• Pourquoi je suis si fragile ?

    Une perle d’ailes papillons qui bat tant bien que mal

    Une abeille noyée par la rosée

    Il fait nuit et le monde se couvre de sommeil et de rêves ; je voudrais me réveiller le cœur rempli d‘amour et de joie, j’aimerai me réveiller me réveiller avec quelque chose de solide sous mes pieds

    Un clignement de paupières et je vacille ; pourquoi mon navire chavire-t-il ?

    Ce sont toujours les mêmes peurs qui s’accrochent à mes chevilles ; comme des enfants qui veulent une dernière histoire avant d’aller dormir

    encore un dernier caprice, un dernier tourment

    et c’est ainsi qu’elles finissent par passer la nuit dans mon lit

    Je me suis pris dans la toile d’araignée une fois ;puis une autre et encore une autre. Suis-je aveugle ?

    On tente la carte des pourquoi puis des comment, je reviens toujours au même endroit ; y a-t-il un instant où j’ai fait le mauvais choix ?

     

    Depuis quand ai-je laissé le gouvernail à mes peurs ?

     

    Maéli


    votre commentaire
  • https://www.youtube.com/watch?v=D9LrEXF3USs

     

    La musique grésille et s'écorche sur le bord de mes oreilles.

    L'indifférence.

    Oh, je fouille j'ouvre les tiroirs et j'envoie tout valser en l'air ; c'est le bazar c'est le foutoir mais rien à faire, je ne trouve pas 

    il y a trop de couches de peintures à gratter

    un ciel entier à déchirer

    Penchée dans mes placards, je suis essoufflée ; je cours après la vérité.

    Une larme de sueur perle sur mon visage ; s'écrase et s'égare sur les rides de mon visage. Les trop pleins finissent-ils toujours par déborder ?

    Un silence.

    Un coup d'archet dans le vide.

    Si je ne trouve pas la source, je vais m'assécher ; puis-je pleurer des mots ?

    L'indifférence c'est installée dans mon coeur ; sous couvert de me rendre plus forte, les émotions ce sont accumulées et la porte est bouchée. Où sont les coeurs qui se brisent, les larmes et ce bonheur qui m'emplit comme une fleur qui s'épanouit en plein désert 

    une fleur, rien qu'une 

    Il faut faire tomber une étagère, trouver une musique sur un fil presque briser qui me fasse tomber dans le vide, sentir une paire d'ailes s'ouvrir ; il me faut un remède à cette maladie 

    Je veux écrire à nouveau, je veux ressentir, je veux aimer et souffrir ; 

    ma vulnérabilité était mon trésor, mon infni 

    Il me faut jeter par la fenêtre tout ce qui m'encombre et tous ces bibelots qui bouchent mes failles ; laisse-moi écouter, encore une fois la mélodie de mon intérieur

    Oh, je t'en prie, mon doux nénu-phare, laisse-moi chanter avec les étoiles

    La maison est sens dessus-dessous et je cherche encore la route de mon coeur.

     

    Maéli

     


    votre commentaire
  • Pourquoi tu pleures ? 

    La nuit m'étreint avec douceur quand les rues s'éclairent et se vident ; qu'y a-t-il en ce monde que la tempête du temps n'emportera pas ? 

    Tout bouge et tout se bouscule.

    Tout n'était qu'un rêve, après tout.

    Un éclair, un papillon de lumière ; un poisson en céramique sur mon bureau, des étoiles qui s'allument sur ton plafond et des mots qui se baladent dans ma tête dans une langue qui n'est pas la mienne.

    Un souvenir furtif.

    Le fragment d'instant.

    La chaleur, le calme, les rires,

    La   b    e      a       u           t   é               du monde

    Pourquoi tu pleures ? 

    C'est la fraîcheur des larmes sur mes joues qui m'a tirée de mon sommeil.

    La chaleur de tes bras s'en est allée. Pas chassé sur le côté, elle est passée de la réalité à ce manque sur mon corps, et cette idée fixe. Le manque.

    J'aimerais me tourner vers toi et crier "piuuuuuka" comme un pokémon et te dire encore une fois que je ne suis pas un chat -nie jestem kotem- et que tu me dises why not dans ma langue à moi ;

    pour que je puisse répondre ; dladczego first

    -pourquoi d'abord.

    Pourquoi je pleure ?

     

    Parce que je m'en suis allée.

     

    Maéli

    Pour toi, Filip.

     


    2 commentaires
  • La lumière est éteinte.

    Je regarde à droite, à gauche, le rideau est grand ouvert ; le parquet comme je l'ai laissé. Un peu poussiéreux, un peu différent, aussi -mais ça fait longtemps et ma mémoire n'est plus familière des rayures sur le bois. 

    Il faudrait commencer par retirer ses chaussures. 

    Je vacille. Le silence est impressionnant.

    Mon coeur a pris la porte, tambour battant. 

    Plus que mon souffle, et l'angoisse qui palpite ; au creux de mes veines. 

    Je frissonne ; la nuit caresse ma peau. Faisait-il froid, avant, ici ?

