• https://www.youtube.com/watch?v=zkbTp3-zBGg

     

    Y a-t-il des soirs où les étoiles cessent de briller ? 

    Existe-t-il un espace,entre deux battements de coeur où le temps se tait ; et l'on cesse d'aimer et de souffrir ?

    Comment apprendre à nos coeurs à respirer ?

    Le soleil nous étouffe sous sa chaleur, et ces rayons réveillent le bonheur enterrés sous nos manches longues et nos couvertures.

    Et l'on cesse d'avoir froid et l'on cesse de se dire que peut-être demain il cessera de pleuvoir 

    et le monde se renverse à la perspective de partir si loin que l'on sera dans un monde parallèle, dans un ailleurs qui existe à peine ; où nos contraintes habituelles ne sont que poussières

    où l'on peut éclater de rire sans se dire qu'on va réveiller les voisins

    Et si tu m'aimes encore, y a-t-il une date de péremption ? 

    Les fruits sont juteux et giclent au soleil ; tes lèvres sont roses des framboises que tu as dévorés. J'aime quand tu ris comme ça, comme un enfant.

    Les coquelicots se balancent au gré du vent et mon cœur joue le tic tac du temps ; le voilà qui se perd dans les tourbillons de ma jupe, la fraîcheur de l'été danse à mes côtés,des milliers de promesses dans son panier.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=GemKqzILV4w

     

    Je me suis laissé glisser contre le coin du mur. J'ai heurté le parquet en silence. Les genoux contre le corps, j'ai fermé les yeux. 

    Un ami, c'était tout ce que je demandais.

    Je presse mes paumes contre mes paupières. Je viens de raccrocher et d'un coup, un mal étrange m'envahit. Une douce vague vient submerger mon rivage et je dérive, sans bouée de sauvetage.

    Mon rire avait empli la pièce ; j'étais si heureuse de t'entendre à l'autre bout du fil.

    Ces instants n'appartiennent qu'à nous, n'est-ce pas ? 

    Et pourtant, quelque chose a changé. Mais c'est pour le mieux, n'est-ce pas ? Tu es passé à autre chose, tu t'en vas ; tout ira bien.

    Soudainement, j'aimerais que quelqu'un me prenne dans ses bras et me serre fort. Me dise ne t'en va pas et qu'il soit du genre à rester là. J'aimerais bien que ces deux bras soient plus forts que ce vide en moi qui joue à écho et plus forts que des promesses aussi creuses 

    que le sont nos souvenirs.

    J'aimerais bien qu'on m'explique pourquoi tu me manques alors que je sais que tu ne reviendras pas ; et puis pourquoi je me sens triste alors que j'ai ri si fort avant.

    Je sais bien que j'ai perdu un ami, je sais pas pourquoi ; mais si tu veux bien, prends soin de toi. 

    Ton cœur est si grand qu'il m'aurait englouti,

     

    Maéli

    Tu me manques terriblement ce soir. J'espère que tu oseras suivre tes rêves... C'est au-delà de tes peurs que t'attend le bonheur. Malgré ton silence, je t'aime fort. 


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  • Et le soleil clignote sur nos avants bras ; comment ça le temps s'en va ?

    L'herbe chatouille ma joue et les nuages dansent dansent dans le ciel, les enfants jouent dehors, le monde fourmille ; le monde est en vie.

    Les fenêtres sont grands ouvertes et les portes claquent. Dehors que nous chuchotent nos cages thoraciques, les oiseaux volent s'envoler ; quelle étrangeté.

    Le temps s'étire devant nous ; et ce que l'on nous propose c'est de le remplir d'éclat de rire et de cette chaleur sur nos peaux, qui ira jusqu'à nos coeurs. Cette chaleur qui éclaire nos visages et qui raccourcit les nuits. 

    L'été.

    Sa senteur sur le bout de mon nez, une grande inspiration et la fin approche ; on tend tous à renaître. Se lever le matin et quitter ma demeure sur le chant des oiseaux ; n'est-ce pas là la senteur du bonheur ?

     

    Maéli


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  • -Adam, où tu vas comme ça ?

    Mon coeur se fend. Tu pars ? Tu t'en vas ?

    Tu as fait tes valises ?

    Mon coeur se serre.

    Je ne suis pas du voyage ?

    Le vent balaye tes vêtements. Il s'énerve à ma place ; parce que j'ai seulement la force de rester paralysée. La peur statufie.

    Je suis terrifiée, Adam.

    Et qui me dira que tout ira bien si tu t'en vas ?

    Les pensées fusent et défilent et tout va trop vite pour moi. Comment en est-on arrivés là ? Les pensées m'envahissent elles sont si rapides que je ne peux les pourchasser ; elles me glissent entre les mains.

    Sur un gramophone, au loin, je me souviens de tes bras tout autour de moi qui voulait dire "reste tout près de moi, ne t'en va pas" et Frank Sinatra qui s'égosillait "I love you baby"

    Où sont passés tes toujours tes jamais ?

    Et tes promesses ?

    Pourtant, tu pars sans te retourner.

     

    Maéli


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  • J'ai lancé mon poing dans la direction de la mâchoire de Zia ; comme un con qui s'en fout du monde autour de lui. Comme un gars qui voudrait dynamiter ce qui lui reste d'avenir ; ou peut-être pour rendre réel ce qui se passe en moi.

    Ce serait bien la preuve que je ne suis pas fou, hein.

    Monsieur Zayibiden s'est interposé. Dans son costard noir cintré, il a fait barrage de son corps, il a gueulé :

    -Nathan Cilza !

    L'autorité dans sa voix a fait naître un sourire malin sur mon visage, il a appuyé sur un bouton ; déchaînement de violence. Je m'en fous des dégâts. Je suis un dégât.

    -N'y pensez même pas.

    Un sourcil levé, il m'a regardé, imposant par son autorité.

    J'ai hésité. Il ne m'en a pas laissé le temps.

    -Suivez-moi.

    J'ai obéi. 

     

    Maéli

    Désolée, j'ai pas trop eu le temps finalement...


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  • On est tellement plus que ce que l'on prétend être.

    Je regarde en arrière ; et puis en avant ; la route est longue et le goudron s'arrête ici. Le crachin picote mon visage, comme pour me dire ici on arrête de courir. Ici commence la vraie histoire.

    D'un coup, on est comme plus sûr de savoir s'il faut se lancer ; et la boussole tourne 

    Le passé frappe frappe à ma porte ; avec toute son élégance.

    Toujours aussi raffiné, avec un petit sourire charmeur, il ne me regarde pas vraiment, vous savez. Je ne veux pas voir ses yeux. 

    On s'est trop perdus tous les deux, on s'est trop noyés ; ça va nulle part nos histoires. 

    Mais j'ouvre la porte. 

    Parce que mes blessures ma lancent, parce que j'ai besoin de réconfort -parce que lui au moins, je connais.

    Il ricane en coin, je suis revenue. Ah ce qu'il ricane. Il n'a eu qu'à frapper à la porte. Il hallucine.

    Il essaie de creuser la blessure, de l'attraper par les bords et de tirer un coup, bien fort pour déchirer le ciel en moi ; il est vainqueur après tout. 

    Il compte sur ses doigts le nombre de gars qui sont passés par là, ceux que j'ai mis à la porte, ceux pour qui j'ai tout donné et qui se sont barrés avec, ceux qui sont venus me chercher et me piétiner ; il rit, la liste est si longue qu'il ne peut tous les nommer.

    Il rit, la liste est si longue qu'il croit me dominer.

    Je me prends dans mes bras, et mes paupières se closent ; la douleur me traverse, comme une décharge. Elle s'écoule, de la tête aux pieds ; elle transperce.

    Va, mon amour, va par les champs ; tu es libre maintenant. Va, cours le temps et ne reste pas paralysé entre ces deux rouages qui ricanent ; va, prends la mer.

    Le sel brûle le contour de mes plaies, mais le ricanement du passé s'efface ; il ne restera pas cette nuit.

    C'est fini, pour lui.

     

    Maéli

     


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