

    Faire semblant d'oublier les insomnies, les cauchemars aussi bien que le bonheur absolu et les nuits à parler

    Me reviendrai en pleine face

     

    Je ne veux pas t'oublier, je ne veux pas de ton fantômes

    Je ne veux pas me souvenir de toi mais vivre avec toi

    Ni penser à toi comme une rose fanée par le temps....

    Je ne veux pas de ton silence, de ton absence, de la distance.

    Je ne veux pas te perdre.

     

    Maéli.

    PS : Bon, je suis désolée :s pour le retard, mais je vous publie la suite d'apocalypse demain !


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=_zD_hYg_oQ4

     

    Un flocon, un froid glaçant ; mais à quoi sert ce monde si ce n'est nous refroidir ?!

    Un mot, et les lambeaux sont tombés ; sais-tu que tu m'as dénudée ??

    Le monde tourne, mes genoux frappent le sol, que me reste-t-il aujourd'hui ?

    Tu jouais aux fléchettes avec leur sourire et pour un éclat de rire, pour la satisfaction d'une lumière allumée dans leur regard, tu leur as tout balancé. Tout, tout, tout.

    Mais à quoi servent les coeurs qui nous soutiennent s'ils encochent la flèche qui achève de nous faire mordre la poussière ?

    Oui, t'as versé le poison dans mon verre, hein, tu t'en veux, j'en suis désolée ; mais les regards qu'ils posent sur moi, ignorent tout hormis tes mots, et, par inadvertance, ne vont-ils pas continuer ta tâche inachevée ??

    Comme un grain de poussière, baladée par le vent, la poudre fera le tour du monde, hors des frontières, connais-tu des limites à la chaleur que répand le soleil ?

    Minuit sonne, un loup hurle, le monde se déroule ; pourtant c'est derrière que je regarde. Il suffit de tourner la tête. Le passé, c'est pas si loin. 

    Le passé, c'est indélibile et sans barrière.

    Le passé, c'est cette guitare désaccordée et ce piano si beau, mais plein de poussière.

    Mon passé, c'est un million de sourire, pour trois poignards dans l'coeur ; pourquoi faut-il que ce soit toi, qui plante le couteau là où y avait d'jà plaie ??

    Vas-y rappelle-moi qu'il est parti, renvoie-moi ses beaux yeux, ses promesses et mes désillusions en pleine face, et pourquoi pas les portes du paradis qui s'ferment sous mon nez une deuxième fois, allez, vas-y continue, changeons d'registre, l'hirondelle au rire clair qui m'avait fait l'même coup que toi.

    Et tu m'laisses là, avec le vent qui tourbillonne, qui hurle, les cordes de guitares désaccordées qui résonnent et ce grand trou qui s'ouvre dans mon coeur ; un grand trou qui saigne et refuse de fermer, de s'guérir.

    Et maintenant, j'vous vois, là, tous les deux ; c'était hier que j'avais b'soin de toi, j'croyais qu'on était pareille ?!

    Pourquoi tu t'es dérobée, pourquoi tu m'as envoyé ce poignard, et par-dessus tout, pourquoi tu l'as brisée, cette promesse ??

    Tu savais tu savais tu savais tu savais et ça rend tout ça pire.

    Le venin coule dans mon sang, les battements de mon coeur s'accélèrent, non, pas la peur, le désarroi, et je sens mon corps qui se fige ; je suis là face à un choix.

    Il fait si froid sans ton rire et si sombre sans le bleu de tes yeux, mais t'as pas d'excuses ; j'te promets, j'ai cherché. Trouver une faille, ça aurait tellement réduit la taille du problème.

    Depuis des jours, j'encaisse, j'serre les poings, j'grince des dents, la musique à fond dans les oreilles, je cours, je cours ; jusqu'à ce qu'il ne reste plus que mes pas, la voix d'Benoît Poher et la batterie pour guider mon coeur.

    J'essaye de marcher droit, j'croyais que c'était fini, mais mes erreurs me rattrape, et c'est toi qui les racontes ; j'en oublierais presque que j'étais heureuse à c'moment-là.

    Tu t'rends pas compte, t'as sali un moment magique, tu m'as tâchée de ces mots que tu as inscris dans l'air et qui s'apprête à élire domicile sur mon front ; mais as-tu seulement oublié que j'ai d'jà vécu cet enfer ?

    Mes cheveux m'aveuglent, j'vois plus rien, mes larmes noient mon chagrin ; j'veux plus rien voir, comment pourrai-je te le pardonner ?

    Tu viens de lâcher ma condamnation, là, alors que t'avais juré au silence qu'il serait seul détenteur de ce secret, alors que mon coeur se décomposait de chagrin. Alors que les lambeaux de mes vêtements commençaient juste à m'réchauffer, voilà que t'as soufflé un vent glacé, qui pénètre et qui fige ; mais quels sont mes dernières perspectives ?

    Vent glacé, souffle de trahison ; en hurlant tu traces ton sillon.

     

    Maéli.

     

     


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