    Alors mes pensées s'arrêtent de traverser la route de mon crâne ; je suis là pour de bon, cette fois, je ne ferais pas machine arrière.

    Je quitte mes chaussures et mes doutes ; mon gilet et mes fantômes -est-ce que je vais y arriver, mais je ne sais plus écrire, maman, j'ai perdu la route de mon coeur, la source le fleuve rien ne vient rien ne fait sens

    J'ai fermé les yeux pour les rouvrir, j'ai pris place sur le parquet, là où je me suis tenue tant de fois que le parquet a blanchi ; j'ai levé le regard vers la sono, tout là haut 

    l'autre jour je me suis coupée et ce n'est pas l'encre qui s'est écrasée sur le parquet mais bien du sang

    du sang ; oui,maman 

    Un souffle m'a échappé -j'ai toujours pas trouvé la paix 

    mais je vous ai lâchés

    où sont mes larmes ?

    où sont mes mots ?

    Tu aurais dû allumer le projecteur, comme on fait d'habitude ; mais je me suis assise au bord de la Seine et tu as allumé la nuit ; 

    et j'ai pris les mots, mon marteau, pour frapper cette porte fermée qui m'a coupé de mes émotions, de ma respiration, d'où je viens

    Je cherche la route de mon coeur.

     

    Maéli

    De retour.


    votre commentaire
  • Inquiète, moi ? 

    Je tremble. Les entrailles serrées.

    Ma louve j'aimerai courir mais je suis paralysée. Le monde entier tourne et le soleil brille pourtant je suis à l'étroit.

    Je ne sais d'oû cette peur me vient.

    D'un vent qui s'amuse ou d'une maison qui prend froid ? 

    Rien n'a de consistance que le regard que l'on pose sur les choses... et la ville devant moi est un désert, tout se floute.

    Aurais-je peur ?

    Ma louve, j'ai perdu ta trace et je suis comme une boussole qui panique ; où est donc passé mon or -nord ?  

    Je t'ai tatoué sur ma peau et soudain je cherche frénétiquement sur mon corps cette trace qui nous relie ; et d'un coup mon monde s'écroule et se reconstruit, c'est dans une épine que tout s'est figé et sa pointe n'est que l'angoisse de savoir si tout va si tu t'en vas 

    Pourquoi suis-je effrayée ?  

    Seraient-ces mes poches trouées qui me font dire certains soirs que les diamants s'en vont ; ou mes yeux obsédés par ces pierres tombées derrière qui reflètent encore le soleil ? 

    J'ai été bête. 

    Peut être n'est-ce qu'un sursaut, un vague mouvement de panique insensé. Un rien du tout ; une vague qui s'écorche sur les rochers car elle s'est trompée de rivage. 

    Mais si c'était vrai ?  

    Ma louve, j'ai trouvé cette peur de te perdre dans sa tanière, les poils hérissés et les oreilles aux aguets.  

    J'ai toujours cru bien faire et un mur tombe ; alors derrière tout ça, je trouve ce vide immense qui me dit que si je donne tout peut être que cela les convaincra de ne partir... 

    Un verrou saute et un sanglot m'échappe ; car si le coffre fort a sauté ce soir  c'est que j'ai l'impression de n'être pas assez pour toi. D'être comme écrasée par cette idée : je ne te mérite pas. 

    Ma lanterne ma luciole ; mon hirondelle et mon Andromède.  

    Je suis terrorisée à l'idée de ne pas suffire.

    J'attends pas la Lune ni les toujours qui nous font mentir, j'aimerais juste que tu dessines une étoile sur mes paupières fermées le temps que je retrouve la vue.

    J'veux pas que tu me mousses ou que tu le dises que mes peurs sont stupides, j'avais juste besoin de les souffler dans le vent pour les effrayer

     j'avais juste besoin de partir à la recherche d'un trésor pour te le donner. 

     

    Je t'aime, vraiment.

    Je crois que je deviens un peu folle sans toi. Tu me manques

     

    Maéli


    votre commentaire
  • C'est comme une mélodie familière qui surgit de nulle part et qui danse autour d'un feu, sous ton crâne...

    Comme un nouveau départ qui réveille des fleurs plantées il y a des années ; le monde n'en est qu'à l'aube, n'attendons pas de savoir la fin pour écrire l'histoire

    celle que tu me racontais, dans ces contes

    car si tu savais la fin, aurais-tu sauté ?

    aurais-tu connu le bonheur au-delà toutes limites ?

    Parfois, le soir, blottie tout contre toi, je t'écoutais dépeindre un autre monde ; la tête posée sur ta poitrine, je sentais vibrer tes cordes vocales et battre ton coeur et mon plus beau rêve n'était pas dans tes mots mais dans la vérité de ces instants

    et si le bonheur était simplement de vivre les choses vraiment ?

    Je ris pendant que l'abeille butine sa fleur ; des étincelles quittent les pétales et tourbillonnent dans les airs. Une femme éternue mais je ne peux quitter cette petite étoile qui danse qui danse pour encore quelques instants

    qui ne volera que pour ces uniques secondes

    et je suis éblouie par sa beauté.

     

    Maéli


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique