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ou "Not today", Imagine Dragons
Il a plu aujourd'hui. Et puis il a neigé, aussi. Sous les toits, quand la nuit ne s'est pas encore vraiment diluée, de la fenêtre, j'ai vu les flocons tourbillonner dans le ciel. Chez toi aussi ?
Je ne sentais pas mon nez, et je riais seule en essayant de le bouger, en me disant que peut-être tu pourrais le réchauffer.
Mon cœur battant est dans la paume de tes mains.
Je suis tombée en haut d'un immeuble, hier.
On jouait à cache-cache dans les prés, et tu as ouvert tes mains, et il s'en est envolé ; le soir, il s'est blotti contre les rides à l'intérieur, tu sais, celles qui disent ton avenir.
Ma prison dorée a volé en éclats.
Tu comprends ?
Cette fois, c'est différent. Et pourtant, je traîne avec moi mes peurs mes angoisses mes fantômes et je t'ai éclaboussé le visage avec ; j'ai ouvert mon sac, et j'ai vu des blessures qui étaient restées muettes jusque là.
Tu comprends
que je suis qu'un oisillon qui sait pas voler, qu'une poupée en bas des escaliers, qu'un cristal qui peut se briser à tout moment ; tu comprends que je suis pas stable vulnérable fragile exigeante sensible et que je pense trop pour mon propre bien
que je n'oublie pas que je suis un livre ouvert qui se referme parfois d'un coup ; que je suis loin d'être parfaite, que je me bats comme une lionne mais ça fait pas de moi une guerrière
?
il y a erreur sur la personne, tu t'es trompé de fichier word, tu peux pas m'aimer comme je suis ; tu peux pas ne pas t'être enfui, comme tout les autres.
je veux pas m'planter. Pas encore une fois. J'ai une trouille monstre pour mon cœur. Tu comprends ? La dernière fois il m'a dit je t'aime et il est parti sans rien dire et la fois d'avant je l'aimais et je l'ai quitté.
Je me sens comme un biscuit émietté, parfois.
Je me sens comme une succession de cœurs brisés, parfois.
je veux pas te briser le cœur je veux pas tout faire foirer, je veux pas recommencer comme avec le dernier ; et pourtant quand je t'ai vu partir, ce jour-là, quand je t'ai vu partir sans te retourner, mon cœur s'est brisé et je me suis dit que je ne pouvais pas te laisser t'en aller ; quand je t'ai vu partir ce jour-là et que je suis restée plantée-là, mon cœur a chaviré
parce que je ne le savais pas
mais
c'e s t a v e c t o i q u e j e v e u x ê t r e.
Dis-moi qu'il n'est pas trop tard, dis-moi que tu ne t'en es pas vraiment allé, parce que tu es revenu, n'est-ce pas ?
Ps : Pardonne-moi si j'ai agi comme si j'étais la seule à être fragile.
Pardonne-moi si je te rends dingue.
Maéli
Quand la vie vous donne une chance de vous rattraper et que vous êtes encore aveugle, vous faites la troisième.
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https://www.youtube.com/watch?v=DMg8LwfXdyc
Mon cœur a claqué la porte et s'en est allé.
Il m'a crié dessus. Il m'a dit :
tu vas tout foutre en l'air encore une fois !
Il a pincé le bout de mes blessures encore ouvertes mes blessures que je savais pas là et il a tiré, comme s'il voulait déchirer le ciel ; et je ne suis plus qu'un morceau de papier qui se noie dans une mare de café.
Où est le pire : que j'appelle à l'aide et que tu ne répondes pas ou ses promesses que tu ne tiens pas ?
Je me lacère le cœur à coup de doutes et d'incertitudes.
Quand il a claqué la porte, il a fait tomber le chandelier et les miroirs et les fenêtres se sont brisées ; les murs vibrent encore. Et je tremble, assise sur le carrelage, les bras autour des genoux, à me balancer d'avant en arrière comme une perdue.
Il faudra te dire combien de fois ? Que je ne suis que le cristal que mamie a mis précieusement sur sa table de chevet, que je suis une bulle de savon, que je suis trop fragile, que je suis une feuille dans le vent ;
que je suis si vulnérable ?
qui n'attend qu'un coup dans le pied de la table, qu'un accident pour heurter le sol
Et tu me dis que tu seras toujours là et le monde s'écroule et tu ne réponds pas ; et tu me dis que tu m'aimes et je te dis que j'ai peur et je cherche une mer où poser mon ancre et ton port a fermé les portes
et je suis à la dérive et je suis à la merci des tempêtes des marées et des ouragans et ton silence se la joue insolemment ;
et ma tête tient le coup comme elle peut mais le travail me prend et il ne donne pas en retour, et je deviens dingue je deviens dingue et tu t'enferres dans le silence.
Je cherche un pilier pour me reposer, juste le temps d'un souffle
mais si tu n'es pas là...
A quoi bon ?
Maéli
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Le monde tourne pas rond dans ma tête. Il me glisse entre les doigts, vous comprenez ?
Les étoiles grelottent là-haut dans le ciel ; il était à Brussels, elle était avec lui. Je pers la boule, vous comprenez ?
Je joue à ni oui ni non, à la marelle dans laquelle on peut tomber du ciel ; je sais pas où on va. Tous les deux, je veux dire.
Mon cœur me joue des tours.
Il se joue de moi il me tombe dans les bras ; trois p'tits tours et puis s'en va. Quelque part, y a bien un murmure qui doit chercher à se faire entendre sous ce brouhaha, non ?
Quelque part, il doit bien y avoir une boussole cachée sous ce tas de brindilles ?
Quelque part, quelqu'un doit bien avoir la vue claire ?
Je suis aveuglée, aveuglée...
Le ciel de l'hiver me tend les bras et j'aimerais m'y jeter ; me laisser réconforter par l'azur, une fois pour toutes.
Je voudrais cogner ma tête contre un mur et ce cœur insolent qui parade ; et ces pensées qui vont de droite à gauche sans réellement avoir de direction. Un GPS pour celles qui se sont perdues sous mon crâne, ça existe ?
S'il pouvait faire ce qu'il disait... Alors je pourrais ouvrir les portes et faire tomber les rideaux ; la lumière entre par les fissures et je me fracture. Poupée russe qui dégringole les escaliers.
J'ai la tête à l'envers.
Et le téléphone a sonné. Ma louve a ramené la paix dans la plaine.
Voilà que mes pensées et mes peurs sont au placard. Il n'est pas trop tard.
Maéli
Bonne soirée <3
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Va et viens dans un soir d'automne, la nuit fredonne
sur un air de Mozart, dans un champ à part ;
j'ai fait un pas chassé, chassé croisé ; le bonheur est à deux pas
passe partout pas sans moi dans nos ruelles sur les passerelles, le bonheur est dans nos cœurs
dans tes prunelles à peines éveillées
Tu t'es couvert de fourrure, réchauffe mon cœur, et celui d'un passant ; je mendie les sourires les bons souvenirs
Le monde s'égrène comme un inconnu anonyme, le temps tape du pied, l'horloge n'est pas à l'heure, l'horloge court toujours et sans cesse
son but se déplace avec elle.
L'insensée recommence sans cesse la même valse ; matin midi soir ; je t'aime un peu pas beaucoup à la folie
à en mourir.
Le froid de l'hiver fume dans l'air, le froid de l'hiver a fermé les portes des maisons, ravivé les flammes et endormi les esprits ; semons nos graines, qu'elles germent au printemps.
Est-on jamais libre du passé ?
Je croyais t'avoir oublié.
Maman me dit ne t'en fais pas, rien n'est stable, tout s'en va ; seul l'amour du monde seul l'amour d'un monde chante dans mon cœur. J'ai un soleil en moi et tu as le même chez toi ; le monde n'est que décombres ; on bom
barde nos frères de partout ; on les tue on les massacre on les refuse on leur ferme les portes on les insulte on leur gueule dessus on ne fait rien on regarde on ignore ; on les accuse des maux du monde, on les récuse les convoque au tribunal
parce qu'il faut des responsables, il nous faut la faute ; il nous faut se laver les mains de tout ce qui détruit nos cœurs
et pourtant et pourtant l'espoir est partout.
Ne laissons pas les blessures que l'on inflige et qui nous rongent, comme la javel ; et qui nous brûlent et qui nous démangent ; ne laissons pas leur empire se faire et nous consumer.
Brandissons les torches.
Nous sommes aujourd'hui et demain.
Tout reste à écrire.
Maéli
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Je suis une sirène, j'égrène les sourires ; ils tombent, comme des pépites sur mon passage
je suis un petit poucet que personne ne voit
ou alors, comme la pluie, ils se posent sur le sol de nos rues, dans les bouches de métro et s'installent dans mon cœur
J'ai vu la bonté aujourd'hui ; j'ai vu la lumière, partout autour de moi. Mon cœur était si rempli de cette beauté que j'en aurais pleuré.
J'ai vu une femme sortir d'un café et demander à un monsieur assis par terre, l'air misérable, l'air au fond d'un trou -l'air enfoncé dans un tas de boue- ; "vous voulez quelque chose monsieur ?". Un thé.
J'ai vu une femme donner un peu de chaleur un matin de novembre ; j'ai vu une femme rallumer dans mon cœur le phare ; j'ai vu un ange, un de ces invisibles anonymes qui œuvrent dans l'obscurité pour qu'on puisse enfin voir comme en plein jour quand on regarde avec les yeux du cœur.
J'ai vu une femme prendre la main d'un petit inconnu qui menaçait de tomber dans les escaliers ; un homme descendre la poussette d'une femme ; un autre me tenir la porte.
Il n'y a pas de petits actes.
Alors à tous ceux qui pleurent le soir dans leur chambre, tout ceux qui ne regardent plus les infos parce que c'est une avalanche de gadoue qui nous tombe sur la tronche, parce que ç'en est débile et déprimant ; rêvez un peu avec moi.
J'ai vu un homme m'abordez dans la rue, pour me dire "comment ça se fait que vous n'ayez pas froid par ce temps ?" Me parler de la nouvelle décoration de son appartement avec un humour un peu décalé, un accent à me faire mourir de rire ; un homme qui a simplement partagé quelques instants et qui m'a demandé
"vous avez passé une bonne journée ?"
Et peu importe ce qui s'est passé, l'instant, transforme tout en un oui. Merci pour votre cœur, pour ces instants qui, comme des météores ont percuté les miens ; envoyé se faire voir cette paranoia du monde qui nous entoure. Parce qu'il m'a simplement quitté sur un "bonne journée" un peu pressé, s'arrêtant en plein milieu de phrase pour tourner.
A tous ceux qui râlent, qui disent que les gens sont indifférents ceux qui gueulent pour dire que le monde va mal et qui ne font que l'enfoncer, j'ai vu une étudiante ouvrir son porte feuille pour donner quelques pièces à un homme, qui avait tout perdu, même sa dignité, même son droit d'exister -la société lui a pris, ce jour où il a dû monter dans le métro pour crier sa détresse et mendier-, rappelez vous que vous pouvez allumer les torches qui embraseront le ciel.
Il suffit d'une braise, parfois.
Ouvrons les yeux, allumons les cœurs.
Maéli
Merci <3
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J'erre ère entre terre et mer
Les flots s'arrachent au rivage le flots font chavirer mon cœur ; avec cette douceur qu'a la tulle et nos draps et le soleil qui glissent sur ma peau
Les larmes ne sont qu'un lointain souvenir. Mon cœur chavire. L'oiseau pépie l'oiseau sur sa branche ; l'oiseau qui s'est envolé.
C'était celle que je voulais être : l'insaisissable, l'éphémère ; celle qui disparaît en un clin d'oeil, comme tu m'as fait. Celle qui tombe du ciel, parmi les plumes des anges et que le vent emporte emporte sur ses ailes, je navigue, les cheveux dans le vent
J'ai trouvé la paix. Elle m'a retrouvée, m'a prise dans ses bras ; je me sens plus stable d'un coup.
Mon cœur est un ascenseur un yoyo une montagne russe ; la pluie qui tombe et qui revient vers le ciel avant de s'éclater sur les lois de la gravité. Je suis insensée.
Je cherche encore le chemin. Je me sens comme un paradoxe ; ne pas renoncer aux mots qui courent dans mes veines et pourtant le temps file file comme un coup de vent, fugace ; et pourtant mes rêves sont aux bout de la corde. Il faut tirer encore.
J'ai trouvé la paix. La nuit danse sur les toits rosés par le soleil, la nuit nous emmène sur quelques notes, prises au hasard ; personne n'a dit que ce serait facile, mais ça vaudra le coup.
Je cherche encore les étoiles filantes ; entre terre et mer, son image sur les paupières. Je cherche encore la naissance de la poussière, l'essence des sentiments, l'amour du monde au creux de mes prunelles. Je n'ai plus peur.
J'ai tout donné.
Mon cœur est ouvert.
Maéli
Qui grandit
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